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Etude comparée du fascisme et du nazisme

Publié le 13/10/2013

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KEVIN RICHARD 1S2 FASCISME ITALIEN ET LE NAZISME ALLEMAND (1919-1945) En apparence, la première Guerre Mondiale se présente comme une victoire des démocraties libérales sur les régimes autoritaires. En effet, la guerre a été conduite au nom des grands principes et la carte de l'après-guerre consacre le triomphe de cette forme de gouvernement. Mais, durant les années de l'entre-deux-guerres, l'aire géographique de la démocratie se restreint singulièrement laissant apparaître de nouveaux modèles politiques antagonistes aux modèles libérales. Ainsi, va-t-on voire naître des partis politiques de type nouveau : c'est le fascisme, né en Italie, mais qui trouvera en Allemagne son expression la plus achevée. Par définition, le fascisme est une doctrine et régime politique nés en Italie à la fin de la première Guerre Mondiale. Le terme "fascisme" est souvent appliqué à tout régime autoritaire. Le fascisme naît avec la fondation du parti "fasciste" le 21 mars 1919, crée par Benito Mussolini. Le régime autoritaire évolue rapidement vers une dictature d'un nouveau type. Il sert de modèle pour le nazisme allemand. Le nazisme allemand est une doctrine et régime politique à caractère fasciste et totalitaire, mis en ?uvre en Allemagne, à partir de 1933 par Adolf Hitler. Le mot nazisme est une contraction de Nationalsozialismus (national-socialisme). La fin de la deuxième Guerre Mondiale allait toutefois précipiter ces deux régimes à leur inévitable chute en 1945. Quels sont les grands traits qui caractérisent ces régimes et ces idéologies nouvelles et quelles sont les spécificités idéologiques et culturelles de chacun d'eux ? Dans un premier temps, nous tenterons de comprendre comment de tels régimes ont pu arriver au pouvoir. Puis, dans un second temps, nous en dégagerons leurs spécificités communes et différentes. Enfin, nous analyserons les rapports entre l'Italie fasciste et l'Allemagne nazie. Les mois qui suivent la première guerre sont ceux des attentes déçues. Partout, la paix est très en deçà des espoirs soulevés durant le conflit. La déception est évidente chez les vaincus: En effet l'Allemagne, dont l'armée n'a pas été détruite, et dont la population considère qu'elle n'a pas été vaincue, ne comprend pas la rigueur du traité qui lui a été imposé, elle parle dès lors de "diktat": elle perd en effet le 6ème de son territoire, le 6ème de sa population et ses colonies; limitation de sa souveraineté occupation d'une partie de son territoire son désarmement Ces clauses sont les plus humiliantes, sans compter le paiement des réparations auxquelles elle est soumise, l'internationalisation de ses fleuves et la remise en cause de sa protection douanière. Ce « diktat « entraine une poussée par la droite nationaliste, l'opinion allemande n'hésite pas à reprocher à la République la responsabilité de cette humiliation, attribuant la cause de la défaite aux socialistes qui ont "poignardé dans le dos" l'armée allemande et aux dirigeants républicains qui ont signé l'Armistice (les « criminels de novembre « où deux des signataires seront tués). On constate également une déception aussi chez les vainqueurs: En effet l'Italie fait aussi partie des vainqueurs en 1918. Son 1er ministre Orlando est présent à la conférence de Paris et siège avec les Grands où il réclame l'obtention des terres promises au traité de Londres: terres irrédentes : Trieste, le Trentin, la Vénétie Julienne, mais également la domination de l'Adriatique, une influence prépondérante sur l'Albanie, des possessions en Asie Mineure Or, au nom du beaucoup des nationalités, Wilson s'oppose à une partie des annexions, provoquant en Italie une colère profonde et une importante vague nationaliste (René Rémond, Le XX siècle), qui va saper les fondements de la démocratie libérale et préparer l'arrivée du fascisme. N'obtenant pas satisfaction sur le sort de Fiume, il quitte la conférence le 24 avril 1919. Le traité de St Germain (signé avec l'Autriche) accorde à l'Italie le Trentin, le Tyrol du sud et l'Istrie mais ni Fiume ni la côte Dalmate. Peu à peu la colère des Italiens est grande et se développe parmi la population le mythe de la victoire mutilée. Les pertes sont lourdes (600 000 morts, tout le Nord-Est ravagé) et les gains sont maigres. En Italie au lendemain de la guerre, un profond mouvement de contestation sociale se développe : la paysannerie a payé une lourde contribution à la guerre en pertes humaines; démobilisés les paysans attendent les réformes promises pendant les combats (la réforme agraire). De ce fait, dès l'été 1919, ils occupent les terres des grands propriétaires fonciers qui forment des milices afin d'empêcher l'occupation de leurs terres. Cela laisse place à une agitation qui tourne à la guerre civile en Sicile et dans la plaine du Pô. De plus, les ouvriers protestent contre la baisse de leur pouvoir d'achat dû à l'inflation ; dès 1919, les grèves se multiplient, accompagnés d'émeutes, de pillages de magasins. Les effectifs du syndicat italien s'accroissent (2 millions en 1920). Face à ces troubles agraires et ouvriers, les gouvernements qui se succèdent sont impuissants et incapables de maintenir l'ordre. Le fascisme naît donc dans ce climat de crise et b...



« En effet l' Allemagne , dont l'armée n'a pas été détruite, et dont la population considère qu'elle n'a pas été vaincue, ne comprend pas la rigueur du traité qui lui a été imposé, elle parle dès lors de " diktat ": - elle perd en effet le 6 ème de son territoire, le 6 ème de sa population et ses colonies; - limitation de sa souveraineté - occupation d'une partie de son territoire - son désarmement Ces clauses sont les plus humiliantes , sans compter le paiement des réparations auxquelles elle est soumise, l'internationalisation de ses fleuves et la remise en cause de sa protection douanière.

Ce « diktat » entraine une poussée par la droite nationaliste, l' opinion allemande n'hésite pas à reprocher à la République la responsabilité de cette humiliation , attribuant la cause de la défaite aux socialistes qui ont "poignardé dans le dos" l'armée allemande et aux dirigeants républicains qui ont signé l'Armistice (les « criminels de novembre » où deux des signataires seront tués). On constate également une déception aussi chez les vainqueurs : En effet l'Italie fait aussi partie des vainqueurs en 1918.

Son 1 er ministre Orlando est présent à la conférence de Paris et siège avec les Grands où il réclame l'obtention des terres promises au traité de Londres : - terres irrédentes : Trieste, le Trentin, la Vénétie Julienne, - mais également la domination de l'Adriatique, - une influence prépondérante sur l'Albanie, - des possessions en Asie Mineure Or , au nom du beaucoup des nationalités , Wilson s'oppose à une partie des annexions, provoquant en Italie une colère profonde et une importante vague nationaliste (René Rémond, Le XX siècle ), qui va saper les fondements de la démocratie libérale et préparer l’arrivée du fascisme.

N’obtenant pas satisfaction sur le sort de Fiume , il quitte la conférence le 24 avril 1919.

Le traité de St Germain (signé avec l'Autriche) accorde à l'Italie le Trentin , le Tyrol du sud et l' Istrie mais ni Fiume ni la côte Dalmate. Peu à peu la colère des Italiens est grande et se développe parmi la population le mythe de la victoire mutilée .

Les pertes sont lourdes (600 000 morts, tout le Nord-Est ravagé) et les gains sont maigres. En Italie au lendemain de la guerre, un profond mouvement de contestation sociale se développe : la paysannerie a payé une lourde contribution à la guerre en pertes humaines; démobilisés les paysans attendent les réformes promises pendant les combats (la réforme agraire).

De ce fait, dès l'été 1919, ils occupent les terres des grands propriétaires fonciers qui forment des milices afin d’empêcher l’occupation de leurs terres.

Cela laisse place à une agitation qui tourne à la guerre civile en Sicile et dans la plaine du Pô. De plus, les ouvriers protestent contre la baisse de leur pouvoir d'achat dû à l'inflation ; dès 1919, les grèves se multiplient , accompagnés d'émeutes , de pillages de magasins.

Les effectifs du syndicat italien s’accroissent (2 millions en 1920).

Face à ces troubles agraires et ouvriers, les gouvernements qui se succèdent sont impuissants et incapables de maintenir l'ordre.

Le fascisme naît donc dans ce climat de crise et bascule de l'anarchisme à la contre- révolution.

Lorsque Mussolini fonde les 1 er « faisceaux italiens de combats » en mars 1919 , il situe son mouvement à l'extrême gauche du courant interventionniste et prône un programme nationaliste et anticapitaliste. En Allemagne comme en Italie, le nazisme naît dans une Allemagne en crise.

Cette crise est d'abord morale car elle est due au sentiment d’humiliation : - une réaction nationaliste se développe sous deux formes différentes: 2. »

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