De nouveaux moyens pour réduire le chômage ?
Publié le 06/12/2018
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l'entreprise et la rémunération nette perçue par le travailleur s’est creusé : du W janvier 1983 au lerjanvier 1995, le taux de cotisation salariale sous plafond (pour les employés du secteur privé) est passé de 12,56 % à 18,67 % ; celui de cotisation patronale sous plafond a diminué, passant de 37,14 % au 1er janvier 1983 à 35,14 % au 1er octobre 1990, pour remonter enfin à 37,98 % au 1er janvier 1995 (du fait des cotisations chômage). De plus, jusqu'à une date récente, les cotisations sociales étaient, progressives c'est-à-dire plus élevées pour le personnel le moins rémunéré. Aussi le « coin social » était-il plus fort pour les bas salaires. Or ce sont les personnes les moins qualifiées (et percevant généralement les salaires les plus bas) qui éprouvent les plus grandes difficultés à trouver du travail. Cette progressivité constituait donc un frein à l'emploi plus important pour les catégories les plus fragiles.
Un mouvement de déplafonnement des cotisations a commencé dès 1984 (pour la maladie, l'invalidité et la maternité) et s’est poursuivi en 1989 pour les cotisations familiales. Une cotisation versée par l'employeur
La lutte contre le chômage peut être menée dans trois directions : l’augmentation de la croissance économique, la réduction de la durée du travail, la diminution du coût du travail. En matière de croissance économique, Vannée 1995 a été caractérisée par un débat assez vif sur les politiques de relance (l'« autre politique »), durant la campagne présidentielle. Mais les choix opérés ont finalement été traditionnels, s'inscrivant dans la continuité des précédents.
En revanche, concernant la réduction de la durée et du coût du travail, les évolutions ont été plus importantes.
«
Une reprise de la croissance est-elle une condition suffisante pour réduire le
chômage ?
Depuis la fin des “Trente glorieuses“, la France connait un fort taux de chômage en
dépit des nombreuses politiques qui ont tenté de le combattre, plus ou moins efficacement...
En 2011, soit plus de trente ans plus tard, et au lendemain d’une crise économique majeure,
la croissance économique française est en berne et le taux de chômage flirte avec les 10%.
Le gouvernement affirme que la reprise de l’emploi passe par la reprise économique mais
d’une manière générale, la reprise de la croissance est -elle une condition suffisante pour
réduire le chômage ?
Dans un premier temps, nous verrons que la reprise de la croissance est -sous doute une
condition nécessaire à la reprise de l’emploi.
Puis dans un deuxième temps, nous déterminerons que d’autres conditions sont
nécessaires pour réduire le chômage.
Selon Keynes, le niveau de l’emploi est directement lié à la croissance.
Pour le dire
autrement : plus le volume de pr oduction prévu devient important, plus on embauche de
personnes pour y faire face.
Ces personnes vont percevoir un salaire qu’elles vont à leur
tout dépenser , augmentant ainsi la demande en biens et services et donc le nombre de
personnes à embaucher pour les produire… Ainsi croissance et emploi s se nourrissent
mutuellement.
Cette thèse peut sembler simpliste pourtant elle se vérifie empiriquement lorsque l’on
compare sur une même période deux courbes de croissance et d’emploi.
Si l’on se livre à cet exerci ce, on constate que ces courbes ont un profil similaire.
On peut
donc en conclure que croissance et emploi sont bien liés.
On comprend donc la logique de
nos dirigeants politiques à vouloir faire repartir la croissance par l’emploi, ou l’emploi par la
croi ssance.
Cependant croissance et emploi n’évoluent pas du tout dans les mêmes proportions.
Prenons pour exemple la France entre 1971 et 2009.
Sur cette période, on peut constater
que le taux de croissance du PIB réel monte jusqu’à +6,5%.
Dans le même temps le taux de
croissance de l’emploi total ne dépasse pas +2,5%, soit une évolution 2,6 fois plus petite.
L’écart peut même être plus important à certaines périodes : en 1989 alors que le taux de
croissance du PIB est à +4,6%, le taux de croissance de l’em ploi est de +1,4%, soit 3,3 fois
moins.
Ce que nous apprend cet exemple c’est qu’il faut un taux de croissance minimum pour que
celui -ci ait un effet sensible sur l’emploi.
Cela est d’autant plus vrai en prenant en compte l’accroissement démographique : ch aque
année, une partie de la population arrive naturellement en âge de travailler.
Si le nombre de
nouveaux emplois créés est égal à celui des nouveaux arrivants, alors le taux de chômage
reste stable mathématiquement.
On est alors dans un cas où il y a cr éation nette d’emplois,
sans réduction du taux de chômage.
On peut citer le cas aussi ou le nombre d’inscrit reste stable, mais les embauches se font
majoritairement hors réseau officiel (Pole Emploi) ; c'est- à-dire par “candidature spontanée“
ou par réseaux tiers (journal, internet)… Dans ce cas, il y aurait là aussi création nette
d’emplois, mais sans réduction du taux de chômage car les chômeurs ne se seraient
finalement jamais inscrits.
L’effet d’annonce “la croissance reprend“ peut même inciter un cert ains nombre de
chômeurs non recensés à se réinscrire pour profiter de l’embellie économique.
Dans ce cas
il peut y avoir donc une création nette d’emplois, et paradoxalement une augmentation du
taux de chômage..
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