De la démocratie à la dictature : la prise du pouvoir en Italie par les fascistes ; causes, moyens et étapes, nouvelles formes du pouvoir (1919-1925). Histoire

« 1.

La naissance du parti fasciste • Des débuts modestes.

Fondé en mars 1919, à Milan.

Quelques milliers d'adhérents en 1920 : surtout d'ancienssocialistes et des syndicalistes.

Puis recrutement hétérogène : moitié de prolétaires, moitié de classes moyennes. • Un programme confus.

Se prononce pour la journée de huit heures et la nationalisation des sociétés capitalistes.Hésite sur la tactique : formation de troupes de choc ou constitution d'un parti politique se présentant aux élections(1921). 2.

Le renforcement du Parti fasciste • L'alliance avec le patronat.

Se présentant, avant tout, comme un facteur d'ordre face à la poussée populaire,Mussolini obtient de larges subsides de la Confindustria, le patronat italien.

Campagne active et musclée lors desélections d'avril 1921, mais le mouvement n'obtient que 15 sièges. • Un parti de masse.

Transformé officiellement en parti en novembre 1921.

Lutte ouvertement contre les partis degauche.

Gonflement rapide de ses effectifs : 300 000 à la fin de 1921. 3.

Les méthodes • Les « expéditions punitives ».

Contre les municipalités et journaux de gauche, les sièges des syndicats.

Agressioncontre les militants de gauche, frappés à coups de gourdin, contraints d'avaler de l'huile de ricin, parfois assassinés. • Les briseurs de grève.

S'attaquent aux piquets de grève, facilitent par la force la reprise du travail dans les usines.En juillet 1922, ils brisent en quelques jours la tentative de grève générale.

Ils démontrent leur propre aptitude àassurer l'ordre face à un gouvernement incapable d'y parvenir. III.

Le fascisme au pouvoir 1.

La marche sur Rome • Un ultimatum.

En octobre 1922, Mussolini réclame le pouvoir.

Menace de « marcher sur Rome » pour s'en emparerpar la force.

Les industriels l'appuient.

Les notables capitulent en espérant pouvoir l'utiliser.

Victor-Emmanuel l'inviteà former un gouvernement. • La « marche sur Rome », du 30 octobre 1922 n'est plus qu'une parade, une satisfaction accordée aux militants,une démonstration de force.

2.

Des débuts modérés • Un gouvernement de coalition.

Mussolini et quatre fascistes seulement au gouvernement.

Les autres sont libéraux: conservateurs ou populistes. • Les pleins pouvoirs pour un an : 11 novembre 1922 ; par 306 voix sur 429. • Des élections victorieuses.

Une nouvelle loi électorale favorise les fascistes qui obtiennent, avec leurs alliés, 65 %des suffrages et la majorité absolue à la Chambre (1924). 3.

L'installation de la dictature • L'assassinat de Matteotti.

Député socialiste qui avait dénoncé les violences fascistes : il est enlevé et assassiné.Vive émotion y compris parmi des députés fascistes.

Mussolini (qui apparemment n'a pas ordonné le meurtre) enrevendique la responsabilité morale et politique. • Une terreur.

La presse d'opposition est saisie.

Vague de violence contre tous les opposants (1924). • Les premières lois fascistissimes.

Le chef du gouvernement n'est plus responsable que devant le roi.

Legouvernement peut légiférer par décrets.

L'administrationest« épurée ».

Le pouvoir des préfets remplace celui desconseils municipaux.

En même temps lancement spectaculaire de la « bataille pour le blé ». Conclusion • En 1925, le fascisme est solidement implanté.

Mais ce n'est que très progressivement que les nouvelles institutionsseront mises en place. • Le fascisme est surtout né de la peur des classes moyennes, ruinées par la guerre, craignant le socialisme maisséduites par un mouvement se réclamant de la grandeur de l'Italie.. »