« Description de l'Egypte » : Arts et métiers
Publié le 26/09/2018
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Le meunier et le boulanger Le jeune ingénieur Boudet constate que, les Egyptiens n'ayant ni moulins à eau ni moulins à vent pour préparer la farine, chaque particulier aisé dispose dans son cellier d'une meule qu'il actionne grâce à une mule ou à un âne. A côté se trouvent trois couffins en feuilles de palmier destinés à recueillir l'un le blé qu'on va moudre, l'autre la farine qui vient d'être moulue, le troisième celle qu'on doit emporter. Puis, chacun va cuire son pain une à deux fois par jour, juste avant l'heure des repas, dans les fours, «ordinairement placés dans des boutiques », dont le moindre hameau est pourvu. Aidé de sa femme et d'un enfant, « le maître du four » y met les pains à mesure qu'ils arrivent et les rend une fois cuits. Ce pain, « dans la composition duquel entre pour levain un morceau de pâte du dernier fabriqué,
Si certains des métiers décrits par les jeunes membres de l'expédition d'Égypte font montre d'un art raffiné, ceux qui concernent les « objets de première nécessité » montrent bien « dans quel état d'enfance sont retombés les Égyptiens modernes ». Le Caire reste cependant le siège « d'une industrie plus recherchée ». C'est là, en effet que « les matières premières importées du dehors » sont transformées en « objets d'un usage plus ou moins étendu ». Boulangers, confiseurs, pâtissiers mais aussi chaudronniers, taillandiers et forgerons font partie de ces métiers.
«
ressemble à une galette : il
n'a guère
que l'épaisseur du
pouce et la grandeur du fond
d'une assiette », et cuit en
quelques minutes.
Le confiseur
et le pâtissier
O
n fabrique volontiers en
Égypte des bonbons
qui
« ne sont guère que des es
pèces de pains d'épices qui se
font avec de la mélasse et de
la
farine de mi llet ou de pois
chiches».
Ces bonbons, appe-
lés semsis quand ils sont re
couverts de graines de
sésa
me, portent le nom de « louz
quand ils sont faits avec des
amandes
» .
Le confiseur fait
son mélange dans une bassine
et en dispose une autre sur le
fourneau.
Ave c son aide, il ma
laxe
et étire la pâte, que sa
femme « découpe ensuite
avec
des ciseaux sur un carré
de bois
à rebord ».
Puis elle
saupoudre
les morceaux de
pâte de farine
pour les rendre
moins collants.
L 'a
rt du confiseur, note Bou
det,
« a moins de rapport
avec celui de notre vermicel
lier qu'avec ceux des faiseurs
de pains azymes,
d'ou blies ou
de gaufres ».
Le vermicellier
dispose d'un
« fourneau cy
lindrique très vaste, portant à
sa partie supérieure un large
plateau de cuivre de même
diamètre qu'elle ».
Il utilise
un
vase percé de trous, « corn- me
l'est
la pomme d'un arro
soir
», qu'il remplit d'un mé
lange de farine de
blé ou de
millet,
d'œuf s et d'eau, puis «
à l'aide d'un mouvement cir
culaire que
fait la main qui
porte le vase, la matière qui
filtre par les trous s'é tend sur
toute la surface du plateau
chauffé
et s'y cuit en très peu
de
temps».
Un enfant entre
tient le feu avec des tiges de
millet, tandis
qu'une femme
«distribue par portion s le
vermicelle
qui vient d'être
cuit, et après l'avo ir assaison
né avec du
sel et du beurre ».
Très gourmands de ce vermi
celle,
les Égyptiens « le man
gent tout chaud, et souvent
dans le lieu même où
il a été
pr éparé », spécialement en
avril
et mai , saison « où ils
mangent très peu de viande
»..
»
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