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Fiche de lecture Stéphane Audoin Rousseau

Publié le 19/02/2015

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FICHE DE LECTURE L'enfant de l'ennemi 1914-1918 Viol, avortement, infanticide pendant la Grande Guerre Stéphane Audoin-Rouzeau Présentation de l'auteur Stéphane Audoin-Rouzeau, historien français, est né en 1955. Il est co-directeur du Centre de Recherche de l'Historial de la Grande Guerre de Péronne dans la Somme. Avec Jean-Jacques Becker, actuel président d'honneur du Centre de Recherche de l'Historial, et Annette Becker, il a travaillé au renouvellement de l'historiographie de la Première Guerre mondiale. Bibliographie : Les combattants des tranchées, Paris, Armand Colin, 1986. 1870, la France dans la guerre, Paris, Armand Colin, 1989. La guerre des enfants (1914-1918) : essai d'histoire culturelle, Paris, Armand Colin, 1993 La France, la nation, la guerre : 1850-1920, avec J.-J. Becker, Paris, Sedes L'Enfant de l'ennemi 1914-1918, Aubier Collection historique, 1995, Paris. (réédité en 2009) 14-18, Retrouver la guerre, avec Annette Becker, Gallimard, 2000. Cinq deuils de guerre 1914-1918, Éditions Noesis, 2001, Paris. La guerre au XXe siècle. L'expérience combattante, Paris, La documentation française, 2004 Encyclopédie de la Grande Guerre 1914 - 1918, sous la direction de J.-J. Becker et Stéphane Audoin-Rouzeau, Éditions Bayard, 2004. Combattre, Une anthropologie historique de la guerre moderne (XIXe-XXIe siècle), Paris, Seuil, 2008 Sortir de la Grande Guerre : le monde et l'après-1918, avec C. Prochasson, Paris, Tallandier, 2008 "Les Armes et la Chair" trois objets de mort en 14-18, Paris, Armand, 2009 Problématique de l'auteur Des changements historiographiques ont eu lieu entre la première édition de 1995 et 2009. Dans cette nouvelle édition, Stéphane Audoin-Rouzeau a voulu aborder davantage la dimension sexuée et sexuelle du viol alors qu'en 1995, il s'agissait de renouveler le thème de la violence de la culture de guerre. Il s'intéresse à la conséquence des viols perpétrés par l'armée allemande dans les débuts de la Grande Guerre et surtout au dialogue qu'ils ont entrainé notamment sur une possible autorisation de l'avortement voire de l'infanticide. Il veut mettre en valeur la dimension radicale des représentants français. Il utilise ce phénomène de viol pour faire comprendre comment la culture de guerre de 14-18 a encouragé l'investissement des populations européennes dans le conflit. Ici, le viol est également un révélateur de la violence radicale de la guerre, à la fois physique et idéologique. Plan Il commence par un premier chapitre intitulé « Un procès » où il s'appuie sur le fait-divers du procès de Joséphine Barthélémy accusée d'infanticide en 1917 pour étudier des cas similaires et le débat que ce procès à entraîner dans la presse. Le deuxième chapitre se concentre sur le phénomène des viols de guerre. Cette étude est divisée en quatre sous-parties qui s'appuient sur la difficulté des victimes à témoigner et à décrire ce qui ne facilite pas le travail de l'historien, puis il interprète ce qui a amené ces hommes à une telle violence et enfin il s'attarde sur les nombr...
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« Il s’intéresse à la conséquence des viols perpétrés par l’armée allemande dans les débuts de la Grande Guerre et surtout au dialogue qu’ils ont entrainé notamment sur une possible autorisation de l’avortement voire de l’infanticide.

Il veut mettre en valeur la dimension radicale des représentants français. Il utilise ce phénomène de viol pour faire comprendre comment la culture de guerre de 14-18 a encouragé l’investissement des populations européennes dans le conflit.

Ici, le viol est également un révélateur de la violence radicale de la guerre, à la fois physique et idéologique. Plan Il commence par un premier chapitre intitulé « Un procès » où il s’appuie sur le fait-divers du procès de Joséphine Barthélémy accusée d’infanticide en 1917 pour étudier des cas similaires et le débat que ce procès à entraîner dans la presse.

Le deuxième chapitre se concentre sur le phénomène des viols de guerre.

Cette étude est divisée en quatre sous-parties qui s’appuient sur la difficulté des victimes à témoigner et à décrire ce qui ne facilite pas le travail de l’historien, puis il interprète ce qui a amené ces hommes à une telle violence et enfin il s’attarde sur les nombreuses représentations et le traumatisme masculin qu’a suscité ce phénomène.

La dernière partie est consacrée au débat qui est né autour de ce sujet.

Il nous en expose les origines antérieures à la guerre puis les différentes positions prises en commençant par les opposants à l’avortement puis la décision de l’Etat, les doutes des hésitants, et la radicalité de ceux qui le défendent.

Il aborde ensuite le cas de l’infanticide et conclut sur l’usure de 1917. Résumé Dans son introduction, il nous explique qu’il est parti d’un fait-divers.

En août 1916, une jeune domestique de 20 ans réfugiée en Meurthe-et-Moselle, Joséphine Barthélémy tue son nouveau-né fruit d’un viol perpétré par un Allemand.

Elle comparait en janvier 1917 et son procès à réveiller le débat sur les enfants des viols de guerre dans la presse.

L’auteur s’intéresse finalement plus à ce débat qu’ont suscité en France les viols de guerre.

Il s’attèle à une histoire de la violence de guerre et des corps dans la guerre.

La première partie s’attarde sur le procès.

Il s’intéresse tout d’abord aux résultats des procès de l’époque concernant les avortements et les infanticides.

On apprend que de juillet 1914 à novembre 1918 les trois quarts des inculpés pour avortement sont acquittés, pour les infanticides 55% sont acquittés et les autres bénéficient de circonstances atténuantes.

L’affaire de Joséphine fascine les intellectuels de Paris et la presse la défend en parlant de viol collectif et en mettant en avant la violence dont on fait preuve les Allemands même si elle a prémédité son crime.

Au tribunal, les débats sont moins cléments mais son avocat déploie une défense solide appuyée sur les stigmates du traumatisme de la guerre et sur les représentations de la culture de guerre française.

Il invoque également le problème des « droits d’une femme sur une maternité qui lui a été imposée par l’ennemi ».

Il l’élève au rang d’héroïne de guerre en. »

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