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De Brazzaville à Diên Biên Phu, la fin des colonies françaises

Publié le 25/03/2019

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Au début de 1944, la conférence de Brazzaville réunit les gouverneurs des colonies et des représentants de l'Assemblée consultative en présence du général de Gaulle et de René Pleven, commissaire aux Affaires coloniales. Elle établit les principes d'une nouvelle politique française dans ses territoires d'outre-mer et définit le statut de l'Empire français, dans le sens non d'une assimilation mais d'une fédération.

Pleven déclare clairement que « toute idée d'autonomie et toute possibilité de développement orienté vers un éclatement de l'Empire français est inconciliable avec les objectifs de l'œuvre civilisatrice entreprise par la France dans ses colonies ». Ce principe s'applique également à l'Indochine. Le 24 mars 1945, de Gaulle annonce son intention de réunir les anciennes colonies françaises de cette région dans une fédération indochinoise où elles disposeraient d'une grande autonomie tout en demeurant malgré tout intégrées à l'Union française. Le nouveau haut-commissaire en Indochine, l'amiral Thierry d'Argenlieu, est envoyé à Saïgon. Il doit consolider la position de la France dans la région après le retrait des troupes britanniques qui étaient à Saïgon en septembre 1945 pour désarmer les troupes japonaises au sud du 16' parallèle.

Des soldats indigènes au cours d'une inspection : quelque 50 000 Asiatiques appartiennent aux troupes françaises en Indochine, qui comptent environ 200 000 hommes.

La situation initiale. Dans les trois pays qui forment l'Indochine, la France se heurte à une certaine résistance. Au Laos et au Cambodge, le plan est relativement bien accepté : ils restent dans l'Union française, obtiennent sous la pression des mouvements de libération une indépendance limitée.

« Pour tant, cette stratégie échoue.

D'une part, le gouverne ment de Bao Dai, qui n'est pas suffisa mment soutenu par Paris, ne parvient pas à mettre au poin t une alterna tive nationale sédu isante, et à mener les combats avec ses propres troupes de façon décisive, et d'autre part, l'armée française ne réussit pas à réduir e les unités du Vie tminh di rigées par le général Giap.

Après la victoire de Mao Zhé dong en Chine, le Vietm inh est de plus en plus soutenu par les commun istes chinois qui envoient sur place des cons eiller s, ce qui est d'une im portance stratégique décisive.

Après des premiers succès français, l'initiative revient bientôt au Vietminh qui dispose en la personne du général Giap d'un émi nent chef militair e.

En 1953, il contrô le déjà une grande partie du Tonkin, du haut pays central et du Laos.

La victoir e du général Giap.

En février 1954, le combat entre dans une phase décisive.

Le commandant français, le général Navarre, a concentré ses troupes dans le camp fortifié de Diên Biên Phu situé à l'ouest du Ton kin près de la front ière laotienne, afin d'empêcher les troupes du vietm inh de gagner Hanoï.

Armées de canons anti­ aériens pour contrecarrer la supéri orité aérienne française, formées par les cons eiller chinois et bien approvi­ sionnées en muni tions, les troupes de Giap possèdent un avantage stratégique comme le remarque ce dernier : « L'ennemi voulait concentrer ses forces de combat.

Nous l'oblig eâmes à les di sperser.

En différents points relative­ ment à découv ert, nous effect uâmes une contr e-offensiv e.

Pour que nous puissions maintenir nos troupes, il fa llai t que l'adversa ire divise les siennes.

Nous créâmes donc des conditions favorables pour l'attaque sur Diên Biên Phu, la plus pu issa nte place forte d'In dochi ne, cons idérée comme imprenable par l' état- major franco-a méricain.

Nous étions certains d'y porter le coup décisif.

Nos unités de com bat y éta ient rassemblées, nos forces et nos renfor ts prêts pour nous garantir la victoire.

Au bout de 55 jour s et nui ts de combat, l'a rmée populaire viet namienne obtint le succès le plus important de toute la guerre de libération, la destruction de la garnison de Diên Biên Phu ...

>> Le 7 mai 1954, la garn ison française doit capituler après de terribles combats.

La défaite de Diên Biên Phu, bien qu'elle n'ait pas entraîné l'anéantissement des forces français es, a eu cep endan t un En février 1954, le commandant des troupes françaises de Diên Biên Phu, le colonel de Castries {à droite), montre au minis tre de la Défense, René Pleven, la place forte jugée imprenable.

immen se retentissemen t.

Dans une opinion métropolitaine lasse d'un e. »

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