Débarquement en Provence
Publié le 27/02/2008
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Les aspects politiques. L'amitié qui, aux yeux du public, unissait les leaders de la Grande Guerre masqua plus d'une fois acrimonie et disputes enflammées. L'opération «Anvil» (à l'origine opération «Dragon»), offensive alliée dans le sud de la France en août 1944, vit les querelles se multiplier. Le président Roosevelt, le général Eisenhower et d'autres partisans américains d'«Anvil» considéraient cette campagne comme un complément essentiel de l'opération «Overlord» en Normandie, avec laquelle elle devait initialement coïncider. Ils soutenaient que la présence des Alliés dans le sud de la France serait une sécurité pour les forces du plan «Overlord», au cas où elles seraient cernées, et leur permettrait, d'autre part, de disposer des ports en eau profonde de la Riviera; enfin, elle était le moyen le plus sûr d'affaiblir la résistance allemande en dispersant leurs forces sur deux fronts. Les Anglais et les Français, quant à eux, craignaient, avec Winston Churchill, que l'opération «Anvil» ne déplaçât l'intervention alliée en Europe trop décisivement vers l'ouest. Les Russes auraient alors les mains libres pour établir une mainmise communiste dans tout ou partie de l'Europe d'après guerre. Cette dangereuse conséquence pouvait être évitée, tout en soutenant «Overlord», par une invasion des Balkans par l'Albanie ou la Grèce, poursuivie à travers la Yougoslavie et l'Autriche, ou par une percée, depuis l'Italie, au sud-est de la France ou en Autriche et en Allemagne du Sud.
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