Dépêche d'Ems

« La dépêche d’Ems a-t-elle déclenché la guerre de 1870 ? valeur des généraux. • Ainsi sous la présidence Bismarckienne, plusieurs guerres ont été menées pour procéder à l’unification de l’Allemagne: la guerre contre le Danemark, en 1864, contre l’Autriche, en 1866, et contre la France, en 1870.

Alors, comment la guerre a été déclenchée ? En provoquant des opportunités, des casus belli.

L’exemple le plus typique est la fameuse dépêche d’Ems lors de la guerre contre la France. B.

La dépêche d’Ems : un casus belli typique • A cette époque, les relations entre la France et la Prusse sont tendues.

Napoléon III craint la création d’une Allemagne forte, sachant que l’arrivée de Bismarck au pouvoir va en accélérer le processus.

Etant donne la nature houleuse des relations entre les deux pays, la guerre n’est jamais bien loin.

Mais dans ce cas-la, Bismarck en a vraiment besoin.

Il va donc profiter de la nature susceptible de la France et attiser leur caractère nationaliste en divulguant cette fameuse dépêche d'Ems dans les journaux français qu’il a, au préalable, modifiée. • La dépêche d'Ems est un télégramme officiel du 13 juillet 1870 envoyé par le chancelier prussien Bismarck à toutes les ambassades et repris dans la Gazette de l'Allemagne du Nord concernant les rapports entre le Roi de Prusse et la France .

Jugé provocant, il amène Napoléon III à déclarer la guerre franco-prussienne de 1870 , avec l'assentiment majoritaire du parlement, qui parle de casus belli .

L e télégramme disait que le roi de Prusse ne souhaitait plus rencontrer l’ambassadeur de France, le comte Benedetti, au sujet du renoncement au trône d'Espagne du prince Léopold.

Ce qui a déclenché les hostilités n’est pas tant le refus du roi de Prusse de céder aux exigences françaises que la façon dont la dépêche a été rédigée, jugée insultante pour le peuple français.

Sa dépêche toucha au but et a suffi à déclencher la mobilisation française. • Analyse de la dépêche (cf docs ci-joints) : Le texte de Bismarck, immédiatement diffusé à Berlin par l’agence allemande Wolff, est repris et retransmis aussitôt par l’agence française Havas située à Berlin.

Cette dépêche de Havas est la 3e et dernière version de la dépêche d’Ems.

Mais aussi et surtout, c'est la seule qui sera rendue publique en France.

Or, il faut constater que le rédacteur de la dépêche de Havas, a pris de trop grandes libertés avec le texte de Bismarck.

Deux termes sont inexacts dans la dépêche de Havas : « exigé » et « adjudant ».

L’ambassadeur n’a jamais rien "exigé", mais demandé une audience ; Quand à adjudant, il s’agit d’une grossière faute de traduction.

Il est difficile de croire qu’un professionnel ait pu commettre "accidentellement" un lapsus aussi énorme.

En l'occurrence il s'agissait du prince Radziwill.

Alors que le texte de Bismarck ne dépassait pas les limites du "diplomatiquement correct", l’expression "prévenir par l’adjudant de service" est foncièrement insultante.

Son emploi surprend d’autant plus qu’il s’agit d’un brûlant sujet d’actualité, qui envenime très fortement depuis une semaine les relations franco-prussiennes avec un sérieux risque de conflit.

Enfin le dernier paragraphe de la dépêche de Havas retransmet curieusement une information très importante qui ne figure pas dans le "condensé" diffusé par Bismarck, c'est un scoop : "le Roi aurait hautement approuvé la renonciation de son cousin au trône d’Espagne et considérait dès lors tout sujet de conflit comme écarté." Comment le rédacteur de Havas a-t-il eu connaissance, et aussi vite, de cette information qui n’est connue que de quelques initiés (Guillaume et ses conseillers, Benedetti et probablement Bismarck) ? A noter au passage qu’elle témoigne d’autant mieux du bon vouloir et du pacifisme prussien -et à contrario, du bellicisme français- qu’elle est diffusée par une agence française. • La dépêche de Havas diffusée en France est un camouflet, humiliation.

Elle rapporte,. »