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Forces politiques en France 1880 - 1940 (Histoire)

Publié le 17/01/2022

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a) Origine du parti radical Le radicalisme naît du parti républicain à l'Assemblée nationale, dans les années 1870. L' « union républicaine » de Léon Gambetta, aile gauche de celui-ci, est alors désignée comme radicale dans sa globalité. Après la victoire électorale de 1877, les radicaux authentiques s'opposent aux anciens unionistes qui, comme Gambetta, adoptent une prudente stratégie de réforme graduelle, plutôt qu'une mise en ½uvre immédiate et exhaustive du programme républicain. Le parti radical se constitue juridiquement en 1901. b) Le parti de la classe moyenne plus que celui « de tous les travailleurs »
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« coopératives multiples dans une Fédération nationale de la mutualité et de la coopération agricole.

Les notablesradicaux s'intéressent à ce mouvement associatif, occupent des places de conseillers bénévoles, structurentdémocratiquement la paysannerie et enracinent le radicalisme rural. II) Une force politique enracinée dans les nouvelles formes du travail : le socialisme 1) Les sources politiques et syndicales du socialisme français a) L'émiettement politique de la fin du XIXèmeLa division des mouvements socialistes est le signe d'une pensée encore imprécise, d'une identité idéologique qui secherche.

Citons le poids de Jules Guesde, introducteur du marxisme en France, d'abord dans la « Fédération du partides travailleurs socialistes de France », puis dans le « parti ouvrier », acculturant la thématique révolutionnaire.

Lesgroupes cités concurrencent d'autres formations, comme les blanquistes du Comité révolutionnaire central (idéologieanalogue), les anarchistes (qui dénoncent l'incompatibilité de la dignité humaine avec toute forme de dominationextérieure – capital, mais aussi état), ou encore les possibilistes de la fédération des travailleurs socialistesfrançais (volonté d'échelonner les revendications pour les rendre possibles).b) Le terreau ambivalent du syndicalisme révolutionnaireLe syndicalisme révolutionnaire, d'abord avec les Bourses du travail, puis avec la CGT à partir de 1895, contribue àla prise de conscience de la classe ouvrière, à la diffusion de l'idéologie socialiste dans le monde du travail.

Commela future SFIO, qu'elle prépare et annonce en cela, la CGT dissocie les revendications immédiates, susceptibles desatisfactions rapides (journée de 8h, meilleures conditions de travail) et les ambitions à long terme (renversement del'état bourgeois, réorganisation de la société et de l'économie), dont grèves, violences et sabotages constituent larépétition.

Mais ce syndicalisme contribue aussi à répandre une mentalité particulière, tissée d'antiparlementarisme,de défiance à l'égard de l'action électorale, qui desservira l'implantation socialiste ultérieure. 2) La SFIO, vecteur politique des travailleurs exploités a) Un parti de classe, dont l'idéologie s'enracine dans les rapports de productionLa SFIO est fondée en 1905 à Paris.

Il s'agit « non d'un parti de réformes, mais d'un parti de lutte des classes et derévolution ».

La charte marque la victoire de la tendance révolutionnaire.

La dénonciation de l'oppressionéconomique et sociale induite par le système capitaliste et les configurations du travail contemporain est au c½urde l'idéologie et du programme.

Expression politique de la classe ouvrière, le parti est aussi la jonction entre celle-ci,minoritaire donc inapte à prendre le pouvoir seule, et les autres franges exploitées, les salariés des autres mondesdu travail, c'est-à-dire essentiellement les paysans (volonté de créer des syndicats agricoles, de constituer desfermes collectives).b) Un électorat néanmoins diversifiéL'électorat de la SFIO se constitue évidemment, dans une large mesure, de la classe ouvrière, mais de nombreuxemployés, fonctionnaires modestes, artisans ou boutiquiers, par difficultés économiques comme par conditionnementidéologique s'y adjoignent (anticléricalisme, égalitarisme).

Ceux-ci représentent même souvent l'essentiel desmilitants, dans le cadre des sections et départements, en raison de la concurrence du militantisme à la CGT.

Ex :dans la fédération de la Côte-d'Or, en 1914, les ouvriers représentent le tiers des membres dont on connait laprofession, les paysans 11%, les employés 15%, les chefs de petites et moyennes entreprises 27%. III) Socialisme et communisme : spécification sociologique et redéfinition des rapports au monde du travail 1) Apparition du communisme : radicalisation et recentrage prolétarien a) La scission et les débuts difficilesLes exigences radicales du Kominterm (exclusion des réformistes, discipline de fer, obéissance aveugle à Moscou)divisent au congrès de Tours en 1921 [décembre 1920] les partisans de l'indépendance du socialisme français etceux de l'alignement sur la IIIème internationale moscovite.

Les seconds quittent la SFIO et fondent ce quideviendra le PC l'année suivante.

Dans le même temps la CGT connaît une scission analogue, une fraction dessyndicalistes, souhaitant s'affilier à l'internationale syndicale rouge et fondant la Confédération générale du travailunifié (CGTU).

En milieu politique comme en milieu syndical (où en revanche, elle ne sera pas irréversible), la ruptureest consommée entre socialisme et communisme.b) Le poids du communisme sur le monde du travailL'implantation du communisme est localisée mais solide.

Il s'agit de départements industriels, que ceux-ci soienturbains (Seine, Nord, Bas-Rhin…) ou ruraux (Gard, Cher, Allier…).

Le PC met en place des « cellulesd'entreprise », souvent confondues avec les sections CGTU, combinant action revendicatrice et « agit-prop ».Celles-ci parviennent à se maintenir malgré la répression patronale et connaissent un essor marqué à partir de la findes années 1920.

Elles recrutent essentiellement parmi les ouvriers qualifiés, qui imposent leur représentation de lalutte sociale au monde de l'usine.

Ex : l'usine Renault de Billancourt avait une cellule de 20 militants en avril 1931, 55. »

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