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FRANÇOIS Ier

Publié le 27/02/2008

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A la mort de Louis XII (1er janvier 1515), la couronne passe à son cousin, le comte d'Angoulême, François d'Orléans. Né le 12 septembre 1494, â Cognac, le nouveau roi a vingt ans. Il a été élevé par sa mère, Louise de Savoie, femme passionnée et ambitieuse qui adule son fils, son «César». Grand, élégant, de goût chevaleresque, François Ier est le type même du gentilhomme accompli, galant, magnifique, prodigue, qui excelle aussi bien à la guerre qu'à la paume, à la chasse ou au tournoi. Le roi possède une intelligence rapide qui fait de lui le plus aimable causeur du royaume. Son extrême curiosité le rend parfois un peu superficiel mais le porte à s'occuper des affaires du royaume. Si, dans son métier de roi, il sait masquer sa pensée, il est à l'ordinaire gai et confiant. Le goût de la magnificence, le sentiment du beau font de lui le protecteur des lettres et des arts, le patron des humanistes. Il fonde le groupe des «lecteurs royaux», chargés d'enseigner le grec et l'hébreu, en attendant le Collège de France en 1530. François Ier attire des artistes comme Benvenuto Cellini, le Primatice ou Léonard de Vinci. Grand constructeur, il fait bâtir Chambord, Saint-Germain-en-Laye, Villers-Cotterêts, ainsi que le château de Madrid, à Neuilly.

« Charles le Téméraire.

Le conflit est inévitable.

Coupé de trêves, il se prolongera pendant près de quarante ans.

Laguerre débute en 1521 dans les plus mauvaises conditions.

La France est isolée.

Au Camp du Drap d'or, François Iern'a pu obtenir l'alliance d'Henri VIII d'Angleterre, qui s'est rapproché de Charles Quint.

La lutte se déroule sur troisfronts.

Le nord de la France est envahi par les Anglais, l'est menacé par les Impériaux et, en Italie, le Milanais estperdu.

Une tentative de reconquête aboutit à la défaite de Pavie, à la capture du roi de France et au désastreuxtraité de Madrid (1526), marqué par l'abandon du Milanais, de la Bourgogne, de l'Artois et de la Flandre.En fait, François Ier se refuse à ratifier une convention imposée par la force, et la guerre reprend jusqu'en 1544,coupée par la trêve de Cambrai.

La situation est pourtant meilleure : le roi bénéficie de l'appui des princesprotestants d'Allemagne.

Il établit une vaste alliance orientale contre l'empire avec la' Pologne, la Hongrie et surtoutle sultan Soliman le Magnifique, dont les armées menacent Vienne.

L'avance des Turcs et la résistance desluthériens allemands incitent Charles Quint à traiter, en 1544, à Crépy-en-Laonnois.

Le conflit reprendra.

Mais, troisans avant sa mort, François Ier a réussi à conserver la Bourgogne. Le traité de Crépy-en-Laonnois, en 1544, ne constitue, en définitive, qu'une simple trêve.

François Ier ne renoncepas au Milanais et la lutte avec les Habsbourg reprendra sous son successeur.

Le roi a cependant réussi à préserverl'intégrité du royaume et à renforcer l'unité par le rattachement définitif de la Bretagne et la réunion des domainesdu connétable de Bourbon, après sa trahison en 1523, domaines comprenant la Marche, le Bourbonnais et le Forez.Dès lors, il ne subsiste plus à l'intérieur du pays de grandes seigneuries dangereuses pour l'autorité royale.

En dépitdes guerres, la richesse du royaume a été augmentée et François Ier s'est personnellement intéressé à l'économie.La France a largement bénéficié de l'afflux des métaux précieux venus du Nouveau Monde, qui ont contribué audéveloppement des mines, de la métallurgie, des industries de luxe comme l'orfèvrerie ou les soieries, qui font lafortune de Tours et de Lyon.

Pour favoriser les échanges, l'Etat améliore les routes et les canaux, supprime denombreux péages abusifs.

Cet essor économique enrichit la bourgeoisie et favorise les affaires de véritablesaventuriers de la finance, comme Jean Ango ou Jacques Cartier.

Sur le plan du mécénat, de riches parvenusrivalisent avec le roi et les grands seigneurs.

Bohier fait ainsi construire le château de Chenonceaux et GillesBerthelot, celui d'Azay-le-Rideau.Un problème n'en reste pas moins délicat, celui de la religion.

Certes, le Concordat de Bologne, signé en 1516 avecle pape Léon X et qui restera en vigueur jusqu'à la Révolution, accorde au roi de France la possibilité d'attribuer lesévêchés et les bénéfices aux candidats de son choix.

Ce traité renforce le pouvoir du souverain sur l'Eglise etdevient un moyen de gouvernement.

Il assure également l'indépendance du roi de France à l'égard de Rome et vacontribuer à amener François Ier à rompre avec la Réforme.

Pourtant, au départ, le roi manifeste une évidentesympathie pour les idées nouvelles, subissant l'influence des humanistes chrétiens et de sa soeur, Marguerite deNavarre.

Mais l'extension prise par la Réforme finit par l'inquiéter et, en 1534, l'affaire des Placards le rejette dans lecamp des catholiques.

A Paris et à Amboise, où se trouve alors le roi, des affiches placardées pendant la nuitattaquent violemment le pape et toute sa «vermine» de cardinaux, d'évêques et de moines.

Cette provocation setraduit par une quarantaine d'exécutions et annonce le début des guerres de Religion.

Ainsi, lors de sa mort, le 31mars 1547, à Rambouillet, François Ier laisse un royaume moderne et puissant, mais soumis encore à la menace desHabsbourg et miné de l'intérieur par les querelles religieuses.. »

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