Devoir de Philosophie

En quoi les accords de Munich sont-ils les instigateurs d'un clivage au sein du parti socialiste mais également les annonciateurs des prémices de la Seconde Guerre mondiale ?

Publié le 05/09/2012

Extrait du document

Ainsi, au Congrès extraordinaire de Montrouge convoqué du 24 au 26 décembre 1938, les graves divergences entre les tendances étaient visibles, en particulier sur le problème de la guerre et de la politique de paix du Parti à adopter. Pour ceux qu'on appelle les pacifistes et qui ont applaudi Munich, il s'agit de faire à Hitler toutes les concessions qui empêcheront un nouveau conflit d'éclater. Et c'est à gauche, chez les syndicalistes et les pacifistes de doctrine de la S.F.I.O., que cette analyse va le plus loin, jusqu'au point où l'on considère que mieux vaut la servitude que la mort. Mais les "bellicistes", ainsi dénommés par leurs adversaires, ne sont pas moins qu'eux partisans de la paix (ligne 2-3).Ils considèrent simplement que la meilleure façon de la préserver est d'arrêter Hitler avant qu'il ne soit trop tard, en se montrant fermes à son égard et en l'avertissant clairement qu'un nouvel acte d'annexion de sa part déboucherait sur une guerre européenne. Entre "pacifistes' (incarné par Paul Faure) et "bellicistes" (Léon Blum), c'est la lutte ouverte et ce nouveau clivage se superpose sans les effacer aux séquelles des luttes de naguère. La ligne de partage entre pacifistes et bellicistes passe au centre de presque toutes les formations politiques (sauf le parti communiste tout entier acquis à la résistance contre Hitler), et accroît les divisions françaises. 

« juin 1938) - moment où les forces de la réaction et du fascisme avait engagé une lutte contre la démocratie - avait déjà divisé la S.F.I.O.

entre"bellicistes" et"pacifistes".

En effet, le porte-parole des premiers, Zyromski réclamait le resserrement des alliances avec la Grande Bretagne, l'U.R.S.S.

et les Etats-Unis.

Ilsouhaitait également que soit porté un coup d'arrêt aux agressions fascistes, mais se heurta au courant puissant de ceux qui jugeaient que "n'importe quelle concessionde territoire est préférable à la mort d'un seul Maçonnais" (Paul Faure, Le Pays socialiste).Mais après Munich, les questions du pacifisme et de la défense nationale opposent Paul Faure à la politique de fermeté vis-à-vis de l'Allemagne hitlérienne souhaitéepar Léon Blum.

Aussi septembre 1938 marqua le début de l'approfondissement du clivage entre "pacifistes" et "bellicistes" au sein de la S.F.I.O.(ligne 23).

Ledurcissement des débats internes accompagne la montée des périls en Europe. Ainsi, au Congrès extraordinaire de Montrouge convoqué du 24 au 26 décembre 1938, les graves divergences entre les tendances étaient visibles, en particulier sur leproblème de la guerre et de la politique de paix du Parti à adopter.Pour ceux qu'on appelle les pacifistes et qui ont applaudi Munich, il s'agit de faire à Hitler toutes les concessions qui empêcheront un nouveau conflit d'éclater.

Etc'est à gauche, chez les syndicalistes et les pacifistes de doctrine de la S.F.I.O., que cette analyse va le plus loin, jusqu'au point où l'on considère que mieux vaut laservitude que la mort.

Mais les "bellicistes", ainsi dénommés par leurs adversaires, ne sont pas moins qu'eux partisans de la paix (ligne 2-3).Ils considèrentsimplement que la meilleure façon de la préserver est d'arrêter Hitler avant qu'il ne soit trop tard, en se montrant fermes à son égard et en l'avertissant clairementqu'un nouvel acte d'annexion de sa part déboucherait sur une guerre européenne.

Entre "pacifistes' (incarné par Paul Faure) et "bellicistes" (Léon Blum), c'est la lutteouverte et ce nouveau clivage se superpose sans les effacer aux séquelles des luttes de naguère.

La ligne de partage entre pacifistes et bellicistes passe au centre depresque toutes les formations politiques (sauf le parti communiste tout entier acquis à la résistance contre Hitler), et accroît les divisions françaises. En effet, Blum dépensait son énergie à lutter contre le pacifisme de l'aile gauche du Parti socialiste représentée par son secrétaire général Paul Faure, selon lequel lapaix n'a pas de prix et doit être sauvée par tous les moyens, quels qu'ils soient, y compris la reddition devant les dictatures (ligne 24-25).Néanmoins, la question capitale qui demeurait au lendemain de Munich était celle de la guerre : 2) - Les accords de Munich précipitent en réalité l'entrée en guerre : En effet, Hitler ne se contenta pas de l’annexion de l’Autriche.

Le 15 mars 1939, les troupes hitlériennes entrent en Tchécoslovaquie.

La guerre devient imminente, deplus qu’au 36e Congrès national du P.S-S.F.I.O.

tenu à Nantes du 27 au 30 mai 1939, les divisions entre "bellicistes" (Blum) et "pacifistes" (Paul Faure) mettent laS.F.I.O au bord de l'éclatement.A cela s’ajoute la signature du Pacte germano- soviétique du 23 août 1939, dû à l'échec des pourparlers soviétiques avec l'Angleterre et la France en août de la mêmeannée.

Se sentant assez fort militairement, Hitler attaqua la Pologne le 1er septembre 1939 (la Pologne étant l’alliée de l’Angleterre et de la France).

Les deux paysqui, jusqu’ici, avaient abandonné leurs autres alliés (Autriche et Tchécoslovaquie) face aux visées expansionnistes de l’Allemagne hitlérienne déclarèrent le 3 août laguerre à l’Allemagne.

Mais il est toutefois hors de question de se rendre au secours de la Pologne (d’ailleurs leurs armées ne sont pas conçues pour cela.

La France enparticulier a misé sur une armée défensive, suite à la saignée de la guerre de 1914-1918). Pour conclure, nous pouvons dire que les accords signés à Munich représentaient une véritable capitulation des démocraties devant le régime nazi, capitulation quipermettait à Hitler d'annexer le région tchèque des Sudètes (peuplée il est vrai par une forte minorité allemande), et donc de transformer l'Etat tchécoslovaque enprotectorat allemand.

Mais les ambitions de Hitler accroissant constamment ce qui mena finalement à la deuxième Guerre Mondiale.En France particulièrement, ces accords furent le fruit d’un déchirement du Parti socialiste, marqué par la forte personnalité de Paul Faure ; homme cardinal del'appareil socialiste qui demeura l'un des artisans du développement de la vieille maison, affirmant par le patriotisme de parti les valeurs et les éléments d'organisationde la S.F.I.O.

L'ambiguïté de son positionnement pacifiste,s'il porte la marque de la Grande Guerre, illustra en partie les difficultés des socialistes français à se situerentre antifascisme, pacifisme, défense nationale au tournant de 1938. Bibliographie : Manuels : Forces, opinions et courants politiques : - CHAMBARLHAC, Vincent, Histoire documentaire du Parti socialiste.

Tome 2,La maison socialiste,1921-1940.

Dijon, Sources, 2005,380 p. - KERGOAT, Jacques.

Histoire du parti socialiste,Paris,Repères,1997,116 p. Analyses détaillées de la période 1938-1939 : - ALEXANDROV, Victor, Les jours de la trahison,Paris,Denoël,1975, 206 p.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles