DGB (Allemagne fédérale)

« en 1957, après une grl!ve de 114 jours, le maintien de leur salaire complet aux victimes d'accidents du travail.

4 Chacune des seiz·e fédérations du DGB mène tous les deux ans des négociations tarifaires avec les employeurs et décide du déclenchement éventuel des grèves.

Cha­ cune est autonome sur le plan financier, percevant comme cotisation la contre-valeur d'environ une heure de travail par semaine.

De cette somme, environ 10 à 15% sont transmis au DGB.

5 La richesse du DGB lui permet d'envisager de longues grèves et de dures revendications.

Il lui suffit même de laisser planer une menace de grève pour obtenir prati­ quement satisfaction .

Les revendications d'ordre général n'ayant plus guère d'objet, la base s'agite fréquemment.

· Des grèves sauvages éclatent, souvent ponctuelles, à résonance politique et difficiles à maîtriser par l'appareil local.

En 1973, par exemple, les ouvriers des usines Ford de Cologne ont fait grève, malgré le chômage, par soli­ darité avec des travailleurs turcs congédiés et renvoyés en Turquie.

6 De 1949 à 1955, le DGB a lutté pour obtenir la parti ­ cipation des travailleurs à la direction des entreprises et de l'économie, sous forme d'une cogestion qui constitue une véritable association capital-travail.

Si deux décrets­ lois reconnaissent en 1951 et 1952 le droit à la cogestion, le DGB devra menacer le chancelier Adenauer d'une grève générale pour l'obliger à faire voter la loi sur la cogestion dans les entreprises minières et sidérurgiques.

Cependant, si les cadres syndicaux sont bien implantés dans les organes directeurs de l'industrie lourde, le DGB n'a pas réussi à étendre la cogestion dans toutes les entreprises.. »