Evolution économique des grands pays capitalistes de 1919 à 1939 (Histoire)

« à une politique classique de déflation (déflation Laval de 1935) puis au climat politique troublé de l'année 1936(grèves avec occupations d'usines lors de l'élection de la Chambre de Rassemblement populaire et de la formation duministère Léon Blum).

On peut noter que la loi des quarante heures, strictement appliquée jusqu'en 1938, provoquedes goulots d'étranglement dans certains secteurs en expansion qui se trouvent dans l'impossibilité de développerleur capacité de production dans les proportions qu'impliquerait la satisfaction intégrale de la demande sur lemarché. Question n° 31° Le creux de 1920 correspond à la crise de reconversion et de réadaptation de l'après-guerre.

En 1919, lareconstruction et le report des achats différés en raison de la guerre avaient suscité un gonflement de la demandeet un essor de l'activité économique.

Mais dès 1920, les courants commerciaux d'exception nés de la guerre secontractent ; l'Europe, lourdement endettée, diminue ses achats aux États-Unis où la chute de la production estparticulièrement sensible.

Ces difficultés s'accompagnent de troubles monétaires et de conflits sociaux souventviolents (voir : R.

DUBREUIL et P.

WAGRET: L'épreuve d'histoire et géographie, p.

56-57, Vuibert édit.).2° Le creux de 1929-1934 correspond à la diffusion par contagion de la crise née aux États-Unis le Jeudi Noir (BlackThursday), par le Krach de la Bourse de Wall Street (24 octobre 1929).

Le mécanisme de propagation est présentédans R.

DUBREUIL et P.

WAGRET : L'épreuve d'histoire et géographie, Vuibert édit., pages 126 et 127. Question n° 4La situation en 1938 présente une nette dissymétrie pour les trois pays considérés :1° Les États-Unis connaissent en 1937 une nette rechute de leur production industrielle et un accroissementsensible du chômage qui passe de 14,2 °A de la population active en 1937 à près de 19 °A en 1938.

Cette nouvellerécession s'accompagne de grèves avec occupations d'usines et explique le troisième programme de relance adoptépar Roosevelt en 1938-1939 (accentuation du déficit budgétaire à des fins de « réamorçage » des secteurs encrise).

Néanmoins, l'indice de la production manufacturière en 1938 dépasse les niveaux obtenus dans la phase deprospérité (1925-1929).2° La France en revanche se situe en deçà des niveaux atteints avant la crise ; ce qui frappe ici c'est l'impossibilitéde la reprise, notamment en raison de la contraction persistante des débouchés extérieurs ; les deux premièresdévaluations de 1936 et 1937 décidées par V.

Auriol et G.

Bonnet ont un taux trop modéré pour exercer une actionde relance sur les exportations : on observe ce que les économistes nomment l'effet Malynes, c'est-à-dire l'absencede répercussion tangible de la dévaluation sur le volume du commerce extérieur.

Il faut attendre l'arrivée au pouvoirde Paul Reynaud, le 1er novembre 1938, pour qu'un effort cohérent de redressement de l'économie française soitentrepris.3° L'Allemagne connaît une expansion continue de sa production à partir de 1934, sous l'impulsion du DocteurSchacht (voir son portrait et son action dans R.

DUBREUIL: Le Bac en poche, Histoire, Vuibert, p.

32); l'organisationdirigiste de la production, le strict contrôle du commerce extérieur et l'expansion suscitée par le réarmementexpliquent ces bonnes performances industrielles qui s'accompagnent cependant d'une stagnation des niveaux devie de la population.. »