Espagne de 1950 à 1959 : Histoire
Publié le 13/12/2018
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Le développement de la guerre froide contribue à améliorer la situation internationale de l’Espagne franquiste. Les États-Unis, qui avaient exclu l’Espagne du bénéfice du plan Marshall, lui ouvrent, en août 1950, un crédit important. L’ONU décide alors la reprise des relations diplomatiques avec Madrid le 4 novembre 1950 et, dès la fin de l’année 1951, les États-Unis, suivis peu après par les autres pays occidentaux, envoient des ambassadeurs. En septembre 1953, sont signés les premiers accords de défense entre l’Espagne et les États-Unis; ceux-ci disposent désormais de bases militaires dans le pays. Grâce à la collaboration avec les États-Unis et le Portugal, membre de l'OTAN, l’Espagne franquiste est intégrée officieusement au pacte de l’Atlantique. Sous l'impulsion du général Franco, qui cherche ardemment à enrayer l’ostracisme qu’avait subi son pays après la guerre, l'Espagne retrouve sa place dans toutes les institutions internationales: elle est admise successivement à la FAO en novembre 1950, à l'UNESCO en 1952 et, le 14 décembre 1955, elle devient membre des Nations unies. Puis elle est admise en 1958 au FMI et à la Banque mondiale ainsi qu’à l’OECE (1959). Suivant le modèle français, l’Espagne met fin en 1958 au protectorat qu’elle exerce au Maroc, lui rétrocédant la partie espagnole et l'enclave d’Ifni, mais conservant la partie saharienne ainsi que les présides de Ceuta et de Melilla, toujours revendiqués par le Maroc. Quant à Tarfaya, elle est également rétrocédée en 1958.
Le gouvernement de Madrid s’engage dans la modernisation économique du pays. Les structures industrielles sont

«
politique
économique nationaliste et
ouvre de nouvelles perspectives aux
investisseurs étrangers.
Tributaire de
l'extérieur pour le matériel électrique,
les moteurs, les automobiles, etc.,
l'Espagne favorise l'installation de
filiales de sociétés étrangères (Philips,
Fiat, Renault, Citroën, Michelin.
etc.)
sur son territoire.
Le tourisme, d'autre
part, se développe de façon
spectaculaire sur l'incitation des
pouvoirs publies.
Mais l'inflation.
les
faibles salaires et un bas niveau de vie suscitent
les protestations des ouvriers.
Dans les universités se forment des
groupes réclamant la libéralisation du
pays, où la Phalange constitue toujours
la seule formation politique.
Cependant, à l'idéologie fascisante de
la Phalange se substitue dans
l'instruction publique un esprit clérical,
conforme à la vieille tradition
espagnole.
En août 1953 est conclu un
concordat avec le Vatican.
L'accord
entre Franco et le prétendant au trône,
don Juan, signé en avril 1954.
aboutit à la
désignation du prince don Juan
Carlos, fils de don Juan, comme
successeur de Franco, à la mort de ce
dernier, renforçant ainsi la position des
monarchistes.
Ce changement et
l'influence croissante de technocrates
apolitiques apportent de légères
modifications aux alliances des classes
dirigeantes.
Toutefois, elles
n'�branJent pas la position du chef de
l'Etat et la solidité du système
franquiste..
»
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