Développement et émergence du Tiers-Monde

« la liberté et de l’anti-impérialisme mentionnée dans la charte de l’atlantique signée par le Royaume-Uni, l’Inde réclame son indépendance en ayant conscience de l’impact que celle-ci aura.

Le Royaume-Uni sera en effet jugé sur l’acceptation ou non de l’indépendance indienne.

Malgré le contexte particulier de l’Inde séparée en deux communautés, le Royaume-Uni se retire de l’Inde en 1947 et a laissé place entre 1945 et 1947 à une guerre civile entre les musulmans et les hindous.

En 1948, après l’assassinat de Gandhi, le Pakistan du Nord est crée pour la communauté musulmane.

Les colonies françaises d’Afrique noire accèdent progressivement à l’indépendance grâce à la loi cadre Deferre de 1956 qui laisse la possibilité d’opter soit pour l’indépendance soit pour l’autonomie.

En 1960, toutes les colonies françaises d’Afrique noire optent pour l’indépendance mais gardent cependant des liens de coopération avec la France.

La deuxième forme d’accès à l’indépendance se caractérise par la concession.

Dès les années 30, des mouvements nationalistes se créent au Maroc et en Tunisie qui réclament l’indépendance.

L’indépendance de l’Indochine en 1954 va laisser place aux négociations entre le Maroc et la France et entre la Tunisie et la France.

Finalement, en 1956 ces territoires deviennent indépendants.

La forme la plus violente d’accès à l’indépendance est lorsque la métropole refuse de libérer sa colonie.

Deux exemples capitaux sont à retenir pour cette voie d’accès à l’indépendance.

Le premier exemple est celui de l’Indochine.

En 1945, Ho Chi Minh déclare l’indépendance du Vietnam qui est pourtant refusée par la France qui va s’enliser dans une guerre de 1946 à 1954.

Cependant, en 1954, la défaite française de Dien Bien Phu va favoriser l’indépendance de l’Indochine grâce aux accords de Genève.

Le second exemple est sans doute le plus violent des conflits de la décolonisation.

Les émeutes à Sétif en 1945 ont été les signes précurseurs du conflit complexe algérien.

Si ce conflit est complexe c’est parce que l’Algérie est tout d’abord une colonie de peuplement que la France ne veut pas libérer.

En 1954, les émeutes nationalistes de la Toussaint Rouge issues du Front de libération national ou FLN vont « encourager » l’envoi de troupes françaises en Algérie.

La guerre d’Algérie, nommée d’abord comme « événements d’Algérie » va laisser place à une guerre sans nom entre 1954 et 1962.

La complexité de ce conflit réside en fait dans une triple guerre franco-algérienne, franco-française et algéro-algérienne.

Ce n’est seulement grâce à l’intervention de De Gaulle en 1958 et grâce à un référendum indirect que seront finalement signés les accords d’Evian en 1962.

Ceux-ci sont les accords définissant l’indépendance du territoire algérien.

Le conflit algérien a eu cependant de graves conséquences en ce qui concerne le rapatriement des pieds noirs et des harkis.

Ainsi, les voies d’accès à l’indépendance dépendent de l’attitude des métropoles envers leurs colonies et des liens entre ces métropoles et leurs colonies.

La décolonisation est un processus qui comprend à la fois guerre et négociations et/ou inversement.

Dans toutes les formes d’accès à l’indépendance, la violence est toujours présente.

Ces nouveaux pays indépendants, vont décider pour plusieurs raisons de se regrouper dans ce que l’on appellera plus tard le Tiers-Monde.

A la recherche d’une identité d’abord politique puis économique, les pays du Tiers-Monde pensent pourvoir se rassembler et former une certaine unité.

Cependant, les écarts se creusent progressivement au sein de ces différents pays.

Finalement, qu’est-ce-que le Tiers-Monde ? Tout d’abord, le Tiers-Monde, expression d’Alfred Sauvy est le regroupement des nouveaux pays indépendants afro-asiatiques.

Ces nouveaux pays sont d’abord à la recherche d’une identité politique.

Cette identité politique est basée sur le partenariat entre ces pays et annoncé lors de la conférence de Bandung en 1955.

Dans cette conférence tous les pays dénoncent le colonialisme et affirment que celui-ci va à l’encontre des droits fondamentaux de. »