François Ier et le château de Saint-Germain-en-Laye
Publié le 31/10/2012
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A la mort de François Ier, en mars 1547, les travaux sont bien avancés. Ils seront poursuivis sous le règne d'Henri II, selon les instructions d'origine, par l'architecte Philibert Delorme, qui reçoit en 1548 le titre d'intendant des Bâtiments du roi. Dix ans plus tard, en juillet 1559, quand Henri II meurt accidentellement dans un tournoi, sa veuve, Catherine de Médicis, et son fils, François II, font appel à l'artiste italien Le Primatice. Malgré tous ces changements dans la direction des travaux, le plan primitif a toujours été respecté. Les véritables « créateurs « du château de Saint- Germain restent bien Pierre Chambiges...
«
La fin du
« château Vieux »
A la mort de François
r,
en mars
1547, les travaux sont bien
avancés.
Ils seront poursuivis
sous le règne d'Henri II, selon
les instructions d'origine, par
l'architecte Philibert Delorme,
qui reçoit en 1548 le titre d'in-
tendant des Bâtiments du roi.
Dix ans plus tard, en juillet
1559, quand Henri Il meurt acci-
dentellement dans un tournoi,
sa veuve, Catherine de Médicis,
et son fils, François II, font appel
à l'artiste italien Le Primatice.
Malgré tous ces changements
dans la direction des travaux,
le plan primitif a toujours été
respecté.
Les véritables « créa-
teurs » du château de Saint-
Germain restent bien Pierre
Chambiges et François
r,
qui
selon Delorme, « y était si
attentif que l'on ne peut pres-
que dire qu'autre que lui en fut
l'architecte ».
Le gros oeuvre
est achevé en 1549, soit dix ans
après l'ouverture du chantier :
il est cependant probable que
François
l
e
'
a pu avant sa mort
admirer une grande partie des
aménagements intérieurs.
Le roi et son architecte ne con-
servent que la Sainte-Chapelle
de Saint Louis et le donjon du
château de Charles V.
Les bâti-
ments existants — le « château
Vieux » — sont rasés, mais leurs
fondations sont reprises et ren-
forcées.
C'est ainsi qu'un mur
d'enceinte atteignant déjà deux
mètres quinze de largeur est
porté à l'épaisseur énorme de
quatre mètres soixante-dix.
Ce
parti pris de récupération des
anciennes fondations donne à
la cour une quadrature
assez
sévère,
tempérée toutefois par
un style architectural d'une ori-
ginalité remarquable.
Une terrasse immense
Pour la première fois, la pierre
est utilisée pour les parties
pleines et la brique pour les
parties décoratives, innovation
qui connaîtra un grand succès
au XVII' siècle.
A l'intérieur de
la cour se dressent trois tours,
avec escaliers à vis et coupoles
en pierre, tandis que de gran-
des arcades soutiennent un
étage avec balcon.
Des contre-
forts très saillants ornés de gar-
gouilles séparent les ouvertu-
res et supportent, au sommet
de l'édifice, une balustrade
rythmée par une succession de
vases.
Les façades extérieures
ne sont pas aussi harmonieu-
ses, à cause du caractère féo-
dal du chemin de ronde des
parties basses qui contraste
avec le style Renaissance des
parties hautes.
A la place des habituels com-
bles couverts en ardoise, le
toit du château est occupé par
une immense terrasse de près
de trois mille mètres carrés.
Chambiges s'est engagé à cou-
Ili
EADiT
I
I:ÂNg
vrir tous les bâtiments en dalles
de pierre de liais, extraites des
carrières de Notre-Dame-des-
Champs, près de Paris.
Pour
supporter cette charge excep-
tionnelle, le dernier étage est
voûté et les murailles sont ren-
forcées par d'énormes barres
de pierre.
Cette prouesse fait
sensation, et les contempo-
rains s'émerveillent de pouvoir
accéder à la terrasse par un
grand escalier partant de la
cour intérieure et de jouir de-
puis ce vaste promenoir d'une
vue splendide, illimitée dans
toutes les directions.
A l'inté-
rieur du château, l'élément le
plus marquant des plans de
François
l
e
'
reste une vaste salle
des fêtes de quarante mètres
de longueur et douze mètres
de hauteur, qui, malheureuse-
ment, masque la rosace de la
chapelle de Saint Louis.
LE JEU DE PAUME
Roi très sportif et connu
comme aimant la vie au
grand air, François r a prévu
dans les plans du
château
de
Saint-Germain-en-Laye
de faire édifier dans les
fossés de la façade un leu de
paume de quarante-sept
mètres de long.
Une marche
en pierre servait de siège
aux spectateurs pour a plus
justement voir jouer à la
paume ».
Des crampons
de fer scellés dans
le mur
du
château et des poteaux
dressés sur le mur extérieur
du fossé permettaient de
monter une vaste tente de
toile pour abriter les joueurs
du soleil.
On accédait au
terrain par un petit escalier
qui prenait naissance au
rez-de-chaussée du château.
Comme aujourd'hui aux
courses de chevaux,
on avait pour habitude
d'engager des paris sur les
parties, et le roi dut
un jour payer la somme
considérable de trois cent
deux écus au cardinal de
Lorraine !
Les fossés du château de
Saint-Germain tels qu'on les
voit aujourd'hui.
François I"
y fit aménager un jeu
de paume de quarante-sept
mètres de longueur.
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