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Doctrine monroe

Publié le 02/12/2012

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Le 2 décembre 1823, lors de son septième message annuel au Congrès, le président américain républicain James Monroe prononce un discours à l'intention des Européens, discours qui allait fixer les directives que devait adopter la diplomatie des États-Unis durant le xixe et le début duxxe siècle. Il s'agissait de ce qu'on a appelé à partir de 1854 la doctrine Monroe, dans laquelle trois principes sont définis : Le premier affirme que le continent américain doit désormais être considéré comme fermé à toute tentative ultérieure de colonisation de la part de puissances européennes. Le second, qui en découle, que toute intervention d'une puissance européenne sur le continent américain serait considérée comme une manifestation inamicale à l'égard des États-Unis. Et le troisième, en contrepartie, toute intervention américaine dans les affaires européennes serait exclue.   Contexte et prodromes de la déclaration[modifier] En réalité, Monroe n'a jamais songé à exprimer une doctrine quelconque, relative à la politique étrangère des États-Unis, mais seulement à affirmer ou réaffirmer les lignes générales de la conduite de son pays en matière diplomatique, reprenant en cela les termes essentiels du message d'adieu de George Washington, le 19 septembre 1796, et l'adresse inaugurale de Thomas Jefferson. Les principes exprimés par Monroe et ses prédécesseurs n'ont été érigés en doctrine qu'au milieu du xixe siècle, à l'occasion de conflits opposant, sur le continent américain, les États-Unis et les puissances européennes. Les dangers européens[modifier] Les antécédents du message de Monroe sont maintenant bien connus. Entre 1820 et 1823, le gouvernement des États-Unis s'inquiète de deux dangers : les ambitions russes sur l'Amérique du Nord et les menaces d'intervention de la Sainte-Alliance sur l'ancien empire colonial espagnol. En effet, l’Empire russe avait déjà établi des comptoirs en Californie et, en 1821, un édit du tsar Alexandre revendiquait une partie de l’Oregon pour la rattacher à l’Alaska, territoire russe, et interdisait à tous navires étrangers de croiser dans une vaste zone du Nord-Ouest du Pacifique. L’Union se méfie également des visées britanniques sur le nouveau continent, la politique britannique étant toujours prompte de s’assurer de nouveaux espaces et marchés commerciaux. Plus décisive encore, semblait être la menace d'intervention des puissances de la Sainte-Alliance, inquiètes de la libération des colonies espagnoles d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale. Ainsi, en 1822, le congrès de la Sainte Alliance de Vérone donne mission aux Français de restaurer Ferdinand VII sur le trône d'Espagne, à la suite de l’insurrection libérale espagnole. Cette ingérence d’une puissance étrangère sur la politique d’une de ses consœurs affaiblies provoque l’inquiétude des Américains, surtout quand elle menace de s’appliquer aux colonies américaines, rattachées de droit à la Mère patrie selon la Sainte-Alliance. Ainsi, dans le premier paragraphe de son message, le président Monroe informait des conversations qu'il avait eues avec les représentants de la Russie et du Royaume-Uni : « Ceux-ci ont été avertis que les États-Unis considéraient que les nations latino-américaines étaient libres...

« États-Unis s'inquiète de deux dangers : les ambitions russes sur l'Amérique du Nord et les menaces d'intervention de la Sainte-Alliance sur l'ancien empire colonial espagnol. En effet, l'Empire russe avait déjà établi des comptoirs en Californie et, en 1821, un édit du tsar Alexandre revendiquait une partie de l'Oregon pour la rattacher à l'Alaska, territoire russe, et interdisait à tous navires étrangers de croiser dans une vaste zone du Nord-Ouest du Pacifique. L'Union se méfie également des visées britanniques sur le nouveau continent, la politique britannique étant toujours prompte de s'assurer de nouveaux espaces et marchés commerciaux. Plus décisive encore, semblait être la menace d'intervention des puissances de la Sainte-Alliance, inquiètes de la libération des colonies espagnoles d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale.

Ainsi, en 1822, le congrès de la Sainte Alliance de Vérone donne mission aux Français de restaurer Ferdinand VII sur le trône d'Espagne, à la suite de l'insurrection libérale espagnole.

Cette ingérence d'une puissance étrangère sur la politique d'une de ses consoeurs affaiblies provoque l'inquiétude des Américains, surtout quand elle menace de s'appliquer aux colonies américaines, rattachées de droit à la Mère patrie selon la Sainte-Alliance. Ainsi, dans le premier paragraphe de son message, le président Monroe informait des conversations qu'il avait eues avec les représentants de la Russie et du Royaume-Uni : « Ceux-ci ont été avertis que les États-Unis considéraient que les nations latino-américaines étaient libres et indépendantes, et qu'en conséquence, elles ne peuvent être sujets d'une future colonisation par aucune puissance européenne. » Le contexte diplomatique amenant à la déclaration[modifier] Face aux menaces d'impérialisme européen, et surtout celle de la Sainte-Alliance, George Canning, alors secrétaire au Foreign Office, fait des ouvertures au gouvernement des États-Unis.

Le besoin d'énoncer clairement les bases de la politique étrangère des États-Unis semblait à tous évident : mais il valait mieux ne pas se lier au Royaume-Uni, pour ne pas se laisser entraîner par une puissance européenne, et il convenait en outre de ne pas donner à cette déclaration un caractère trop provocateur.. »

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