Démographie et sous-développement dans la République indienne dans les années 1980 (géographie)

« menaces, incitations monétaires, équipes médicales parcourant le pays pour stériliser les volontaires, tout a ététenté.

On remarque d'ailleurs dans le document I une diminution de l'accroissement naturel annuel.

Ce phénomèneest représenté dans le rétrécissement récent de la base de la pyramide des âges.

Mais il est dû plutôt à une baissede fécondité des classes moyennes urbaines qu'à un déclin de la natalité dans le monde rural où se pose le plusgravement le problème du surpeuplement. II.

Deuxième question : Les grands traits du sous-développement Ce sujet vient d'être déjà en partie abordé dans les taux naturels.

Ici, il s'agit de données concernant les conditionsd'existence de la population. On remarque, pour les trois critères retenus, un décalage considérable avec les États-Unis et la France, retenuscomme exemples de pays développés. 1.

Une alphabétisation très faible Elle ne touche pas le 1/3 de la population totale et favorise plutôt les hommes que les femmes.

L'encadrementintellectuel, la scolarisation sont peu répandus et privilégient essentiellement la population urbaine qui fournit lesemployés et les cadres des activités tertiaires.

Ce retard est un lourd handicap pour les 80 % de ruraux que comptel'Inde et pour un bon quart de la population urbaine, qui vit dans les taudis ou à même la rue.

Or, moinsl'alphabétisation est répandue, plus les contraintes économiques et les barrières sociales sont puissantes.

Il s'agitdonc d'une des principales causes de sous-développement. 2.

Alimentation et niveau de vie Les chiffres montrent une situation de sous-alimentation générale et un niveau très bas du P.N.B.

par habitant.

Maisil faut nuancer car le fait que l'Inde soit un pays très peuplé écrase toutes les moyennes par habitant.

Ainsi l'Indeest la dixième puissance industrielle du monde.

Son P.N.B.

est le quart de celui de la France, mais, divisé par lenombre d'habitants, il lui est 45 fois inférieur.

D'autre part, les moyennes cachent une réalité dramatique.

La rationcalorique est nettement inférieure au nombre cité pour les 3/4 de la population.

On peut même considérer que, s'iln'y a plus de grandes disettes, encore 200 millions d'habitants se trouvent dans un état misérable.

De même, lesmaladies de carence alimentaire touchent encore une part importante de la population des régions les plus pauvres(intérieur du Dekkan). 3.

La population active • Le poids énorme du primaire caractérise la population active.

Il est représenté surtout par l'agriculture qui participepour 46 % au P.N.B.

Ce qui montre sa faible productivité par rapport aux autres secteurs.

L'agriculture est ainsidevenue une des principales préoccupations des gouvernements.

On cherche à intensifier les productions vivrièrespour éviter les retours des famines.

On essaye de développer les activités de secteur secondaire à la campagnepour employer une masse croissante de paysans sans terre devenus chômeurs. • Le secteur secondaire a le pourcentage le plus bas.

Il faut cependant signaler que 12 % correspondent à 54millions d'habitants travaillant dans l'industrie.

Ce secteur a une productivité nettement supérieure aux deux autreset dispose d'un des meilleurs niveaux technologiques et scientifiques d'Asie. III.

Troisième question : Les traits d'ensemble des villes indiennes (texte sur Calcutta) • Calcutta est la première agglomération urbaine de l'Inde avec 9 millions d'habitants.

Elle est suivie de près par Bombay (7 millions d'habitants) et d'un peu plus loin par NewDelhi et Madras (4 millions chacune).

Les phénomènes humains et économiques typiques des villes de ce pays s'yretrouvent donc, mais avec une gravité souvent plus forte qu'ailleurs. • Il s'agit de villes surpeuplées dont l'organisation et l'équipement n'ont pas suivi la croissance démographique.

D'oùla présence d'une proportion très élevée de population flottante, marginale, souvent misérable. • Cette croissance rapide vient surtout de l'exode rural de métayers évincés par la mécanisation de l'agriculture, dejeunes sans travail et sans terre qui espèrent trouver en ville un moyen de survivre. • Cette survie se fait dans des conditions dramatiques d'existence et d'hygiène.

Elle permet d'offrir une main-d'œuvre très bon marché aux entreprises de l'agglomération.

Celles-ci trouvent de la sorte un excellent moyen decomprimer les coûts de production et de vendre des produits à bas prix.. »