FO - Force ouvrière

« 4 Majorisés, les syndicalistes hostiles à la mainmise communiste se regroupent autour de Léon Jouhaux et de l'hebdomadaire « Force ouvrière " qu'il avait créé en fin 1945.

La rupture est consommée le 19 décembre 1947 à Paris, et ils fondent la Confédération générale du Travail - Force ouvrière (CGT-FO).

Scission parallèle à celle de 1921, mais où les rôles étaient inversés .

De même que la CGTU communiste s'opposait systématiquement en 1921 à la CGT, c'est Force ouvrière qui, depuis 1947, s'élève par principe contre l'idéologie marxiste prévalant à la CGT.

Sa référence constante est la Charte d'Amiens (1906) qui répudie tout lien avec les partis, et elle ne peut admettre la relative symbiose qui s'est établie entre les cellules communistes et les comités syndicaux CGT au sein des entreprises françaises.

5 FO est loin d'être monolithique et possède une gauche active, qui s'exprime démocratiquement au sein de la centrale .

Avec ses 900 000 membres, la CGT-FO suit la CGT et la CFDT.

Son secrétaire général, André Bergeron, a remplacé Robert Bothereau qui avait lui-même succédé à Jouhaux .

Ses sections les plus importantes se situent chez les fonct .lonnalres, dans le secteur nationalisé, l'aéro• nautique, la sécurité sociale, les PTT.

En province, elit est surtout implantée dans le Sud-Ouest, le Nord, le Pas de-Calais, l'Oise, la Somme, l'Aisne.

6 Son congrès du 11 mai 1977 à Vichy a confirmé les lignes générales adoptées en juin 1974 à Toulouse : attachement à la liberté de négociation des salaires et des conditioos de travail, et recherche d'une unité syndl· cale indépendante des partis, ce qui continue à l'opposer irréductiblement à la CGT tout en éveillant un certain écho à la CFDT.. »