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Débarquement en Provence (seconde guerre mondiale).

Publié le 03/10/2012

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Débarquement en Provence (seconde guerre mondiale). Les aspects politiques L'amitié qui, aux yeux du public, unissait les leaders de la Grande Guerre masqua plus d'une fois acrimonie et disputes enflammées. L'opération «Anvil« (à l'origine opération «Dragon«), offensive alliée dans le sud de la France en août 1944, vit les querelles se multiplier. Le président Roosevelt, le général Eisenhower et d'autres partisans américains cl'«Anvil« considéraient cette campagne comme un complément essentiel de I opération «Overlord« en Normandie, avec laquelle elle devait initialement coïncider. Ils soutenaient que la présence des Alliés dans le sud de la France serait une sécurité pour les forces du plan «Overlord«, au cas où elles seraient cernées, et leur permettrait, d'autre part, de disposer des ports en eau profonde de la Riviera; enfin, elle était le moyen le plus sûr d'affaiblir la résistance allemande en dispersant leurs forces sur deux fronts. Les Anglais et les Français, quant à eux, craignaient, avec Winston Churchill, que l'o...
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« Débarquement en Provence Il L'opération ((AnvihJ démarre D'un point de vue strictement militaire, l'opération «Anvil» - débarquement franco-américain dans le sud de la France au mois d'août 1944- fut un grand suc­ cès.

La force de frappe alliée - près de 1 000 bateaux, plus de 5000 avions et quelque 200000 hommes- contraignit à la retraite un grand nombre de soldats mal entraînés, dont ceux de la XIX" armée allemande.

Ayant essuyé plus de 10000 raids aériens en quinze semaines, harce­ lés par les sabotages des résistants et soumis, au jour J (le 15 août).

à 109 minutes de bombardements navals et aé­ riens, les soldats allemands furent défaits avec une aisance telle que les forces de débarquement s'emparèrent de leurs objectifs beaucoup plus tôt que prévu.

Bien que les Allemands eussent opposé par endroits une résistance active, les Américains n'en traversèrent pas moins Sainte-Maxime une heure après leur dé­ barquement.

La nuit venue, cinq autres villes étaient tombées aux mains des Alliés, alors que trois autres allaient subir le même sort trente-six heures plus tard et que les plages de débarquement four­ millaient de tanks, de véhicules motorisés et de caisses de matériel.

Le jour suivant débarquaient sept divi­ sions françaises, lesquelles, au 28 août, avaient repris Toulon et Marseille.

Le 12 septembre, lorsque les troupes de l'opéra­ tion «Anvil» firent leur jonction au nord de Dijon avec celles de l'opération «Over­ lord», qui avaient débarqué en Norman­ die au mois de juin, 100000 Allemands avaient été faits prisonniers et le tiers des forces allemandes stationnées dans le Midi de la France était décimé.

L'insistance des Américains à lancer l'opération «Anvil».

face à l'opposition anglaise et française, sembla en quelque sorte justifiée, dans les semaines qui sui­ virent, par le débarquement à Marseille de quatorze de leurs divisions et par l'arrivée de 17 000 t de matériel.

Mais toujours est-il que les craintes de Churchill, de Montgomery et d'autres adversaires du débarquement d'«Anvil» se révélèrent bien réelles, parce qu'en concentrant les forces alliées à l'ouest celles-ci laissèrent aux Russes venant de l'est toute latitude pour étendre l'influence communiste en Euro­ pe.

Lorsque la guerre prit fin en mai 1945, les Russes contrôlaient les 80% de Berlin et une grande partie de l'Europe orientale, consommant ainsi le partage du continent en deux idéologies adverses: I'«Est» com­ muniste se trouva face à I'«Ouest» démo­ cratique, ce qui est encore le cas trente ans plus tard.. »

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