Etats-unis de 1995 à 1999 : Histoire
Publié le 24/12/2018
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À cela s’ajoutent d’autres atouts : un taux de change favorable au dollar ; un excédent budgetaire grâce aux coupes effectuées dans les dépenses publiques et à la croissance globale. Mais, en 1999, la croissance semble fléchir : on assiste à un léger recul des commandes, se traduisant par une baisse de la production industrielle et du taux d’utilisation des capacités de production. Le déficit commercial chronique s’aggrave en raison, à la fois, de la contraction des marchés asiatiques et de la concurrence sur les marchés mondiaux des pays d’Asie rendus plus compétitifs grâce à la dépréciation de leurs monnaies. En revanche, les capitaux refluant d'Asie depuis la crise contribuent à l’emballement des marchés financiers américains et au dopage de la consommation intérieure des États-Unis, compensant ainsi le fléchissement de leur commerce extérieur.
La politique pragmatique, sinon opportuniste, du président Bill Clinton semble trouver une certaine cohérence. La rigueur budgétaire, la maîtrise de la mondialisation au service presque exclusif des intérêts américains, et surtout un conservatisme tempéré par des préoccupations sociales, en sont les principales caractéristiques. Malgré le « Monicagate » et certaines résistances à la politique de mondialisation, la popularité de Clinton reste intacte grâce aux bons résultats économiques. Devant la crainte de voir la croissance des États-Unis faiblir, des tendances protectionnistes se font jour au sein du mouvement syndical : ainsi l’opposition des salariés de certaines branches industrielles aux délocalisations, qui conduit par exemple à la grève des ouvriers de General Motors en 1998.
D’autres obstacles se dressent également sur le plan international : le Mercosur refuse d’accélérer la mise en place du marché commun des Amériques ; le Japon ne veut pas imprimer un rythme plus rapide à la libéralisation et à l’ouverture de son marché, et soulager ainsi le déficit commercial des Etats-Unis ; l’Union européenne repousse le projet de traité de libre-échange transatlantique. De plus, l’annonce d’un allègement de la dette de certains pays africains, et d’un projet de « partenariat pour aider la croissance et les débouchés en Afrique », ne reçoit dans l’ensemble qu’un accueil mitigé, ainsi qu’une vive critique de Nelson Mandela. Le nouveau gouvernement indien est également réfractaire au credo libéral prôné par Bill Clinton. En revanche, malgré l’opposition du Congrès, le gouvernement satisfait les Européens en assouplissant la loi Helms-Burton
La mondialisation en œuvre
La reprise économique américaine amorcée au début des années quatre-vingt-dix s’accentue entre 1995 et 1999 sans entraîner pour autant une surchauffe excessive. La prospérité des États-Unis, jusqu’aux retombées de la crise financière des pays d’Asie
du Sud-Est puis du Japon de 1998, transparaît à travers les principaux indicateurs économiques, sociaux et financiers : la croissance, tirée par une forte demande intérieure, est régulière ; le secteur des travaux publics reprend ; l’indice Dow Jones est au plus haut ; les profits
augmentent dans la plupart des secteurs ; les investissements et la productivité s'accroissent ; le taux de chômage est à son niveau le plus bas (avec meme une pénurie d’emplois dans certains États) ; les salaires sont en hausse et l’inflation en baisse ; la consommation des ménages progresse.
«
Bill
Clinton li réussi l'exploit
de se faire réélire pour 1111
second mandat.
Malgré les
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por l'état de l'économie
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Ci-comre: lors
de son discours sur l'état de
l'U11ion, en 1998, le président
est applaudi par le vice
préside/li Al Gore (à gauche)
et par so11 plus farouche
adversaire, le speaker de la
Cham/)re des représentants,
Newt Gingrich.
10 Win McNllmee/Relllers/
MaxPPP À
cela s'ajoutent d'autres atouts: un
taux de change favorable au dollar ;
un excédent budgétaire grâce aux
coupes effectuées dans les dépenses
publiques ct à la croissance globale.
Mais, en 1999, la croissance semble
fléchir : on assis te à un lége r recul des
commandes, se traduisant par une
baisse de la pro duc ti on industrielle et
du taux d'utilisation des capacités de
production.
Le déficit commercial
chronique s'aggrave en rai
s on, à la
fois, de la contraction des march és
asiatiques et de la concurrence sur les
marchés mondiaux des pays d'Asie
rendus plus compétitifs grâce à la
dépréciation de leurs monnaies.
En
revanche, les capitaux refluant d'Asie
depuis la crise contribu ent à
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américains et au dopage de la
consommation intérieure des États Unis, compen sa n t ainsi le
fléchissement de leur commerce
extérieur.
La politique pragmatique, sinon
opportuniste, du président BiiJ Clinton
semble trouver une certaine
cohérence.
La rig ueu r bud gét ai
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la maîtrise de la mondialisation au
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américains, et surtout un
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Malgré Je.
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