Fiche de lecture Stéphane Audoin Rousseau
Publié le 19/02/2015
Extrait du document
«
Il s’intéresse à la conséquence des viols perpétrés par l’armée allemande dans les débuts de la
Grande Guerre et surtout au dialogue qu’ils ont entrainé notamment sur une possible
autorisation de l’avortement voire de l’infanticide.
Il veut mettre en valeur la dimension
radicale des représentants français.
Il utilise ce phénomène de viol pour faire comprendre comment la culture de guerre de 14-18
a encouragé l’investissement des populations européennes dans le conflit.
Ici, le viol est
également un révélateur de la violence radicale de la guerre, à la fois physique et idéologique.
Plan
Il commence par un premier chapitre intitulé « Un procès » où il s’appuie sur le fait-divers du
procès de Joséphine Barthélémy accusée d’infanticide en 1917 pour étudier des cas similaires
et le débat que ce procès à entraîner dans la presse.
Le deuxième chapitre se concentre sur le
phénomène des viols de guerre.
Cette étude est divisée en quatre sous-parties qui s’appuient
sur la difficulté des victimes à témoigner et à décrire ce qui ne facilite pas le travail de
l’historien, puis il interprète ce qui a amené ces hommes à une telle violence et enfin il
s’attarde sur les nombreuses représentations et le traumatisme masculin qu’a suscité ce
phénomène.
La dernière partie est consacrée au débat qui est né autour de ce sujet.
Il nous en
expose les origines antérieures à la guerre puis les différentes positions prises en commençant
par les opposants à l’avortement puis la décision de l’Etat, les doutes des hésitants, et la
radicalité de ceux qui le défendent.
Il aborde ensuite le cas de l’infanticide et conclut sur
l’usure de 1917.
Résumé
Dans son introduction, il nous explique qu’il est parti d’un fait-divers.
En août 1916,
une jeune domestique de 20 ans réfugiée en Meurthe-et-Moselle, Joséphine Barthélémy tue
son nouveau-né fruit d’un viol perpétré par un Allemand.
Elle comparait en janvier 1917 et
son procès à réveiller le débat sur les enfants des viols de guerre dans la presse.
L’auteur
s’intéresse finalement plus à ce débat qu’ont suscité en France les viols de guerre.
Il s’attèle à
une histoire de la violence de guerre et des corps dans la guerre.
La première partie s’attarde sur le procès.
Il s’intéresse tout d’abord aux résultats des
procès de l’époque concernant les avortements et les infanticides.
On apprend que de juillet
1914 à novembre 1918 les trois quarts des inculpés pour avortement sont acquittés, pour les
infanticides 55% sont acquittés et les autres bénéficient de circonstances atténuantes.
L’affaire
de Joséphine fascine les intellectuels de Paris et la presse la défend en parlant de viol collectif
et en mettant en avant la violence dont on fait preuve les Allemands même si elle a prémédité
son crime.
Au tribunal, les débats sont moins cléments mais son avocat déploie une défense
solide appuyée sur les stigmates du traumatisme de la guerre et sur les représentations de la
culture de guerre française.
Il invoque également le problème des « droits d’une femme sur
une maternité qui lui a été imposée par l’ennemi ».
Il l’élève au rang d’héroïne de guerre en.
»
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