EXPOSE SUR LA CHUTE DU SOCIALISME
Publié le 18/05/2023
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INTRODUCTION
Le socialisme est une doctrine politique et économique qui vise, à l'inverse du
modèle libéral, à réformer le système de propriété privée des moyens de
production et d'échange et à l'appropriation de ceux-ci par la collectivité.
Les valeurs fondamentales du socialisme sont : l'absence de classes, l'égalité
des chances, la justice sociale, la répartition équitable des ressources, la
solidarité, la lutte contre l'individualisme, l'intérêt général partagé et prévalant
sur les intérêts particuliers...
L'un des objectifs du socialisme est d'établir, dans une première phase, la
justice sociale d'un point de vue économique : " de chacun selon ses
capacités, à chacun selon son travail".
Un autre objectif, politique, vise à établir
l'organisation de la société en la fondant sur l'idéal socialiste : " Liberté, égalité,
justice ".
Vu sous cette angle, le socialisme apparait clairement comme un système
favorable à l’épanouissement de toutes les classes sociales de façon
équitable.
Cependant, malgré les attentes et les espoirs placé en lui, le système socialiste
va connaitre un déclin progressif résultant de diverses causes dont les plus
importantes sont celles liées à l’économie.
Ce présent exposé qui a pour thème ‘’l’effondrement du système socialiste’’
aura donc pour but de déterminer les causes de l’échec de ce système
politico-économique.
1
CHRONOLOGIE DE L’EFFONDREMENT DES REGIMES COMMUNISTES (1985-1989)
L'effondrement du communisme procède d'un
ensemble de causes dont le dosage a été très
différent d'un pays à l'autre.
Le plus remarquable
demeure que ces évènements se sont déroulés
pratiquement sans effusion de sang et sur une
période très courte centrée sur l'année 1989.
Les
facteurs externes ont joué, le plus évident étant la
rupture dans la politique soviétique provoquée
par l'arrivée de Gorbatchev au pouvoir en 1985.
Mais les facteurs internes ont été prépondérants,
combinant prise de conscience par un certain
nombre de dirigeants communistes de l'échec
économique et social du système mis en place 40
ans plus tôt, dissidence des intellectuels encouragée par la CSCE ou révolte de
la société civile ouvrière ou paysanne.
I-
GORBATCHEV RENONCE A LA DOCTRINE BREJNEV DES SON ARRIVEE
AU POUVOIR
En tant que premier secrétaire du Parti, Gorbatchev organise des réformes
politiques, la Glasnost, et économiques, la Perestroïka, pour faire face à
l'impasse dans laquelle le système communiste s'est engagé et dont il pense
que seules des réformes importantes permettraient de sortir.
Sur le plan de la politique étrangère également, Gorbatchev engage dès son
arrivée au pouvoir une politique de détente et de désarmement avec les pays
occidentaux.
En ce qui concerne les pays frères d'Europe de l'Est, dès le 13
mars 1985 lors des obsèques de Tchernenko, Mikhaïl Gorbatchev indique que
l'Union soviétique n'interviendra pas pour réprimer les mouvements qui agitent
l'Europe de l'Est, marquant ainsi l'abandon de la doctrine Brejnev.
Il réitérera à
plusieurs reprises ce changement radical de politique, lors d'une réunion du
Pacte de Varsovie, en avril 1985, ou bien encore le 6 juillet 1989, à l'occasion
d'un discours devant le Conseil de l'Europe.
Les dirigeants historiques est-européens s'accrochent à leur pouvoir.
L'annonce
faite par Gorbatchev n'est pas accueillie positivement par les dirigeants
historiques des pays d'Europe de l'Est.
D'une part, la crainte d'une intervention
soviétique s'estompant ne peut qu'encourager les opposants à oser aller plus
loin dans leurs revendications.
D'autre part, la volonté de réforme économique
et politique affichée par le Kremlin favorise les éléments réformateurs des Partis
communistes, d'une façon propre à déstabiliser les dirigeants qui s'appuient sur
les conservateurs.
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II-
GREVES MASSIVES EN POLOGNE (PRINTEMPS - ETE 1988), POINT DE
DEPART DE LA DESAGREGATION
La situation politique en Pologne donne le coup d'envoi à la chute des régimes
communistes en Europe.
En l'espace d'un an, par un effet de domino
spectaculaire, les régimes communistes vont partout tomber.
Des
manifestations étudiantes se déclenchent en Pologne en mars 1988.
À partir
du 25 avril, de très importantes grèves ouvrières prennent le relais.
À l'été 1988,
une nouvelle vague de grèves, plus importante, parcourt les mines du pays.
Le
gouvernement est contraint de faire appel à Lech Wałęsa comme
négociateur pour calmer les grèves.
Le 18 décembre, Wałęsa forme les
Comités citoyens Solidarité (Komitet Obywatelski Solidarność) : Solidarność sort
de l'illégalité.
Du 6 février au 4 avril 1989, le gouvernement mène avec l'opposition les
pourparlers dits de la « Table Ronde polonaise ».
Un accord est finalement
trouvé, prévoyant des élections législatives semi-libres.
Le 4 juin, les élections
voient le triomphe de Solidarność, dont les candidats remportent 99 % des
sièges au Sénat et 35 % des sièges à la Diète.
Solidarność refuse tout accord
de coalition avec le Parti ouvrier unifié polonais.
Jaruzelski est contraint de
nommer Premier ministre Tadeusz Mazowiecki, qui est investi le 19 août par la
Diète à une écrasante majorité.
En décembre, le Parlement polonais élimine
de la constitution toute référence au rôle dirigeant du parti, le pays reprenant
le nom officiel de République de Pologne (Rzeczpospolita Polska).
Le 30 janvier
1990, le Parti ouvrier unifié polonais s'auto-dissout.
Wojciech Jaruzelski, privé de
tout pouvoir, démissionne : le 23 décembre 1990, Lech Wałęsa est élu président
de la République, dans un scrutin tenu cette fois au suffrage universel.
III-
DEMOCRATISATION EN HONGRIE ORCHESTREE PAR LES REFORMATEURS
DU PARTI
Emboîtant le pas à la Pologne, la Hongrie sera le second pays à s'engager sur
la voie de la démocratisation.
Contrairement à la Pologne où cette
dynamique résulte d'un affrontement entre la société civile et le pouvoir en
place, c'est au sein même du parti communiste qu'émergera le changement.
En mai 1988, János Kádár, âgé de 76 ans et malade, cède sa place.
Les cadres
réformateurs prennent progressivement le contrôle du Parti socialiste ouvrier
hongrois qui accepte le principe du multipartisme dès février 1989.
Le 2 mai
1989, les barbelés à la frontière austro-hongroise commencent à être
démantelés.
Les protagonistes de l'insurrection de Budapest de 1956 sont
réhabilités : en juin 1989, Imre Nagy reçoit des funérailles officielles.
Le 16
octobre, le parlement hongrois ouvre une session historique, au terme de
laquelle le principe des élections libres est adopté et la constitution
radicalement révisée.
Les premières élections législatives libres se tiennent le 24
mars 1990 ; elles sont remportées par le forum démocrate hongrois, parti de
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tendance conservatrice et nationaliste.
L'ancien parti communiste, le parti
socialiste hongrois n'obtient que 10 % des suffrages.
IV-
MANIFESTATIONS POPULAIRES EN RDA
Entre septembre 1989 et mars 1990 ont lieu les
« manifestations du lundi », particulièrement à
Leipzig, au cours desquelles les Allemands de
l'Est réclament des réformes et notamment la
liberté de circulation vers l'Ouest.
Le conseil
des ministres de la RDA démissionne le 8
novembre 1989, suivi par le Politbüro le 9
novembre.
Dans la soirée du 9 novembre
1989, Günter Schabowski, membre du comité
central du SED, annonce la levée de toutes
les restrictions de voyage et l'ouverture des frontières, provoquant un afflux de
personnes aux postes de passage le long du mur de Berlin, puis l’ouverture du
mur.
Le 13 novembre, le parlement de la RDA élit Hans Modrow au poste de
Ministre-président.
Gorbatchev déclare que la réunification est une question
que les Allemands doivent régler entre eux.
La mention du rôle particulier du
SED (Parti socialiste unifié d'Allemagne), est retirée de la constitution.
À partir
du 7 décembre, le nouveau gouvernement dirigé par Modrow accepte de
discuter avec les nouveaux groupes d'oppositions et les Églises lors d'une « table
ronde centrale ».
Les principales revendications des opposants portent sur la
démocratisation du régime, la tenue d'élections libres et la dissolution du
Ministère de la Sécurité d'État plus connu sous l'acronyme de « Stasi ».
Des
élections libres tenues le 18 mars 1990, conduisent à ce que le Parti socialiste
unifié d'Allemagne perde le contrôle majoritaire de la Chambre du peuple (le
Parlement est-allemand).
Le 23 août, la nouvelle assemblée vote l’extension
de la Loi fondamentale de la République fédérale d'Allemagne aux territoires
de la RDA à effet du 3 octobre 1990 et par conséquent la disparition de la
République démocratique allemande.
V-
MANIFESTATION
TCHEQUE)
EN
TCHECOSLOVAQUIE
(ACTUELLE
REPUBLIQUE
Au moment de la Perestroïka, la direction du parti ne fait aucune concession
en matière de libertés politiques, ne proposant que des réformes économiques.
À partir de 1988, vingtième anniversaire du printemps de Prague, le pays
connaît une importante effervescence politique.
Les pétitions réclamant la
liberté politique et religieuse se multiplient.
En janvier 1989, le vingtième
anniversaire de la mort de Jan Palach entraîne d'importantes manifestations.
4
En novembre, l’opposition se regroupe au sein d’un Forum civique sous
l'impulsion de Václav Havel; les syndicats se joignent au mouvement.
Le régime
apparaît dépassé et, le 24 novembre, la direction du Parti communiste
tchécoslovaque démissionne collectivement.
Le 28 novembre, l'assemblée
fédérale abolit l'article de la constitution stipulant la prédominance du Parti.
Le
28 décembre, Alexander Dubček est élu à la tête du parlement et le 29
décembre, Václav Havel est élu Président de la République.
Les élections du 8
juin 1990 assurent la victoire du Forum civique et des anciens partis
d'opposition.
VI-
EN BULGARIE
En novembre 1989, une importante pollution au chlore....
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