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DM Histoire médiévale : la gouvernance de l'empire carolingien

Publié le 17/04/2024

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« L’héritage impérial des carolingiens a été invoqué à maintes reprises par différents hommes de pouvoir français et notamment Napoléon, admiratif du modèle impérial mais surtout de leur mode de gouvernance décentralisé permettant un contrôle sur un empire immense et dont il voulait s’inspirer.

C’est ce qu’explique le spécialiste Thierry Lentz dans son article « Napoléon et Charlemagne » publié dans Napoleonica, la Revue en 2008. La dynastie carolingienne émerge des Pippinides, aristocrates francs qui accaparent le pouvoir en tant que maires du Palais, une fonction domestique devenue politique, supplantant progressivement le roi.

Sous Charles Martel (688-741), les trois mairies du royaume franc sont unifiées, il consolide ainsi les Pippinides comme une nouvelle dynastie.

Son fils, Pépin le Bref (714-768) devient le premier roi carolingien après son sacre par le pape. Par une politique expansionniste, Charlemagne, petit fils de Pépin le Bref métamorphosa le royaume franc en un empire florissant, s'étendant sur l'Europe occidentale et centrale.

Le 25 décembre 800, Charlemagne est sacré empereur par le pape Léon III, il règne alors sur une toute l’Europe occidentale, des Pyrénées à la Saxe et de la Bretagne à Rome.

A sa mort, son fils Louis le Pieux (778-840) réussit à maintenir l’unité de l’empire.

Mais ses frontières sont redessinées par les rivalités familiales lors de sa succession.

L’empire se divise alors en plusieurs royaumes mais tente à plusieurs reprises de se réunifier sans succès. L’année 888 et la mort du dernier empereur carolingien Charles III le Gros marque la fin de l’empire carolingien. La notion d’empire implique une grande diversité ethnique et laisse entrevoir le défi principal pour le pouvoir gouvernant : réussir à dominer ces différents groupes.

Au cœur de cet enjeu, la question de l'organisation de la gouvernance et de l'administration de l'Empire émerge donc comme un enjeu crucial.

Il est important de différencier gouverner, qui désigne l'exercice de l'autorité, la prise de décision au sein d'une entité politique (l'application de lois, la gestion des affaires publiques, et la direction générale de l’empire), d’administrer, qui implique la mise en œuvre des politiques définies par les gouvernants, la coordination des activités ainsi que la résolution des problèmes opérationnels. Comment s'organise concrètement la gouvernance et l'administration de l'empire carolingien de 800 à 888, équilibrant la décentralisation nécessaire pour s'adapter à la diversité des territoires avec la nécessité de renforcer le pouvoir central afin de préserver l'unité impériale ? Nous aborderons en premier le renforcement de l’assise du pouvoir impérial grâce à la religion, puis nous analyserons comment les souverains carolingiens se sont appuyer sur l’aristocratie, enfin nous terminerons par expliquer les dysfonctionnements dans cette organisation politique qui ont participé à la chute de la dynastie. 1.

Renforcer l’assise du pouvoir impérial grâce à la religion A.

Renforcer la légitimité et l’unité du pouvoir gouvernant : l’empereur romain d’occident B.

La fusion de l’administration publique avec les structures ecclésiastiques… C.

…Soumises à l’autorité du pouvoir temporel Si la relation entre l’empereur et l’Eglise romaine est complexe, relevant à la fois de l’instrumentalisation et de la collaboration, Charlemagne exerce une influence et une domination sur les institutions ecclésiastiques dont il se sert pour gouverner, loin d’être l’intendant pontifical imaginé par le pape Léon III lors de son sacre impérial en 800. En effet, l’empereur Charlemagne réforme l’organisation des institutions religieuses et fonde ainsi une Eglise gallicane dont l’autorité suprême n’est plus le pape mais l’empereur. Seul, dirigeant par capitulaires, sans sollicitation.... »

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