Dissertation, violence au theatre

« Tout d’abord, la représentation de la violence sert à montrer l’existence dans la vie réelle de celle-ci.

Ce n’est pas un fait, la violence existe.

Le dramaturge en témoigne simplement.

Ainsi par exemple, Alfred Musset, dans sa pièce de Lorenzaccio de 1834, s’inspire d’un fait réel.

En effet, l’histoire du Duc de Florence qui se fait trahir par son cousin est une histoire qui s’est réellement passée.

Ce crime met en garde sur les autres et que même notre famille la plus proche peut nous trahir.

En réalité, ce qui est intéressant au théâtre, ce n’est pas le crime mais c’est la raison pour laquelle il a été commis. Ensuite, la représentation de la violence est comme un enjeu politique.

En effet, le dramaturge va montrer les conséquences néfastes de la violence.

Il va critiquer les abus de pouvoirs et dénoncer les abus politiques.

Par exemple, Jean Paul Sartre dramaturge du XXème siècle, dû à la censure Nazi va reprendre le mythe antique des Atrides et le moderniser en Les Mouches en 1943 pour dénoncer la terreur.

A travers son œuvre, il fait un appel à la résistance de manière métaphorique, les mouches (les nazis) qui occupent la ville (la France) peuvent être chassées si chaque citoyen (les français) comprend sa faute et l’accepte. En dernier lieu, la représentation de la violence est comme un enjeu social.

En effet, les dramaturges ont créé des morales à travers leurs œuvres, c’est ce qu’on appelle la « catharsis ».

C’est- à-dire de purger les spectateurs pour leurs envies secrètes.

Lorsque la pièce est jouée, et que le destin tragique est montré, cela dissuade les spectateurs de commettre des crimes.

Ainsi par exemple dans Mensonges d’Etats de Samuel le Bihan, pièce de 2012, qui nous montre comment les Etats-Unis on mit en place « l’opération Fortitude » qui consistait à créer des milliers de faux chars d’assaut gonflables pour dissuader les Nazis.

Cette pièce met en avant l’intelligence humaine mais elle nous montre également la terreur Nazie et les erreurs du passé à ne pas refaire.

Au théâtre la représentation de la violence est un casse-tête pour le dramaturge et le metteur en scène parce qu’ils doivent faire attention au public, jusqu’où est-il prêt à voir de l’horreur tout en faisant en sorte que celui-ci soit accroché par l’histoire.

En effet, le fait d’être spectateur permet de vivre la violence par procuration, et cette fascination pour la violence n’est possible seulement si on reste spectateur.

La violence au théâtre sert avant tout à donner un côté attachant aux personnages en créant des émotions, et à instruire le public sur sa société, mais existe-t-il un théâtre sans représentation de la violence qui puisse crée des émotions et instruire à la fois le public ?. »