Ethiopie

« 4 La lamine causée par la sécheresse (400 000 morts entre 1971 et 1973), la hausse des prix et l'inflation pro­ voquent à partir de février 1974, une vagues de grèves que suit une mutinerie de l'armée.

Les militaires forment un Comité de coordination des forces armées qui, après avoir arrêté la plupart des ministres, s'attaque en juin à l'aris­ tocratie et à l'entourage de l'empereur.

Celui-ci, accusé de malversations, est déposé le 12 septembre 1974 (et mourra en détention onze mois plus tard).

La Constitution est abrogée, le parlement dissous et un gouvernement militaire provisoire (GMP) est mis en place ainsi qu'un comité mili­ taire {le Dergue) de 120 officiers et soldats élus.

5 Le Dergue exerce la réalité du pouvoir ; mais il est divisé.

En décembre 1974, le général Aman Andom, pré­ sident du GMP, est exécuté sans jugement en même temps que 60 personnalités officielles militaires et civiles.

Ten­ tative de putsch en juillet 1976 : dix-neuf exécutions, dont celle d'un général.

Purge en février 1977 : le lieutenant­ colonel Mengistu Haïtlé Marlam fait fusiller le général Talari Bante, chef de I'Ëtat.

Le Dergue doit faire face à une série de révoltes suscitées par l'aristocratie.

Des milliers de personnes sont arrêtées, dont même, en février 1976, le patriarche de l'~glise éthiopienne ortho· doxe.

En décembre 1974, les militaires ont proclamé I'Ethiopie ~tat socialiste : plus de 100 sociétés ont été nationalisées en deux mois.

La Confédération des syndi· cats a été interdite et remplacée par une organisation plus docile.

Toutes les terres ont été nationalisées en 1975.

Le Dergue a annoncé en avril 1976 un programme de " nou· velle révolution démocratique " ; mais devant les difficultés économiques, la sécession en Ogaden et la révolte en ~rythrée, sa mise en œuvre est sans cesse différée, en dépit de l'aide de l'Union soviétique.. »