?En quoi la conférence de Berlin et le partage de
Publié le 01/11/2019
Extrait du document
«
II.
La conférence de Berlin comme une solution aux tensions
La conférence de Berlin se déroule sur une période de quatre mois du 5 novembre 1884 au 26
février 1885, c’est pourquoi les avis et les tensions entre les participants ont évolués.
Les
principaux acteurs présents sont le chancelier allemand Otto von Bismarck qui est à l’origine de
la conférence, le baron Courcel représentant la France et soutenu par Jules Ferry, Sir Edward
Malet représentant britannique ayant joué un rôle décisif dans la guerre anglo-égyptienne deux
ans plus tôt.
Quatorze autres pays sont représentés durant cette conférence comme on peut le
voir sur la gravure du document 1 datant de 1884, notamment l’Empire Ottoman, la Belgique
ou le Portugal mais aucun représentant africain n’est invité.
Cette réunion a pour but premier la
partition du Congo mais elle s’oriente finalement vers la répartition entière du continent
africain.
Durant la conférence, deux idées globales s’opposent : d’un côté le chancelier Bismarck
souhaite garantir les libertés d’échange et de commerce sur le continent, et de l’autre le
Portugal et la France qui conçoivent des territoires africains comme des colonies où le
commerce est monopolisé par la métropole.
Cette colonisation transforme également le sens
du mot « frontière » puisque les frontières précoloniales étaient avant tout des zones de
négociation et d’échanges et que ces nouvelles frontières marquent quant à elles une
délimitation entre les puissances.
De plus l’idée de travail forcé est également abordée lors de
cette réunion.
En effet les pays européens se disent contre l’esclavage mais ne sont pas
partisans du travail libre, alors ils adoptent la solution du travail forcé qui a finalement permis la
construction de routes, de ports et de voies ferrées.
La répartition de l’Afrique est officialisée
par le traité de Berlin signé le 26 février 1885 et mettant fin à la conférence de Berlin.
On peut
en voir le dernier acte sur le document 2, expliquant que chacun des états européens
possédant des territoires sur le continent africain, doit assumer sa responsabilité et son
autorité sans ces mêmes territoires.
Ce dernier acte est respecté puisque chacun des pays
signataires mettrons en place leurs politique dans leurs colonies comme on peut le voir sur le
document 4 datant de 2015.
On y trouve la déclaration du roi du pays de Bafilo (ancien Togo)
qui déclare n’avoir jamais signé un autre traité que celui avec la France et ne laisser aucun
soldat allemand entrer dans ses terres.
On remarque alors qu’en plus de la politique du pays,
les colons intègrent également leurs valeurs aux territoires annexés.
Des conséquences et des
apports nouveaux à la fin du XIX ème et au début du XXème siècle
La conférence de Berlin, qui avait comme objectif le développement du commerce et de la civilisation
dans certaines régions d'Afrique ne pose finalement que les règles de cette course à la conquête.
En
effet, malgré l'essor des territoires colonisés passant de 10% en 1880 à près de 90% en 1890 de
nombreuses rivalités et tensions apparaissent.
L’une des plus importantes rivalités n’est autre que celle franco-britannique aboutissant notamment à
la crise de Fachoda en 1898 (au Soudan, 25 août).
En parallèle, l'acte final de la conférence pose les bases du partage et caractérise une première
approche en droit international sur le rapport de l'outre-mer tout en accroissant les tensions en
obligeant les pays rivaux à utiliser chaque représentant de son pays comme agent consulaire
potentiel.
De plus, il a un développement des administrations et des troupes coloniales et comme
nous pouvons le lire dans le passage, d'après le géographe Michel Fourcher, les frontières sont
d'abord mises sur carte, puis à travers l'écrit sous des traités après la conférence de Berlin..
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