Estonie : vers l'adhésion à l'Union européenne
Publié le 04/12/2018
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Le dynamisme du secteur bancaire a valu à l’Estonie le surnom de « Suisse de l’ex-URSS » ; poursuivant une stratégie de « conquête » dans l’espace balte, Hansapank, la plus grande banque estonienne, vient même de racheter une banque lettonne. Enfin - cas unique dans l’ex-URSS -, l’Estonie a volontairement cessé en 1995 de s’endetter auprès du FMI. La présence d’« argent sale », notamment russe, est cependant source d’inquiétude et le gouvernement, soucieux de son image, prépare une loi « anti-blanchissement ». D’autres points faibles subsistent
Après avoir adhéré au Conseil de l’Europe, puis signé le programme de « partenariat pour la paix » de l’OTAN et s’être associée à l’UEO et à l’UE, l’Estonie a été « sélectionnée » en juillet 1997 par la Commission européenne - tout comme Chypre, la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovénie -pour participer aux négociations en vue de son adhésion à l’Union dès 1998. Le Conseil européen de Luxembourg, en décembre 1997, devait entériner ce choix. En demandant à être jugé sur ses propres mérites, ce petit pays aux traditions luthériennes semble avoir abandonné ses deux voisins baltes, moins avancés sur la voie des réformes. Son président, Lennart Meri, un libéral réélu en septembre 1996, insiste pourtant sur le fait que l’inclusion de l’Estonie dans la première vague des pays ex-communistes acceptés dans l’UE « ne peut avoir d’effets négatifs sur la solidarité balte » et que l’Estonie, ayant un passé commun avec la Lettonie et la Lituanie, pourra mieux défendre leur cause au sein de l’Union.
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