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De Séthi Ier à Ramsès II : passage de témoin

Publié le 03/10/2018

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En l'an sept de son règne, le pharaon Séthi 1er associe son fils Ramsès au pouvoir. Pour lui, cette corégence est le meilleur moyen d'asseoir sa famille sur trône et d'éviter les désagréments d'une succession, toujours hasardeuse. C'est aussi un moyen d'éloigner les éventuels prétendants et de museler un clergé toujours prêt à ourdir des complots. Enfin, la corégence doit permettre au jeune prince héritier de s'aguerrir et de se préparer à régner dans les meilleures conditions. Vers l'an sept de son règne, Séthi I\"', qui a déjà assis durablement la paix dans son royaume et raffermi les frontières avec l'Asie et la Nubie, estime qu'il est temps de faire participer son fils Ramsès, âgé d'une quinzaine d'années, aux affaires de l'Ëtat. Aussi décide-t-il de l'associer au pouvoir en le nommant corégent. Dans le temple construit par Séthi à Abydos, une scène montre le monarque accompagné du jeune Ramsès. Tous deux présentent ensemble des offrandes aux divinités. Ramsès est figuré couronné, mais son nom n'est pas encore placé dans le cartouche royal. Plus tard, devenu pharaon, il fera graver dans ce même temple une dédicace qui explique ses premiers pas au pouvoir : « Alors que j'étais encore un jeune enfant dans ses bras, il [Séthi] dit à mon sujet : \"Couronnez-le comme roi, afin que je puisse voir sa perfection de mon vivant. Il fit appeler les courtisans afin qu'on me plaçât le diadème sur mon front. Placez également l'urëeus sur sa tête ( ... ) pour qu'il puisse assurer l'union de ce pays ( ... ). Il me dota ensuite d'un harem royal, empli de belles femmes du palais, il choisit pour moi des épouses et des concubines ( ... ), déjà la Haute et la Basse-Ëgypte étaient sous mes sandales. » 

« après qu'il sera monté sur mon trône, le seigneur du Double Pays Ousermaâtrê Se­ tep-en-Rê, alors qu'il est en­ core maintenant devant lui comme mon fils chéri.» En associant le spirituel et le temporel, Séthi I" confirme la reconnaissance de la filiation sacrée qui le lie à son fils.

Il officialise ainsi le futur passa­ ge de témoin entre lui-même et le futur Ramsès Il.

Ramsès digne de confiance I ssu d'une famille de sol­ dats , le jeune Ramsès est confronté dès son plus jeune âge au dur apprentissage des lois qui régissent la vie mili­ taire .

Très tôt , son père et ses précepteurs , officiers de ca­ valerie, hauts fonctionnaires, étai/ de la décoration u temple de Ramsès Il à Beit el-Ouali ustrant les campagnes menées par le roi en ibye, en Asie et dans les pays du Sud.

vizir , lui enseignent les prin­ cipes élémentaires de l'art de la guerre et les secrets straté­ giques pour devenir un bon chef d'État.

Une stèle du Lou­ vre nous apprend qu'un cer­ tain Thïa, maître des approvi­ sionnements du palais, qui épousera par la suite une sœur de Ramsès, l'instruisit « dès l'œuf ».

Les mathéma­ tiques, la géographie, l 'a rt du discours, les armes, le char, la stratégie, la diploma ­ tie, tout est fait afin que le jeune enfant soit condition­ né pour mieux seconder son père avant de le remplacer à sa mort .

A douze ans, il acco mpagn e Séthi 1 °' dans une de s es ca m­ pagnes contre les Libyens.

Un an plus tard, il fait partie d'une e x pédition vi ctorieuse menée par le grand pharaon contre les Hittites.

Il s 'e n so u­ viendra plus tard.

Un palais pour le futur pharaon L e corégent vit dan s un pa­ lais con s truit pour lui à Memphis.

C'est là que ses deu x grandes é pou se s lé gen ­ daires, Néfertari et lsisnofret, lui donn ent les premi ers de. »

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