Forces et faiblesses de l'économie britannique dans les années 70

« 3.

Une économie disposant de groupes puissants de taille internationale • Dans la chimie : I.C.I.

au quarantième rang des grandes sociétés mondiales mais quatrième de la chimie dans laC.E.E. • Dans les hydrocarbures : Shell, troisième du Monde mais à capitaux mixtes anglo-néerlandais; British Petroleum,huitième du Monde. • Dans les produits alimentaires : vingt sociétés britanniques se classent parmi les quarante premières sociétés del'Europe des Neuf. II.

La place de l'économie industrielle du Royaume-Uni dans le Monde Une économie traditionnellement tournée vers l'extérieur, mais qui a perdu une partie de ses marchés et tente deprofiter de son intégration dans la C.E.E. 1.

Un rôle de premier plan sur les marchés extérieurs, grâce à : • la tradition internationale et impériale de l'économie britannique qui s'appuie sur la troisième flotte du monde; • la place commerciale de Londres et l'excellente organisation des services financiers de la « City »;• des investissements importants faits à l'étranger, au détriment toutefois de créations d'emplois sur place. 2.

Une situation de plus en plus difficile à tenir, en raison : • du déclin de la livre comme monnaie de réserve et de l'inflation; • de la concurrence accrue des industries étrangères, souvent mieux équipées et disposant de prix de revientinférieurs, • de l'afflux en Grande-Bretagne de produits manufacturés étrangers correspondant à une demande non satisfaite par les industries britanniques. 3.

L'intégration dans la C.E.E.

a cependant apporté certains avantages parfois considérés comme insuffisants • L'ouverture, pour le Royaume-Uni, d'un marché beaucoup plus intéressant que celui de son ancien empire. • La participation à de grands programmes d'investissements industriels dépassant les capacités d'un seul payseuropéen. • Un approvisionnement aisé en produits agricoles car le système des montants compensatoires a joué en sa faveur. III.

Une nouvelle organisation Une économie qui cherche à trouver de nouvelles forces en se réorganisant avec l'aide de l'État. 1.

Tout d'abord moderniser les grandes régions industrielles • Pays noirs en déclin rapide (Nord-Est anglais, Midlands, Valley écossaise, pays de Galles méridionale, région deBelfast).

De vastes espaces sont occupés par les friches industrielles, le taux de chômage est supérieur à lamoyenne nationale. • Pays noirs ou gris favorisés : West Riding, Lancashire, Midlands qui se sont lancés plus tôt dans la conversion deleurs activités et ont bénéficié de la plus grande proximité de l'agglomération londonienne.• Le port de Londres, où les bassins d'amont trop exigus ont été abandonnés au profit de véritables avant-portscomme Ramsgate, Felixstowe ou Southend on Sea. 2.

Ensuite équiper de nouveaux espaces disponibles : Trois exemples peuvent être donnés : • L'exemple du Soient avec la raffinerie de Fawley, la plus grosse du royaume, des industries à haute technicité, untrafic voyageur important.

Southampton, Bornemouth, Portsmouth ont bénéficié de la décentralisation londonienne. • Le Severnside méridional souffre de l'absence d'hinterland mais Bristol peut devenir une tête de pont del'aménagement de l'estuaire. • Le « Humberside » où les raffineries de pétrole ont permis le développement d'usines d'engrais, de textilessynthétiques, de produits pharmaceutiques.. »