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De la place Louis XV à la place de la Concorde

Publié le 30/08/2013

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Les travaux de la magnifique esplanade conçue par l'architecte du roi Jacques Ange Gabriel s'achèvent en 1775. Cette place, la plus grande de la capitale, porte alors le nom de Louis XV. Rebaptisée « place de la Révolution «, elle verra tomber sous la guillotine les têtes de Louis XVI, de Marie-Antoinette, et de milliers de Français célèbres ou anonymes. Définitivement

devenue place de la Concorde, elle recevra ses derniers ornements sous la monarchie de Juillet.

« En 1795, pour effacer les sou­ venirs sanglants de la Terreur, la Convention décide d'attri­ buer à la place une nouvelle appellation : celle de « place de la Concorde ».

En 1815, Louis XVIII lui redonne son nom originel de place Louis­ XV ; qui, sous Charles X, de 1826 à 1830 , sera remplacé par «place Louis-XVI ».

Au lendemain des événe­ ments de juillet, on opte briè­ vement pour la dénomination « place de la Charte >>, en réfé­ rence à la charte constitution­ nelle .

Puis Louis-Philippe, le nouveau ·roi des Français, dé­ cide de revenir à celle de « place de la Concorde », nom que l'esplanade conservera définitivement .

De Louis XV à Louis ...

Philippe Sous la monarchie de Juillet, entre 1833 et 1846, l'achève­ ment de la décoration de la place est confié à Jacques Hit­ torff .

Sur chacun des huit pa­ villons d'angle , l'architecte fait élever des statues représen­ tant les grandes villes de France : Lyon et Marseille sont l'œuvre du sculpteur Petitot, Lille et Strasbourg celle du Suisse Pradier, Bordeaux et Nantes de Caillonette, Rouen et Brest de Cortot .

En 1836, l'horizontalité de l'ensemble est contrebalancé par l'érection du fameux obé­ lisque de Louxor .

Dressé à l'emplacement de la statue de Louis XV, le monument offert à la France par le vice-roi d'ɭ gypte Méhémet Ali est flan­ qué de deux hautes fontaines à bassins, inspirées de celles de la place Saint-Pierre de Rome et auprès desquelles le poète Charles Baudelaire se plaira à venir méditer .

Deux ans plus tard , l' ensemble est complété par dix-huit super­ bes colonnes-lampadaires en fonte destinées à l 'éclairage public.

En 1853, les fossés, que six passages permettaient de franchir, sont comblés .

Jusqu 'en 1788, l'hôtel particu­ lier faisant face au garde­ meuble royal a appartenu à la famille Crillon, qui en a repris possession en 1814 .

Ce palais , dans lequel la France a offi­ ciellement reconnu l'indépen ­ dance des États-Unis d'Amé- LE PONT DE LA CONCORDE Dès la conception du projet, l'architecte du roi Jacques Ange Gabriel a songé faire édifier un pont reliant la place Louis-XV, située sur la rive droite de la Seine, au palais Bourbon, qui lui fait face sur la rive gauche .

Ce pont sera construit entre 1 788 et 1791, sous la direction de l'ingénieur Jean Rodolphe Perronet.

Il est promptement terminé grâce aux pierres de taille provenant de la Bastille, dont la destruction a été décidée avant même que la forteresse ne soit prise ! Comme la place Louis-XV, ce pont changera plusieurs fois de nom au gré des vicissitudes de l'histoire .

Alors qu'il était d'abord prévu de le baptiser « pont Louis-XVI », il deviendra « pont de la Concorde » en 1 791 .

Sous la Restauration, il reprendra sa première appellation, puis, en 1830, de nouveau celle qu 'il porte toujours aujourd 'hui : « pont de la Concorde ».

rique, le 6 février 1778, de­ viendra en 1907, après la mort de la duchesse de Polignac, dernière descendante des Cril­ lon, l'un des palaces mythi­ ques de la capitale .

Les aménagements et les embellissements successifs dont bénéficiera la place de la Concorde lui donnera un char­ me et un style inimitables .

« Le goût du x1x · siècle vient finir ce qu 'avait commencé celui du XVIII", mais sans rien modifier, sans rien détruire ; le Louis-Philippe s'est superpo­ sé au Louis XV, mais les deux couches sont restées bien distinctes », commentera le poète Gérard de Nerval.. »

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