Devoir de Philosophie

EN VOUS APPUYANT SUR DES EXEMPLES PRÉCIS, PRÉSENTEZ LES DIFFÉRENTES VOIES DE LA DÉCOLONISATION (1945-1962) - HISTOIRE

Publié le 13/05/2011

Extrait du document

histoire

Repères chronologiques (donnés à simple titre indicatif):

Décembre 1946 : Début de la guerre d'Indochine. Août 1947 : Indépendance de l'Inde. Novembre 1949 : Indépendance de l'Indonésie. Juillet 1954 : Fin de la phase française de la guerre d'Indochine. Novembre 1954 : Début de la guerre d'Algérie. Mars 1956 : Loi-cadre Defferre sur l'outre-mer. Mars 1957 : Indépendance du Ghana. Septembre 1958 : Création de la Communauté française. Juillet 1960 : Indépendance du Congo belge. Mars 1962 : Accords d'Évian.

CONSEILS PRATIQUES

Le libellé insiste sur la nécessité de s'appuyer sur des exemples précis. Ceux-ci doivent illustrer la démonstration, laquelle ne saurait se réduire à un exposé général des voies et moyens de la décolonisation. La chronologie apporte plusieurs de ces exemples mais en omet d'autres : indépendance des Philippines (1946), insurrection malgache (1947), conférence de Bandoeng (1955), indépendance du Maroc et de la Tunisie (1956), de la Guinée (1958), du Nigeria (1960). Retenons que les limites du sujet ne dépassent pas 1962, mais que la décolonisation se poursuit après cette date (colonies portugaises). Il s'agit ici de comparer les différents processus d'accession à l'indépendance des peuples colonisés. Éviter le plan à tiroirs (décolonisation anglaise, hollandaise, française, belge). Un plan chronologique serait meilleur, d'autant qu'il recoupe un plan géographique (phase asiatique d'abord, phase africaine ensuite). Toutefois un plan opposant les indépendances acquises pacifiquement aux guerres de libération correspond le mieux à un sujet de type 3; on n'oubliera pas de situer le contexte général dans lequel s'inscrit le phénomène de décolonisation.

histoire

« Les « évolués » de la petite et moyenne bourgeoisie prêchent en faveur de la modernisation économique, sociale etpolitique.

Ils refusent de rester confinés dans des emplois subalternes et ont soif de dignité : Bourguiba en Tunisie,Nehru en Inde, Sukarno en Indonésie, Houphouët-Boigny en Côte-d'Ivoire en sont de bons exemples.

Parfois ils ontété influencés par le marxisme au cours de leurs études, tel Ho Chi Minh en Indochine.

Tous en tout cas se serventcontre l'Europe des idées mêmes propagées par celle-ci : démocratie, souveraineté du peuple, liberté-égalité-fraternité...

Les anciens combattants, naguère enrôlés pour se battre en faveur de la puissance coloniale, sontrestés marqués par leur expérience.Le prolétariat urbain dont la montée récente est un corollaire de la décolonisation forme une masse de déracinés,souvent misérable, disponible pour toutes les révoltes.

Elle forme le fer de lance des manifestations, encadrée parses syndicats (comme l'U.G.T.T.

en Tunisie). B.

Dans les métropoles : l'attitude de l'opinion Pour l'émancipation des colonies on trouve des antiracistes et des libéraux, des intellectuels dénonçant «l'impérialisme » comme Sartre, des membres des Églises (protestants surtout, mais aussi catholiques « engagés »);et également des « cartiéristes » (du nom du journaliste Raymond Cartier qui prétendait que « la Corrèze devaitpasser avant le Zambèze ») préconisant l'abandon de colonies rapportant moins qu'elles ne coûtent à la métropole.En sens opposé prennent position les milieux d'affaires en relations avec l'outre-mer, les nationalistes refusant toutnouvel abaissement de leur pays, une bonne partie de l'armée.

L'opinion publique, peu ou mal renseignée sur lesquestions coloniales, en reste souvent au mythe du « bon nègre » et à l'exaltation de l'Empire; elle n'évoluera quelentement, au fur et à mesure de l'alourdissement du coût financier et humain des conflits, et fera alors pression surdes gouvernements longtemps indécis et attentistes. C.

Au plan international Le rôle des deux Grands s'avère capital.

Or ils sont tous deux, pour des motifs différents, hostiles au colonialismeeuropéen : les États-Unis par tradition historique (ils accordent l'indépendance aux Philippines en 1946), l'U.R.S.S.par idéologie et par intérêt (mais elle ne renonce pas elle-même aux territoires conquis par les tsars au XIXe siècleen Asie).L'O.N.U.

favorise la décolonisation.

Elle libère les ex-colonies italiennes sous tutelle : Libye en 1951, Somalie en1960.

La montée des peuples de couleur se manifeste par la Conférence de Bandoeng en Indonésie (1955), oùvingt-neuf pays afro-asiatiques exigent l'indépendance des territoires encore coloniaux.

En 1960, l'Assembléegénérale de l'O.N.U.

adopte une résolution affirmant le droit des peuples à l'autodétermination.

Peu à peu d'ailleurs,l'O.N.U., par l'admission massive de nouveaux membres, devient un organisme à majorité « Tiers-Monde ». II.

LES INDÉPENDANCES « PACIFIQUES Ce terme doit être entendu avec nuance : il ne signifie pas « sans violence », mais sert ici à qualifier le processusd'accession négociée à la souveraineté internationale, sans guerre ouverte entre métropole et colonisés. A.

L'exemple britannique : pragmatisme et souplesse 1.

En AsieL'Inde, contrée de vieille civilisation, était le théâtre depuis longtemps de revendications nationalistes : le Parti duCongrès remonte à 1885, et Gandhi attacha son nom entre 1919 et 1939 à la résistance passive anti-anglaise.Pendant la guerre, en 1942, une « armée de libération indienne » a même combattu aux côtés des Japonaisparvenus aux portes du pays.

Londres a alors dû promettre l'indépendance dès la guerre terminée.

Accordée en1947, celle-ci entraîne le partage du subcontinent entre Union Indienne et Pakistan musulman (ce dernier séparé endeux tronçons) : partage accompagné de massacres et de déplacements massifs de populations.

Gandhi assassinépar un fanatique en 1948, Nehru devient le grand leader indien.Ceylan (aujourd'hui Sri Lanka) et la Birmanie, anciennes dépendances de « l'Empire des Indes », reçoiventl'indépendance en 1947-1948.

La Malaisie riche en étain et en caoutchouc, et où cohabitent Malais, Chinois etIndiens, connaît en revanche une longue guérilla avant d'obtenir l'indépendance à son tour (1957); Singapour suivraen 1958. 2.

En AfriqueIci également, l'octroi d'une indépendance négociée est la règle.

La voie est ouverte par le Ghana (ancienne Côte del'Or) qui obtient sa souveraineté en 1957 avec N'Krumah.

En 1960 c'est le tour du Nigeria, l'état le plus peuplé ducontinent, en 1961 celui de la Sierra Leone.

En 1962 suivent la Tanzanie, l'Ouganda et le Kenya (où avait sévi dixans auparavant la sanglante guérilla des Mau-Mau).Tous ces pays gardent des liens étroits avec la Grande-Bretagne : liens linguistiques, économiques, institutionnels(ils sont membres du Commonwealth).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles