Être journaliste pendant le blocus de Berlin Étape 1 : L’atmosphère du Berlin d’après-guerre
Publié le 29/05/2024
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«
Être journaliste pendant le blocus de Berlin
Étape 1 : L’atmosphère du Berlin d’après-guerre
1.
Qui est le réalisateur ?
Le réalisateur de « La Scandaleuse de Berlin » est Billy Wilder
2.
Que sont devenus les anciens nazis ?
Proclamée à Londres en janvier 1942 et renforcée par l'accord de Potsdam en août 1945, la
dénazification désigne une « épuration » de la société, de la culture, de la presse, de l'économie, du
pouvoir judiciaire et de la politique allemandes et autrichiennes de toute influence nazie.
Après la
Seconde Guerre mondiale, une grande partie de l'Europe, surtout l'Allemagne, était en ruines.
Ceci
était particulièrement vrai pour l'administration de l'État.
Les Alliés ont entrepris une politique de
démocratisation, de démilitarisation, de dénazification et de décartellisation qui a rapidement était
arrêtée à l'Est à cause de l'influence communiste car créant du chômage.
Dans après-guerre,
beaucoup de nazis, et en particulier de SS, furent détenus dans des camps de prisonniers ou/et
exécutés, soit par la Résistance, soit après procès.
Une partie, cependant, échappa à toute
condamnation.
Dès 1943, les Alliés avaient mis en place la Commission des crimes de guerre des
Nations unies (UNWCS) chargée de dresser une liste des criminels de guerre nazis, celle-ci, ainsi
que d'autres organismes nationaux, durent faire face à d'importants problèmes pratiques
d'organisation, en particulier après 1947 et le déclenchement officiel de la guerre froide.
En janvier 1946, lors la dénazification, 186 000 suspects sont détenus dans les trois zones
d'occupation occidentales, dont 86 000 sont libérés au premier janvier 1947.
Sont ainsi détenus
jusqu'en 1947 : en zone britannique 64 500 personnes (dont 34 000 sont libérées, soit 53 %), en
zone américaine 95 250 (dont 44 244 libérées, soit 46 %) , en zone française 18 963 (dont 8 040
libérées, soit 42 %) et en zone soviétique 67 179 (dont 8 214 libérées, soit 12 %).
Dans les zones
occidentales, 5025 condamnations sont prononcées, dont 806 condamnations à mort.
Après le 5 mars 1946, la responsabilité de la dénazification en zone américaine est confiée aux
autorités allemandes, qui mettent en place des chambres d'épuration composées de juges
intérimaires.
Après la fondation de la République fédérale d'Allemagne, le Bundestag met
officiellement fin à la dénazification par le vote de la loi du 1er juillet 1951.
Dans la zone soviétique
en revanche les camps d'internement restent jusqu'en janvier 1950 administrés par les Soviétiques.
Les conditions de vie y sont très difficiles, et 42 800 prisonniers y décèdent, selon les autorités
soviétiques, plus de 80 000 selon d'autres sources.
Le procès de Nuremberg (20 novembre 1945 - 1 er octobre 1946) déclare criminelles quatre
organisations nazies : le NSDAP, la SS, le SD et la Gestapo.
Impliquant que le simple fait d'en avoir
fait partie est un crime.
En ce qui concerne le NSDAP, seul le corps de chefs nazis est déclaré
criminel : le Führer, la Reichsleitung, les Gauleiter et leurs principaux collaborateurs, les Kreisleiter
et leurs collaborateurs, les Ortsgruppenleiter, les Zellenleiter et les Blockleiter.
Les simples
membres sont incriminés s'ils se sont bornés à avoir une carte du NSDAP.
Créé en mars 1945, l'échec du CROWCASS (Registre central des criminels de guerre et des
suspects pour la sécurité) est symptomatique de ce changement de priorité politique.
Les nazis qui échappèrent à la justice dans l'immédiat après-guerre se sont suicidés, ont été
condamnés à mort mais ont réussi à ne pas être exécutés, n'ont pas fait l'objet de procès ni de
condamnation (non-inscrit au CROWCASS, non arrêté, etc.) comme ceux qui ont pu parfois
continuer à vivre dans leur pays, soit sous la même identité, soit sous une fausse identité, étant
parfois employés par les services de renseignements de l'Ouest comme de l'Est (Horst Kopkow, qui
travailla pour le MI5) ou ceux qui se sont enfuis, en s'appuyant parfois sur des réseaux d'exfiltration
des criminels de guerre.
Parmi ces fugitifs nazis, les plus connus sont Josef Mengele (mort en
1979), Barbie (qui travailla pour la dictature bolivienne avant d'être rattrapé par la justice française),
Eichmann (jugé à Jerusalem), Alois Brunner, Aribert Heim (recherché jusqu'à sa mort en 1992 au
Caire (Égypte), le commandant de Treblinka Franz Stangl, l'aviateur letton Herberts Cukurs
(exécuté par le Mossad), le botaniste SS Heinz Brücher (devenu professeur en Argentine).
Mais une
partie des anciens nazis, réussit à dissimuler son passé et à obtenir des postes politiques après la
guerre.
Ce qui a souvent suscité des scandales et leur démission quand leur fonction pendant le
nazisme fut révélée.
Comme Kurt Georg Kiesinger qui était membre du NSDAP depuis 1933, il
travaillait au service de propagande de l'Office des Affaires étrangères, il était chargé de faire le lien
avec le Ministère du Reich à l'Éducation du peuple et à la Propagande et fut Chancelier fédéral de
la RFA de 1966 à 1969.
3.
Quels rapports l’actrice principale du film a eus avec les nazis durant sa carrière ?
Marlène Dietrich, actrice et chanteuse allemande née en Allemagne, elle a entretenu une relation
complexe avec l’Allemagne.
Elle a refusé de travailler pour les nazis malgré sa nationalité
allemande.
Dès les années 1930, elle s'est engagée et a soutenu activement dans la propagande antinazie pendant la Seconde Guerre mondiale entre 1944 et 1945, prouvant que l’on pouvait être
d’origine allemande sans être nazi et que l’on pouvait être une femme et oser dire non aux
dignitaires du Troisième Reich.
Cela la rendant célèbre la chanson Lili Marleen, et obtenant en 1947
la médaille de la Liberté, plus haute distinction militaire américaine que peut recevoir un civil
Engagement contre le nazisme.
Elle a utilisé sa renommée pour divertir les troupes alliées et a aidé
de nombreux réfugiés et opposants politiques à fuir le régime nazie.
Bien qu'elle ait été critiquée en
Allemagne pour avoir quitté le pays pendant la montée du nazisme, elle est restée fidèle à ses
convictions anti-fascistes tout au long de sa carrière.
Et a soutenu activement les opposants au
régime et les réfugiés.
Elle devient citoyenne américaine en juin 1939, comme de nombreuses
vedettes de l'époque, elle met sa célébrité au service de l'effort de guerre après l'entrée en guerre des
États-Unis dans le conflit mondial en décembre 1941.
Elle pousse plus loin son engagement en
intégrant l'United Service Organizations (USO).
Elle part pour le front européen en avril 1944,
chantant pour les troupes américaines et britanniques stationnées au Royaume-Uni, avant
d'accompagner la 3e armée américaine du général Patton en Italie, en France puis en Allemagne et
en Tchécoslovaquie pendant la campagne de libération, donnant plus de 60 concerts en quinze mois.
Son interprétation de Lili Marleen, chanson popularisée par le régime nazi, devient l’emblème de la
résistance à celui-ci.
Elle tourne dans La Scandaleuse de Berlin de Billy Wilder, même si elle met....
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