Extraits du Programme du C.N.R. (Conseil National de la Résistance) rédigé le 15 mars 1944. Histoire.
Publié le 30/09/2012
Extrait du document
• Vichy = trahison. Le C.N.R. exige la punition des traîtres. Il entend ainsi affirmer que la France combattante est bien la seule France. Il récuse par avance les prétentions de ceux qui s'attachent à présenter la France combattante et la France de Vichy comme les deux faces d'un même patriotisme. De fait, après le débarquement allié de juin 1944, Pétain envisagera de « transmettre « ses pouvoirs à de Gaulle et Laval tentera de convoquer le Parlement mis en congé en 1940. En s'attachant ainsi à assurer une transmission << légale >> du pouvoir, les deux dirigeants de Vichy espèrent enfermer leurs adversaires gaullistes dans le respect d'une stricte légalité. Du même coup, ils se rendraient eux-mêmes inattaquables puisque leurs responsabilités passées seraient << couvertes >> par le vote, très légal, du Parlement votant les pleins pouvoirs à Pétain, en juillet 1940.
«
n’est pas accessible.
Elle n’est ni présente, ni explicitée.
Esclaves de leurs pré-jugés, les hommes
entrent en conflit les uns avec les autres, san s fondement réel en se tenant à la surface des clichés.
Ici, d’ors et déjà, le dialogue prend toute sa signification, il est le moteur de la recherche
de la vérité, dans la mesure où les individus pris, englués dans l’opinion arbitraire tentent de se
hiss er, ensemble, à l’universalité, matrice du vrai.
Mu, ému par la Vérité, le dialogue est passage,
conversion de l’individuel à l’universel, il est purgation, purification, catharsis nous permettant
de se délivrer de soi.
Le dialogue est cathartique.
Par et dans le dialogue, Socrate, père de la
philosophie, mène ses interlocuteurs à dévoiler le savoir, le savoir du vrai, le vrai serait en eux -
mêmes.
Ainsi dans Hippias Majeur , dialogue de Platon, la vérité de la beauté est dégagée des
évidences triviales.
Il n ’est pas vrai que « le Beau soit un belle jeune fille », comme le soutient le
sophiste.
Le beau, s’il existe, doit transcender les vérités empiriques.
Socrate se tourne.
Il se re -
tourne non contre Hippias, mais avec lui, dans l’exercice douloureux de l’acc ouchement du vrai.
Le dialogue est art maïeutique, enfantement du vrai.
Le dialogue philosophique est père et mère.
Le père parce que dialoguant il féconde ; la mère parce qu’accoucheur, il aide autrui à engendrer
la vérité en son sein.
Nous dirons que le dialoguant est l’avènement du jaillissement de la Vérité
une et entière.
Le Sage est père et mère de toute vérité.
Le Sage est avant toute sage- femme.
Pourtant, le dialogue intérieur, le monologue n’est -il pas in fine la vraie source de la Vérité ?
En quoi le dialogue est -il transcendance de l’intériorité, de la vérité intime et inébranlable ?
Il y aurait plus vrai que vrai.
La vérité de soi.
De ce que nous sommes.
Le dialogue est
l’arme conceptuel le qui tranche, qui incise, qui sépare.
Quoi ? La confusion, le bigarré, le flou et
l’incertain, l’imprécision et le douteux.
Il vise à détruire, détruire pour mieux reconstruire.
Travail de démolition.
Des idées toutes faites.
Des clichés Le dialogue est la vérité du langage,
organisé et mesuré, prudent et pati ent.
Le langage dialogique est le scalpel qui tranche à vif entre
le vrai et le faux, entre le Beau et le laid, entre le Juste et l’injuste.
Ne voir dans le langage la
seule source du Vrai, n’est forcer le dialogue à être le seul porteur de la Vérité ? Le monologue
n’est -il pas lui aussi exercice et origine de la vérité ? La confession n’est -elle pas le fond de toute
vérité sur soi ? La méditation n’est- elle pas plus près de la vérité de soi et du monde, des autres et
de Dieu ? Cestes, monologue, confession, méditation sont incontestablement le mode premier du
Soi.
Mais le roman ( Ulysse de Joyce) n’est ni vrai ni faux.
Le monologue (Rousseau) est
pathologique, la confession (saint Augustin) est justification.
La vraie source de la vérité est et ne
peut être que le dialogue.
Il est le fécond dialogue où l’indéterminé accède à l’être.
À la vérité de
l’Etre et à l’être de la vérité.
Aletheia .
Monologue, confession et méditation purs sont folie.
Folie
du dialogue.
C’est que le dialogue vise l’universel ; il est rencontre avec l’autre, les autres.
Le
dialogue, la dis -cussion est seule source du Vrai et Salut.
Car il n’y a pas d’autre voie salvatrice
pour l’homme que la Vérité.
La discussion est délivrance de la vérité de soi, du rapport à l’autre,
à l’Autre que nous sommes.
La vérité discutée est vérité de l’Etre.
Pourquoi revient -il à la
discussion de dévoiler l’être, l’être de la vérité et la vérité de l’être, ce qui est en vrai, en vérité ?
Fondamentalement en quoi la discussion nous élève -t-elle vers le vrai é ternel ?
La discussion est intégration et refoulement de la violence initiale en dépassant les
données de la sensibilité pour nous conduire vers la méta -physique, le au- delà du physique, ce qui
vient après la physique.
La discussion philosophique est alors métaphysique.
Et la source de la
métaphysique est la discussion par questions et réponses (Platon), par antinomies (Kant),
procédant par contradiction (Hegel).
La source de toute discussion est la dia -lectique.
La.
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