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ENCYCLOPEDIE: Oxford

Publié le 17/01/2022

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Ville de Grande-Bretagne (chef-lieu de l'Oxfordshire), située sur la Tamise au nord-ouest de Londres, comptant 120 000 habitants auxquels s'ajoutent 9000 étudiants. En dehors de l'université, les principales activités de la ville sont la construction automobile, l'informatique, les études nucléaires. D'un point de vue commercial, Oxford profite également de sa position de relais, à mi-chemin entre Birmingham et Londres sur l'autoroute M5.

Visite

Oxford est également une grande ville touristique. Le prestige de la ville vient principalement de son université, la plus ancienne de Grande-Bretagne et l'une des plus réputées au monde. Elle fédère aujourd'hui plus de vingt collèges conservant chacun leur tradition, même si l'université organise aujourd'hui la plupart des examens et la collation des grades. Les collèges les plus prestigieux sont également les plus anciens : University, Balliol, Merton (XIIIe siècle), Exeter, Oriel, Queen's, New College (XIVe siècle), Lincoln, All Souls, Magdalen (XVe siècle), etc. L'université abrite de célèbres maisons d'édition universitaires (Clarendon Press et Oxford University Press) ainsi que quelques monuments remarquables comme la bibliothèque bodleienne (enluminures, incunables), la rotonde de Radcliffe Camera, l'Ashmolean Museum ou le Sheldonian Theatre. A partir de Carfax (coeur médiéval et fortifié d'Oxford), on peut voir dans la ville d'autres monuments fameux : églises Saint-Michael (XIe), St Peter in the East et St Mary the Virgin (XIIIe siècle). Oxford abrite également un musée d'art moderne.

Histoire

En 1133, Robert Pullen fonde à Oxford une école de théologie. Elle va bénéficier au siècle suivant de l'arrivée massive d'étudiants chassés des écoles de Paris. Différents collèges se fondent et se fédèrent dans la structure universitaire. Viendront y enseigner Roger Bacon, Duns Scot, Robert Grosseteste et Erasme. L'installation des étudiants entraîne cependant quelques heurts avec la population oxfordienne. En 1209, l'incident le plus grave provoque le départ d'une partie des étudiants vers Cambridge. Mais Oxford reste néanmoins un centre culturel très important où le Parlement anglais se rassemble fréquemment. C'est ainsi qu'en 1258 y sont signées les provisions d'Oxford qui réduisent les pouvoirs d'Henri III sous la pression des barons menés par Simon de Montfort. En effet, les provisions conditionnent la validité des actes royaux à l'approbation d'un conseil permanent, rendent obligatoire la réunion du Parlement trois fois par an, et remplacent les officiers de la Couronne par des chevaliers locaux. Faisant appel à l'arbitrage d'Urbain IV puis de Saint Louis, Henri III tente de faire annuler ces dispositions, ce qui provoque la colère des barons. Au terme de la "guerre des Barons", Henri III peut faire annuler les provisions d'Oxford dès 1266. Oxford devient par la suite le bastion du conservatisme anglais, servant notamment de capitale aux royalistes opposés aux Têtes Rondes de Cromwell entre 1642 et 1646. Mais c'est aussi d'Oxford que part en 1833 un mouvement de réforme de l'église anglicane s'efforçant de libérer celle-ci de la tutelle gouvernementale. Mené par Pusey, Keble et Newman, le mouvement d'Oxford vise également à réformer les usages austères de l'Eglise anglicane en tentant de les rapprocher de ceux de l'Eglise catholique, qui connaît un renouveau dans l'Angleterre du XIXe siècle. Le mouvement aboutit ainsi au rétablissement de quelques rites chrétiens populaires dans l'Eglise anglicane, comme la confession auriculaire ou le culte de la Vierge et des saints.

 

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