ETAT, NATION ET IMPERIALISME : Dans le monde britannique (1815 – 1931) - Histoire
Publié le 29/06/2012
Extrait du document

L’Empire Britannique atteint son apogée territoriale en 1921(voir document annexe n°2).Le rôle joué par les colonies pendant la guerre a accru leurs attentes en matière d’autonomie, surtout dans le domaine de la politique étrangère. La G-B prend conscience des limites de l’engagement des colonies (autant qu’en son sein avec le cas de l’Irlande) : épisode de la crise de Tchanak en septembre-octobre 1922 (refus de renfort militaire du Canada et de l’Afrique du Sud). La conférence impériale du 19 novembre 1926 adopte le rapport Balfour, suite aux différentes agitations autonomistes. Il est donc instauré le Commonwealth of nations : mettant sur un pied d’égalité tous les dominions blancs libre, de leur politique et leur gestion, les maintenant uniquement uni par l’allégeance à la couronne d’Angleterre. Il n’était pas lieu ici d’un morcellement de l’Empire mais de son maintien, par le lègue de ces statuts autonomes.

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échange entre ces 2 entités.Les conquêtes britanniques trouvent un dynamise tout particulier dans la première moitié du XIXe siècle : les acquisitions sont nombreuses.
En 1842, la Grande-Bretagne se fait céder Hong-Kong.
En 1824, un traité anglo-hollandais prévoyait la cession de Singapour et de Malacca au Royaume-Uni.
De nombreuses autresoccupations territoires sont réalisées, soit par conquête, traité, ou annexion.
A la fin des années 1960, la Grande-Bretagne est présente en Afrique (modestement), enAustralasie, dans l'Océan Indien, dans l'Amérique du Nord, et au Moyen-Orient.* Révoltes et oppositionsDans ce monde britannique en construction, on remarque des tentatives de résistance à l'uniformisation et à l'imposition de ce modèle, de la part d'états faisant appelà un désir de souveraineté.
Au sein de la métropole britannique tout d'abord, avec le cas récurrent de l'Irlande.
L'opposition nationaliste est affaiblie par une gravecrise qui touche le pays au milieu du siècle.
Une famine découle d'une récolte désastreuse à cause du mildiou, et frappe violemment l'Irlande en 1948.
Un tiers de lapopulation meurt de faim, et s'insurge face à la passivité anglaise, conduisant une partie de la population à émigrer aux Etats-Unis (ce qui explique la forte diasporairlandaise aux USA aujourd'hui).
Cette crise s'achevant en 1951, démontre bien les difficultés d'unité vécue par le Royaume-Uni au sein de sa métropole même.Autre opposition notable, dans les Indes cette fois : celle des Cipayes en 1957 (voir document annexe n°1).
Ce fut l'une des plus grandes révoltes coloniales, sur fondde crise identitaire, ce qui démontre bien les difficultés d'acceptation de l'autorité britannique dans certaines zones de l'Empire.
Ainsi, bien que le monde britannique soit en construction et s'affirme progressivement, dans l'ensemble de son empire, on note des résistances métropolitaines ouimpériales face à la perte de souveraineté imposée par la Grande-Bretagne.
Néanmoins, les années 1970 s'avèrent profitables à la Grande-Bretagne et amorcentl'apogée de l'impérialisme britannique.
-------------------------------------------------II – L'âge d'or de l'impérialisme britannique.
1876-1914* L'apogée de l'ère Victorienne* Affirmation et diffusion du modèle impérialLa reine Victoria, qui succède à Guillaume IV en 1837, est issue de la famille des Saxe Cobourg.
Et bien que le nom de sa dynastie porte une consonance saxonne etgermanique, elle se veut le symbole même du monde britannique à travers la diffusion de la Britishness dans tout l'Empire.
Elle fut reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande (1837–1901) et Impératrice des Indes (1876–1901).
Son règne, qui dura plus de 63 ans, demeure le plus long de toute l'histoire du Royaume-Uni et de celui des monarques de sexe féminin.
La fin des années 1970 marque l'apogée du modèle victorien, ainsi après 1880 on observe une dépression et unessoufflement.
Le monde britannique est une construction impériale, exportant le modèle britannique (bien que fragile) dans ses colonies.
Tout repose sur ledéveloppement d'une identité commune autour de la notion de Britishness (Britannitude ou Britannité) encadrant ainsi tous les secteurs de la vie publique (politique,militaire, économique, culturelle, religieuse).
A travers la personne de la Reine se développe l'image de l'Empire : on réalise des expositions coloniales grandioses,des fêtes impériales sont organisées en lien avec le Jubilé de diamant de la Reine en 1897.
Les timbres-poste à l'effigie royale véhiculent ce sentiment d'appartenanceà l'immense Empire britannique : une véritable culture impériale émerge et se diffuse dans l'Empire.* Victoria : impératrice des Indes.La 2nd moitié du XIXe siècle est aussi le lieu de la conquête globale de l'Empire des Indes.
Le plus important territoire possédé au sein du monde britannique.
LesIndes sont considérées comme les « Joyaux de l'Empire ».On assiste, en Inde plus qu'ailleurs, à une véritable politique d'échange avec la colonie.
Il est certain quel'impact de la Britishness importé en Inde est revenu en métropole foncièrement changé et que le phénomène d'acculturation n'a de sens et d'intérêt que s'il est perçucomme un principe interactionnel entre deux entités.
C'est bien ce qui est observé avec le cas de l'Inde et du Royaume-Uni.
C'est notamment la vision que défend C.A.
Bayly dans son ouvrage « Indian Society and the Making of the British Empire.
Longtemps on a définit le monde britannique comme ses colonies de peuplementblanches : « migration de masse depuis les îles britanniques, centré sur les « nouvelles Grandes-Bretagnes » où ces migrants retrouvaient les mêmes valeursculturelles ».
Car c'est aussi dans une série d'interactions, de confrontations et d'échanges économiques ou culturels au sein du Royaume-Uni ou en dehors, avec lespeuples d'Irlande, d'Inde, d'Asie du Sud-Est, d'Afrique et d'Amérique, que s'est défini le monde britannique.
Déjà au XIXe siècle les contemporains s'interrogeaientsur les frontières du monde britannique : à la définition raciale (un monde blanc et anglo-saxon) s'oppose celle d'adhésion à une « civilisation » fondée surl'éducation, le sport, les mœurs et la langue anglaise.
C'est tout cet esprit anglais que transmet l'exportation de la Britishness dans l'Empire.Un contemporain de l'époque, Charles Dilke, homme politique libéral, auteur de l'ouvrage à succès « Greater Britain » (la « Plus Grande Bretagne ») définissait avant1899 le monde britannique par le Royaume-Uni de Grande-Bretagne (et d'Irlande), les colonies de peuplement et les Etats-Unis.
Puis il se rattacha au consensus del'époque qui associait à cet espace, toutes les zones possédées par les britanniques (ainsi, les Indes et les Antilles).* Expansion spatiale et ralentissement économique* L'Europe à l'ère de l'impérialismeL'Angleterre et la France vont procéder à une véritable querelle de territoire.
Les grandes puissances européennes cherchent à accroitre leurs possessions en Afrique,Asie.
Toute conquête se veut un signe de suprématie face aux autres concurrents européens, et atteste de la puissance de chaque état.
C'est en Afrique que l'expansioncoloniale britannique sera la plus intense à la fin du XIXe siècle (voir document annexe n°3).
En effet en 1870, le Royaume-Uni ne possède que les territoires del'Union sud Africaine (1910), une partie du Sierra Leone et du Nigeria.
Entre 1870 et 1914 on ne recense pas moins de 19 pays tombés sous le giron britannique :parmi eux, l'Egypte (1882), la Somalie (1884), la Côte d'Or, le Nigeria (en intégralité), et l'Afrique Orientale Britannique (Kenya) en 1888.Le partage de la Chine quand à lui est l'exemple le plus symbolique du choc des intérêts impérialistes des grandes puissances européennes.
Ainsi, Russie, Angleterre,France, Allemagne, Japon vont se disputer le contrôle des possessions chinoises, mais la présence britannique dans zone d'Asie du sud Est (provinces de Singapour,Inde, Basse Birmanie (1852)), lui permet de garder la main mise sur ce territoire.* L'essoufflement de l'économieBien que la fin du XIXe siècle soit le témoin d'une expansion encore grandissante de l'Empire britannique, la santé du commerce et de l'industrie n'est en revanchepas au beau fixe.
En effet, les 3 dernières décennies du siècle voient, en Grande-Bretagne et dans tous les pays industrialisés européens un syndrome de GrandeDépression.
L'activité économique ralentie, les échanges commerciaux diminuent.
Même s'il faut relativiser ce ralentissement économique, puisqu'il s'agit bien d'unralentissement et non d'une décroissance ; ce déclin est donc somme toute relatif.
Cependant, il est réel que le Royaume-Uni perde sa suprématie industrielle auxprofits des marchés Indiens (dans le textile), des Américains (dans les machines-outils) et les Allemands (dans les colorants artificiels).
La croissance s'essouffledonc, pour retomber au 6e rang européen entre 1870 et 1913 (2,2%).
On assiste alors progressivement à une mutation des structures de production, accroissant la partdu secteur tertiaire, mais de nombreux secteurs souffrent d'un déploiement insuffisant des ressources (dans la sidérurgie, et le charbon on subit la concurrenceétrangère).
Cela conduit à des transformations sociales et une société en recomposition avant 1914.* A la recherche d'une unité* L'émergence des dominionsFace aux revendications des différents états de l'Empire, le Royaume-Uni se doit de rajuster ses relations et les statuts de certaines entités territoriales par souci decohésion et d'unité.
C'est dans ce contexte que se développent les dominions (états quasi-souverains au sein de l'Empire).
Cependant, seuls peuvent accéder à cestatut privilégié les colonies de peuplement ayant un lien proche avec la métropole britannique.
Suite à la Conférence impériale de 1907, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, et la Terre-Neuve ne sont plus considérés comme des colonies, mais comme des dominions.
Ils acquièrent l'autonomie sur le plan de la politique intérieure,mais demeurent membres de l'Empire.
Ce statut est accordé à l'Afrique du Sud en 1910, et à l'Irlande en 1922.
La Terre-Neuve a un parcours un peu particulier carc'est un dominion de 1907 à 1934, avant de redevenir une colonie en 1934, et est une province canadienne depuis 1949.
Progressivement, dès 1907, le terme de« dominion » s'applique aux colonies autonomes.* La guerre des boersComme observé précédemment, la Grande-Bretagne essaye de maintenir l'union entre les états de son empire, par la voie institutionnelle et juridique, lorsque c'estpossible, mais parfois le conflit armé est inévitable.
En 1899 éclate la guerre des Boers qui va durer 3 ans.
La répression britannique est vive et ferme, cela s'inscritdans la vision de Pax Britannica.
Ici, la volonté de l'empire britannique est de garantir la paix, quel qu'en soit le prix.
C'est donc une forte résistance que doit affronterles forces militaires de Grande-Bretagne : après 3 défaites consécutives et ce que Sir Arthur Conan Doyle qualifiera de semaine « la plus sombre que connut notregénération et la plus désastreuse du siècle pour les armées britanniques », un contingent est sollicité en renfort.
Ainsi, face aux 50 000 Boers, c'est quelques 180 000britanniques qui répriment, dont 38 000 viennent du Canada, d'Australie et de Nouvelle-Zélande.
La résistance est réduite à des opérations de guérilla mineures, maisqui continuent de poser problème aux britanniques.
Après de nombreuses défaites, opposant le jeune état major expérimenté des Boers (Botha, De Wet, Jan Smuts),.
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