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Equateur de 1995 à 1999 : Histoire

Publié le 24/12/2018

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Pays parmi les plus pauvres d’Amérique latine, l’Equateur ne manque pas d’atouts, mais l’instabilité politique de ces dernières années le conduit à une situation très difficile, voire à la récession. En 1996, l’élection du président populiste Abdala Bucaram ne tient pas ses promesses : son programme économique, très libéral, inspiré du modèle argentin de 1991, est sans cesse reporté, et la corruption s’étend. L’année 1997 s’ouvre sur une grave

 

crise constitutionnelle qui conduit à la destitution d’El Loco (« le fou ») -surnommé ainsi en raison de ses frasques - pour « incapacité physique et mentale ». Cette issue, précédée par une grève générale, s’explique également par l’hostilité des principaux acteurs politiques et militaires et responsables économiques ou syndicaux. En effet, l'armée s’oppose aux privatisations, le patronat et les syndicats s’inquiètent de la concurrence étrangère croissante,

 

et les milieux politiques craignent la remise en cause de leurs privilèges par la privatisation du secteur public. Le nouveau président de la République par intérim, Fabian Alarcon, abandonne ainsi complètement le plan économique ultralibéral de son prédécesseur : le programme de privatisation est révisé ; le remboursement de la dette extérieure est suspendu ; les fonctionnaires licenciés sont réintégrés ; les augmentations de tarifs des services

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« publics sont supprimées.

Malgré ces mesure .

la croissance ne reprend pas.

Les investisseurs, réticents jusqu'alors, allende nt que le président leur annonce un programme de réformes à long terme.

Les années 1997-1998 sont également marquées par les effets dévastateurs d'El Niiio sur les infrastructures et les cultures {bananeraies, principalement).

La dégradation de l'économie, due surtout à l'incompétence des dirigeants jusqu'en 1998, ainsi qu'aux fluctuations des cours du pétrole, principale ressource minière (un tiers des exportations et 40 % des revenus de l'État), se reflète dans les principaux indicateurs : déficit budgétaire en forte progression, reprise de 1 'inflation et augmentation du chômage ou du sous-emploi qui touchent plus de la moitié de la population.

C'est ainsi qu'en juillet 1998 les électeurs portent à la tête de l'État Jamil Mahuad, ancien maire de Quito et candidat de la Démocratie populaire.

Avec plus de 51% des suffrages, il devance le populiste Alvaro Noboa.

Cette victoire est rendue possible par la coalition des partis créée pour faire front contre Alvaro Noboa, l'un des hommes les plus riches du pays et candidat du Parti roldosiste d'Équateur, formation du président destitué Abdala Bucaram.

La tâche du nouveau président reste difficile : lutte contre la récession ; po ursu ite des privati ations alors que celle de r entreprise de télécommunications Emetel a échoué ct que la majorité de la population est hostile à la libéralisation ; satisfaction des revendications des paysans ; application des nouvelles dispositions constitutionnelles reconnaissant les droits des populations indiennes et d'origine africaine ; accès à l'éducation, à la santé, et reconstruction des régions dévastées.

Le président réussit à rétablir un semblant d'ordre constitutionnel, et enregistre un succès international en signant un accord historique avec le Pérou sur leur différend frontalier en Amazonie.

Mais il hérite d'un pays où la moitié des Équatoriens vit en dessous du seuil de pauvreté ct doit faire face, en mars 1999, à une grève générale organisée à la fois par les chauffeurs de taxis, Le Front patriotique -qui assure représenter trois millions d'indigènes, un million de paysans et la plupart des syndicalistes- un mouvement destiné à contrer les mesures d'austérité comprenant notamment une hausse du prix des carburants de 150 %, le gel des dépôts bancaires et J'accélération des privatisations.. »

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