devoir sur le temple d'Amphiaraos
Publié le 25/10/2023
Extrait du document
«
La région d’où a été retrouvé cette inscription est connu pour être polyphonique,
de fait la Béotie comptait un nombre important d’oracles de héros comme
Trophonios, Héraclès et Amphiaraos) et de dieux (surtout apollon).
En effet, ce
document est une épigraphie et a donc un caractère normatif, il donne au
subjonctif des prescriptions concernant le sanctuaire d’Amphiaraos à Oropos.
Cette inscription a très certainement été trouvée à l’abord ou dans le sanctuaire
d’Amphiaraos pour que n’importe qui qui y entre soit au courant des lois sacrées.
Ainsi, ce document a un caractère public, péremptoire et semble avoir été émis
par la cité d’Oropos.
Quiconque Il n’est pas adressé aux dieux, l’apo car strophe
au début n’est qu’une façon de marquer que les dieux se portent garant de la loi
sacrée.
Il est rédigé entre 386 et 377 avant JC.
De plus, l’inscription ne nous
revient pas entière puisque la stèle de marbre sur laquelle elle est écrite, est
brisée en trois parties.
Si on ne sait pas la date précise à laquelle l’inscription a
été rédigée, on sait cependant que la ville d’Oropos a connu une période
athénienne de 431 à 415 et que c’est durant cette période que le sanctuaire a
été fondé.
En effet, ce territoire a été sans cesse contesté par Athènes et par la
Béotie car se situant à la frontière des deux.
A cet égard il est important de dire
qu’Oropos n’a jamais été un dème d’Athènes.
Mais que la cité exerçant alors une
influence sur Oropos, il est possible d’expliquer la présence d’un sanctuaire
médical par la peste qui a touché Athènes en de 430 à 426.
En effet, Amphiaraos
est un héros médecin.
Il est parfois connu comme fils d’Apollon ce qui
expliquerait ses dons en divination.
L’intérêt d’épigraphie est qu’elle traite, donc,
de la manière dont le culte héroïque d’Amphiaraos doit s’organiser dans un
sanctuaire qui plus qu’honorifique, est oratoire et médical.
Il est question de la
ligne 2 à la ligne 4 des obligations du prêtre, jusqu’à la ligne 16 la fonction
juridique du sanctuaire et du rôle du néocore, puis de la 16 à 24 des fonctions
cultuelles et de la rétribution et enfin, l’inscription donne des indications sur le
système mis en place lors de l’incubation.
Il s’agira ici de mettre en évidence le rôle tenu par le prêtre d’Amphiaraos à
Oropos, rôle qui s’inscrit dans un système religieux très codifié au sein d’un
sanctuaire qui voue un culte héroïque.
I.
La figure du prêtre : administrateur essentiel du culte.
Iereus : ierov
a.
Le prêtre acteur important de la fonction judiciaire.
i.
Fonction judiciaire, fonction dont il est question en premier
dans le texte.
ii.
Rôle important car justice en partie faite par lui « il [a] pleine
autorité » (l6,7).
Doit faire respecter les lois sacrées.
1.
Donne sanction à ceux qui ne respectent pas le
règlement.
2.
« Que le prêtre soit juge » en cas de litige.
3.
Impose des amendes : 5 drachmes d’amendes en cas
de non-respect de la tradition // 3 drachmes
d’amendes quand on se rend coupable d’un litige.
4.
Les « infractions plus graves » ne relèvent plus du
prêtre.
Elles « sont tranchées là où […] les lois veulent
que les jugements soient prononcés » c’est-à-dire dans
les tribunaux de la cité.
b.
Le prêtre acteur principal de la fonction cultuelle.5
i.
Surprenant que cette fonction soit mentionnée après la
fonction judicaire.
Dans un sanctuaire on aurait plutôt
tendance à privilégier la dimension cultuelle.
ii.
Le prêtre préside la thusia (le sacrifice).
1.
Le prêtre ne participe qu’au moment le plus
importants (cad l’égorgement) d’ailleurs, sa présence
n’est obligatoire seulement pour les sacrifices publics (il
gère les affaires religieuses de la cité : doit se faire
garant du culte).
ainsi
2.
Quand il sacrifie le prêtre consacre la prière et les
hieras.
II.
c.
Le prêtre, entre privilège et obligations
i.
Percepteur des dons et contraventions.
1.
Lui qui reçoit les gages (« qu’il reçoive des gages du
coupable »)
2.
Pour les sacrifices privés, c’est lui qui reçoit l’épaule
(« que les sacrifiant donnent au prêtre l’épaule de
chaque victime »).
ii.
Outre qu’il soit obligé d’assister au sacrifice public, le prêtre
doit faire preuve d’assiduité.
Il ne réside pas dans le
sanctuaire mais doit le « fréquenter de la fin de l’hiver jusqu’à
la saison des labours » soit environ 7 mois, il ne doit pas
« s’absenter plus de trois jours consécutifs » et « rester
moins de dix jours au sanctuaire ».
Le prêtre est garant des
activités qui se passent dans le sanctuaire, c’est pourquoi il
doit être présent, sa figure est importante.
Place attitrée
Le sanctuaire : un système codifié et hiérarchisé.
a.
Hiérarchie sociale très ancrée : chacun sa place.
i.
Sanctuaire a un système très hiérarchisé où chacun a une
place est doit la respecter comme le stipule la stèle à l’abord
du « hieron ».
ii.
Ainsi, le prêtre supplante le néocore (« qu’il oblige le
néocore ») : néocore assiste le prêtre, c’est un desservant de
rang inférieur.
Il « s’[occupe] du sanctuaire et des visiteurs
conformément au règlement ».
Il surveille que, les visiteurs
qui viennent consulter, paye la dîme : 9 oboles : à l’entrée du
sanctuaire, il est, de plus, en quelques sortes gardien du
sanctuaire et du trésor ET aussi, on peut le déduire, que
chacun avant de rentrer dans le lieu sacré soit lavé de toutes
souillures (miasmes et lumas).
Ainsi, il a une fonction
purement matérielle et non religieuse.
iii.
Plus qu’une hiérarchisation sociale, il est question d’une
séparation géographique des hommes et des femmes durant
l’incubation « dorment à part les hommes et les femmes »,
les premiers dorment à l’Est, les secondes à l’Ouest.
b.
Administration réfléchie et précise.
i.
Le système judiciaire est très précisé dans cette inscription :
comme vu précédemment tous les droits du prêtre et les
sanctions pouvant être prise sont explicitées.
Il en va de
même pour les rites.
Aussi, concernant l’activité juridique, il
parait dans le texte qu’il se veut que la justice se rende
rapidement (« le jour même », « le lendemain »).
Puisque ce
qui touche aux Dieux est important il ne faudrait pas que les
étrangers qui viennent au sanctuaire (mentionné à deux
reprises dans le texte) puissent s’enfuir.
ii.
Administration qui s’appuie sur les revenus du trésor :
amendes, dîme payée avant la consultation, aussi « la peau
de toutes les bêtes immolées » sont consacrés, c’est-à-dire
que la vente de la peau est source de revenus pour le
sanctuaire et permet de financer l’entretien du sanctuaire
ainsi que les activités cultuelles comme on peut l’imaginer
« la fête du dieu ».
Fête pentétérique en l’honneur du héros
guérisseur, qui, par ailleurs, atteste d’un rayonnement du
sanctuaire qui dépasse la simple cité.
Enfin, il est mentionné
qu’il est interdit d’ « emmener la viande hors du téménos »,
hors du terrain sacré fermé....
»
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