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Etats-unis d’amérique de 1920 à 1929 : Histoire

Publié le 06/01/2019

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La mémoire collective caractérise sous un terme générique les États-Unis des années vingt, la Prospérité. Entre les souvenirs douloureux des Américains venus se battre sur le front français pendant la Grande Guerre et la misère des chômeurs ou des classes moyennes ruinées par la crise de 1929, la décennie apparaît comme une oasis ou un havre de paix répondant au souhait de revenir à la normale (Return to Normalcy). L'atmosphère de ces années est parfaitement exprimée chez deux écrivains contemporains, Sinclair Lewis, auteur de Main Street et de

 

Babbitt, où il dépeint avec humour l’existence de l’Américain moyen dans des petites villes du Middle West, et Henry Mencken rédacteur de l’American Mercury, qui pourfend les représentants les plus en vue de la société d’alors, politiciens, hommes d’affaires ou d'Église, petits bourgeois enrichis...

 

Pour ces écrivains, c’est l’ère de la médiocrité, et quel meilleur symbole de cette médiocrité que les présidents complètement oubliés des États-Unis Warren G. Harding (1920-1923) et Calvin Coolidge (1923-1928).

L'isolationnisme

 

Cette prospérité repose sur une illusion que les Américains ont entretenue avec succès et complaisance, celle de l’isolationnisme. En refusant de s’associer aux traités de paix en 1919, le Sénat américain a volontairement tourné le dos à la politique de sécurité

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« Célébration en 1920 de l'adoplion du /9' amende7!elll qui accorde le droit de vote aux femmes.

© UPI · BettmOtrn Newsphoros Les Américains trouve/Il de multiples subterfuges pour échapper à la prohibition.

Ci-contre, tr ons pon froud!tleux d'alcool.

© UP!- Betrman11 Newsphotos aspirait à l'hégémonie dans le Pacifique.

Les États-Unis ont refusé toute obligation qui aurait pu les entraîner dans un conflit, et, en ce sens, il y eut effectivement isolationnisme.

Mais ils n'ont cessé de négocier avec leurs anciens alliés comme avec leurs ennemis pendant toute la décennie, soit pour se faire reconnaître l'égalité en matière de puissance navale avec le Royaume-Uni et la supériorité par rapport au Japon.

à la France et à l'Italie (traités de Washington, 1 922), soit pour aider à reconstituer le potentiel économique allemand (plans Dawes, 1924, et Young, 1929) considéré comme un facteur de stabilité en Europe.

L'isolationnisme a volé en éclats sans que les Américains s'en rendent compte.

Le retour au pouvoir des républicains en 1920 et leur maintien jusqu'en 1932 scellent la renonciation aux réformes progressistes poursuivies sans relâche depuis le début du siècle, la fin des contrôles établis pendant la guerre etl'acceptalion des lois du marché.

À l'abri d'un cordon douanier qui isole les États-Unis de la concurrence extérieure, le jeu de l'offre et de la demande favorise les plus heureux et appauvrit les autres, sans que l'administration intervienne, quitte à sacrifier quelques brebis galeuses qui ont eu l'imprudence de se laisser entraîner dans les méandres de scandales financiers ou d'accepter des pots-de-vin.

Foin du moralisme wilsonien! La philosophie de ces années est bien exprimée par l'attorney général (ministre de la Justice), Harry Micajah Daugherty: «Aussi longtemps que je serai attorney général je ne m'en prendrai pas à ceux qui ont violé la loi.» Victime lui-même d'un scandale qui obligea à lui appliquer la loi, il «tomba» en 1924.

On croirait entendre le «Enrichissez-vous» de Guizot.

La prospérité La conjoncture est des plus favorables car les innovations techniques de la période précédente sont passées au stade de l'application dans trois domaines.

Celui de la production d'énergie, avec la percée de l'électricité aux dépens du charbon, dans l'éclairage, la traction, la vie domestique.

L'électro-ménager commence à faire son apparition dans les foyers, en libérant la femme qui vient de conquérir le droit de vote avec le t. »

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