Développement et inégalités au Royaume uni

« Développement et inégalités : Royaume-Uni On dit qu’un pays se développe lorsqu’il parvient à réduire les inégalités et diminuer la pauvreté dans son territoire en améliorant ses conditions de vie.

Le Royaume-Uni fait partie de ces pays du Nord qui sont, depuis longtemps, considérés comme « riches », c’est-à-dire développés et industrialisés.

Cependant, d’après une étude de l’OCDE, le Royaume-Uni est le pays développé où les inégalités se sont le plus creusés depuis 20 ans.

Alors comment expliquer les inégalités de développement rencontrées au Royaume-Uni ? Il n’est pas négligeable que le Royaume-Uni, un pays développé, offre un niveau de vie meilleur, que cela soit sur le plan économique, éducatif ou même social, que les pays peu développés ou émergents.

En effet, le Royaume-Uni était en 2021, avec un PIB de 2 648 milliards d’euros, la 5ème économie mondiale et la 2ème économie européenne.

Cette économie britannique est essentiellement portée par les services, toutefois le secteur industriel reste très significatif.

Quant au secteur de l’énergie, le Royaume-Uni s’appuie sur l’exploitation du pétrole et du gaz naturel en Mer du Nord et sur l’énergie nucléaire dont il entend poursuivre le développement.

Cependant, il développe depuis plusieurs années une politique ambitieuse en faveur des énergies renouvelables, en particulier dans le domaine de l’éolien maritime.

Par ailleurs, l’économie britannique se caractérise par une intervention limitée de l’Etat par rapport aux autres pays européens. Economiquement, le Royaume-Uni est particulièrement dépendant de sa capitale, la région du grand Londres concentrant 22,7 % de la création de la richesse nationale en 2019, 56% de la fortune des 1000 résidents les plus riches du pays, abritant 8,6 millions d’habitants, et la production par habitant y étant 1,7 fois plus élevée que la moyenne nationale.

Sur cette carte, on remarque que la région du grand Londres concentre majoritairement la population ayant des revenus hebdomadaires les plus élevés, soit entre 710 et 1170 euros, laissant l’autre partie de la population s’installer sur le reste du territoire, surtout dans les quartiers à proximité de grandes villes, dont Londres.

Cela s’explique du fait que les grandes métropoles, tels que Londres, sont des lieux de pouvoir et de culture, qui doivent gérer des mobilités grandissantes à toutes les échelles (du local à l’international), regroupant de nombreuses activités économiques et offrant de meilleures conditions de vie. On note donc que la richesse britannique est inégalement répartie sur le territoire, ce qui fait que les 10% les plus riches gagnent en moyenne 12 fois plus que les 10% les plus pauvres.

En plus de ces inégalités économiques, le phénomène de gentrification amplifie les inégalités territoriales : il provoque le déplacement de la population moins favorisée à cause de l’appropriation du territoire par la population plus aisée.

Ce déplacement oblige les moins favorisées à migrer vers les quartiers délabrés où très peu de moyens sont mis en place pour améliorer leur cadre de vie.

De ce fait, une barrière sociale s’installe entre les quartiers pauvres et les quartiers riches : c’est ce que l’on appelle la ségrégation socio-spatiale, un phénomène assez commun présent dans les grandes métropoles du monde.

Les quartiers les plus pauvres se retrouvent donc autour des anciens quartiers industriels.

Les quartiers les plus riches côtoient alors les plus pauvres.

Cette ségrégation se double d’une ségrégation « ethnique ». Le niveau de vie des populations, au Royaume-Uni, dépend donc essentiellement de leur lieu de vie.

Il est clair que vos conditions de vie seraient nettement meilleures si vous viviez dans un quartier riche de Londres que si vous habitiez un quartier populaire, et cela même si, l’IDH (l’Indice de Développement Humain) du Royaume-Uni, qui permet d’évaluer le niveau de développement du pays en se basant sur sa qualité de vie, s’élève à 0,932.

En effet, le Royaume-Uni se positionne au-dessus de la moyenne dans les dimensions, par exemple, du logement, du revenu, de l’emploi, de l’éducation et de la santé.

Mais pour faciliter l’accès à une instruction de qualité, à des services de santé plus performants et à un meilleur logement, l’argent est un facteur des plus importants car même s’il ne fait peut-être pas le bonheur, il permet assurément d’acquérir un meilleur niveau de vie.

Le Revenu National Brut (RNB) par habitant britannique s’élève à 49 420 dollars en 2021.

Au Royaume-Uni, 75 % de la population en âge de travailler (15-64 ans) occupe un emploi rémunéré. En outre, le taux de chômage tombe à 3,6% en 2022, niveau le plus faible depuis près d'un demi-siècle.

Par ailleurs, le pays offre une très bonne qualité d’éducation, ce qui améliore sérieusement les chances de trouver un travail et de gagner correctement sa vie.

L’espérance de vie des Britanniques est, en moyenne, de 81 ans, ce qui reflète une alimentation.... »