Exposé sur Aristide Briand
Publié le 02/01/2015
Extrait du document
«
Pour anecdote, son dernier mandat de président du conseil s’achève l’avant-veille du Krak boursier à Wall
Street, bien qu’il n’y ait évidemment aucun rapport de causes à effets.
De même il fut deux fois président du
conseil durant la guerre 14.
Critiques et postérité de son action politique
Ayant quitté le socialisme, il est considéré par les socialistes comme un « renégat » et un « traître ».
Pour les
monarchistes de l' Action française , il est l'incarnation de la démocratie républicaine .
Sa politique de rapprochement et de réconciliation avec l' Allemagne lui est reprochée.
Mais l'opinion
française, majoritairement pacifique, l'approuve .
Le grand reproche qui a été fait à la politique d'apaisement de Briand serait d’avoir défendu inlassablement
une paix « impossible » à construire durablement à son époque, d'avoir tenté de « rendre la guerre hors-la-
loi » et d'avoir défendu le pacifisme.
Récapitulation de sa carrière politique
C'est à son rôle international qu'Aristide Briand doit sa renommée.
Initiateur de l'expédition de Salonique et du
front des Balkans lors de la Première Guerre mondiale, il préside en 1921 aux règlements internationaux
consécutifs à la guerre et acquiert à partir de 1925 une audience internationale à la tribune de la Société des
Nations, multipliant les occasions de fonder la paix : pacte de Locarno du 16 octobre 1925, rencontre avec
Stresemann (ministre allemand des Affaires Etrangères) en 1926 ainsi que la renonciation à l'occupation de
la Rhénanie cinq ans avant terme.
Il est également médiateur lors de l’incident de Pétritch et coauteur du
pacte Briand-Kellogg en 1928 qui met la guerre « hors-la-loi ».
Il propose un régime d’union fédérale
européenne et soutient les travaux de la SDN.
Le Prix Nobel de la paix lui est décerné en 1926 , en
reconnaissance de ses efforts pour l'établissement d'une paix durable résultant de négociations librement
consenties.
Mais son édifice diplomatique s'est écroulé dès le début des années 1930, marquées par la crise
économique de 1929 et la montée du nazisme et du nationalisme japonais.
Incident de Pétritch : est un différend gréco - bulgare qui se déroule à la frontière des deux pays en octobre 1925 .
Ce fut
l’intervention de la Société des Nations (SDN) qui mit fin à l’affaire de manière pacifique.
Le 19 octobre 1925 , une sentinelle
bulgare, en poste sur la frontière, abat un soldat grec qui aurait tenté de rattraper son chien.
Le 22, en représailles, l’armée
grecque franchit la frontière, ne rencontrant qu’une résistance symbolique de l’armée bulgare, la Grèce réclame des
dédommagements pour la mort de son garde-frontière.
Le 23 octobre, la Bulgarie fait appel à la Société des Nations.
Aristide Briand , alors président du Conseil de la Société des
Nations, envoie un télégramme aux gouvernements bulgare et grec.
Dans ce message, il précise que la Société des Nations ne
prendra l’affaire en charge que si les deux pays arrêtent leurs opérations militaires et s’assurent que leurs troupes quittent le
territoire adverse.
L’effet est immédiat : l’offensive grecque du 24 est annulée, tandis que l’armée se retire du territoire bulgare.
Expédition de Salonique : L' expédition de Salonique , autrement dénommée Front d'Orient , Front de Salonique ou Front de
Macédoine est une opération menée par les armées alliées à partir du port grec macédonien de Salonique pendant la Première
Guerre mondiale et destinée :
· dans un premier temps, à soutenir l'armée serbe lors de l'invasion de la Serbie , à l'aide, notamment, des troupes
évacuées des Dardanelles ;
· dans un deuxième temps, à reconstituer cette armée après sa déroute à travers l'Albanie et son évacuation par les
ports de la côte Adriatique ;
· dans un troisième temps, à fixer les troupes des Empires centraux et des Bulgares, en particulier après la capitulation
de la Russie à Brest-Litovsk ;
· dans un quatrième temps, à ouvrir un front en Orient pour délester le front occidental..
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