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Des pilleurs face à la justice dans l’Egypte ancienne

Publié le 30/09/2018

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justice

Une nuit pour vider une tombe ! Nous sommes en 1110 avant Jésus-Christ, sous le règne de Ramsès IX. Thèbes, qui n'est plus la capitale de l'Empire - elle a cédé le pas à Pi-Ramsès dans le Delta - jouit cependant toujours d'un grand prestige. C'est la cité d' Amon, la nécropole des rois. Un certain Amonpanofer, tailleur de pierre à Karnak, et l'un de ses collègues, Hâpyour, projettent de piller des tombes inviolées de la nécropole thébaine. Et ce avec six autres comparses, dont un porteur d'eau, le passeur du gouverneur de Thèbes, deux charpentiers, un décorateur et un paysan. lis quittent Thèbes de nuit et traversent le Nil avec la complicité du passeur. De l'autre côté du fleuve, ils se dirigent vers la tombe de Tjanefer, troisième prophète d' Amon sous Ramsès 111, située à Dra Abou el-Naga, dans le quartier nord de la nécropole, un site pratiquement inhabité, à la limite du désert. Pendant plusieurs jours, les deux tailleurs de pierre creusent un tunnel pour atteindre l'objet de leur convoitise. Une fois sur les lieux, ils dévalisent consciencieusement la tombe. Après avoir démoli le sarcophage en pierre extérieur à l'aide de barres de cuivre, ils accèdent aux sarcophages intérieurs en bois plaqué d'or, La momie est dépouillée de ses bijoux et abandonnée dans un coin du caveau. Lorsqu'ils ont terminé leur larcin, les pilleurs rejoignent le passeur, qui les conduit sur une île appartenant à l'un d'entre eux, où ils peuvent tranquillement brûler les sarcophages. Les métaux précieux, fondus, sont récupérés dans la cendre. Après avoir partagé le butin - 36,4 grammes d'or pour chacun -, les voleurs s'en retournent à Thèbes. 

Depuis la mort de Ramsès Ill, dernier grand monarque d'Égypte, le pays des pharaons est en proie à l'insécurité et à la famine, et ravagé par les guerres civiles. Même les tombes, jusque-là épargnées, sont violées et vidées de leurs trésors. Mais que fait la police? 

justice

« plus gros morceau .

En l'oc­ currence, la pyramide du pharaon Sobekemsaf, roi de la XVII° dynastie.

« Elle ne ressemblait pas aux pyra­ mides et aux tombes de nobles que nous avions l' ha­ bitude de piller », dira plus tard Amonpanofer devant la just ice .

En effet , le butin est d'une tout autre envergure .

« Nous avons trouvé la noble momie de ce roi munie d'un glaive; de nombreuses amu­ lettes et des bijoux d'or pen­ daient à son cou.

Son mas­ que d'or était sur lui .

La noble momie de ce roi était entièrement recouverte d'or , ses sarcophages, ornés d'or et d'argent, à l'intérieur comme à l'extérieur, et in­ crustés de toutes sortes de pierres précieuses ...

».

Ils vo­ lent en outre le mobilier fu ­ néraire, qui consiste en ob­ jets d'or, d' argent et de bron­ ze et partagent ce fabuleux butin , estimé à 160 deben, c 'est -à - dire 14 ,5 kg d'or.

Vingt deben pour chacun.. »

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