Discours de Mussolini le 3 janvier 1925 (histoire)
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
«
cherche pas ce vote politique » dit Mussolini « j'en ai déjà eu trop »).
Mussolini méprise le jeu parlementaire : ils'adresse d'ailleurs au « peuple italien tout entier ».
Ensuite le rôle du chef.
Pendant plusieurs semaines aprèsl'assassinat de Matteoti, Mussolini est resté prostré et souvent isolé.
Le soutien du roi et des squadristes les plusdéterminés, lui ont fait reprendre courage.
Il prend sur lui les erreurs, les violences des fascistes, comme le pèreassume les responsabilités de toute sa famille.On pourrait ajouter que le discours fait l'apologie de l'action, de la violence comme si cette violence étaitl'expression de la jeunesse.
2 Les méthodes.
Les allusions à l'huile de ricin (que les fascistes faisaient boire de force à leurs adversaires) et aumanganello, les menaces à peine voilées adressées à la fin du discours aux députés de l'opposition, ne sont rien auregard des assassinats politiques.
Celui de Matteoti a fait beaucoup de bruit, mais il n'est pas le seul.
Les miliciensles plus exaltés se laissaient aller bien souvent à des « bavures » du même genre.
Matteoti le savait, qui avaitdéclaré à ses amis après son premier discours, le 3o mai 1924 : « Et maintenant vous pouvez préparer mon oraisonfunèbre.
»
Ce qu'annonce le discours de Mussolini
1 La fin du semblant de démocratie qui dure depuis octobre 1922 (existence d'une opposition minoritaire mais légaleà l'assemblée, dans la presse).
Dans les jours qui suivent, des centaines d'oppo-sants sont arrêtés, les journauxlibéraux sont saisis, les partis et les syndicats supprimés.
L'Italie devient une dictature de fait et de droit.
En 1926,le corporatisme remplace le syndicalisme (désor-mais les représentants ouvriers et patronaux se retrouvent dans lamême organisation, sous le contrôle des fascistes et la grève est interdite).
Enfin Mussolini devient chef dugouvernement (et non plus Ier ministre) et la responsabilité du gouvernement devant l'assemblée est abolie.
2 Une vague de violence sans précédent.
Farinacci, l'homme dur du parti, en devient le secrétaire.
Les « squadristi »se déchaînent.
Amendola, l'un des leaders de l'opposition, est tué à coups de matraque.
A Florence, en octobre1925, les chefs de l'opposition sont assaillis et parfois menacés chez eux.
3 L'État totalitaire.
De décembre 1925 à avril 1926, une législation totalitaire et nationaliste est mise en place.
Cesont les lois « fascitissime » rédigées par A.
Rocco selon le principe de Mussolini : « Tout dans l'État, rien en dehorsde l'État, rien contre l'État.
»
4 Cette politique répressive est largement acceptée par le pays et par l'Église.
Aussi les opposants restésprovisoirement libres, s'enfuient par milliers en France ou en Angleterre.
Conclusion
Un tel texte, un tel sujet incitent à réfléchir sur la violence fasciste, sur les causes de cette violence.
Où pouvaitmener cette violence, une fois le pays mis au pas, sinon à l'impérialisme et à la conquête militaire?.
»
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