Danemark de 1995 à 1999 : Histoire
Publié le 25/12/2018
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La question des réfugies somaliens (le Danemark en compte 10 000) est au centre de la campagne électorale de 1997. Elle fait naître des polémiques et provoque le changement du ministre de l’intérieur le 20 octobre 1997 (Thorkild Simonsen remplace Birte Weiss).
La politique du gouvernement en matière d’immigration se durcira l'année suivante : la législation de décembre 1998 restreint le droit d’asile et insiste sur la nécessité d'une intégration des immigrés en obligeant ces derniers et les réfugiés à suivre des cours de langue et de
culture danoises pour pouvoir bénéficier d’une protection sociale. Pourtant, malgré les pronostics et grâce aux résultats économiques plutôt satisfaisants, le Premier ministre sortant Poul Nyrup Rasmussen remporte les élections législatives de mars 1998. Avec

«
36
% des voix ct 63 sièges au
Folketing (Parlement), soit un siège
de plus plus qu'en 1994, son parti, le
Parti social-démocrate, arrive en tête.
Avec les radicaux-libéraux (7 sièges),
il forme alors un nouveau
gouvernement de coalition, soutenu
par le Parti socialiste populaire
( 13 sièges) et par deux formations
d'extrême gauche (20 sièges).
Le
scrutin de mars 1998 consacre
également le Parti libéral comme
premier parti d'opposition
(42 sièges), devant le Parti
conservateur, en net recul (de 27 à
16 sièges), et confirme la percée,
remarquée moins d'une année
auparavant lors des élections
locales de novembre 1997, du
Parti populaire danois (de 0 à
13 sièges), issu d'une scission (en
1996) au sein du Parti du progrès.
(Au total les suffrages exprimés au
profit de la droite populiste sont
d'environ 10 %.)
Pour la première fois, les sociaux
démocrates souscrivent à la ligne
proeuropéenne de Poul Nyrup
Rasmussen (lors du congrès du PSD
de septembre 1997) et, le 28 mai
1998, la population entérine par plus
de 55 % des voix le traité
d'Amsterdam relatif à l'Union
européenne, malgré la rude campagne
des partisans du « non ».
Par le
passé, les relations entre Copenhague
et Bruxelles ont connu des moments
difficiles.
Après le refus du traité de
Maastricht par les Danois en 1992,
les Quinze avaient proposé au
Danemark, lors du sommet
d'Édimbourg, un projet sur mesure le
dispensant des clauses relatives à la
monnaie unique, la citoyenneté
européenne, la défense commune et
la coopération judiciaire.
Les allentes
danoises en matière d'emploi (un
marché du travail ultralibéral DO�NÉES
DÉMOGRAPIDQUES
ET ECONOMIQUES 1995
1996
1997 1998
Nombre d'habitanls (en milliers) 5 245 5 262 5 279 5 295
Produit nntional brut (en dollars US/habitant) 29 890
32100 32500
32800
PIB en volume (en %de variation par rapport
� l"année précédente)
3.1
3,5 3
,4 3,0
Pan du PIB réalisée (en%) par
l"3griculture -
-
4 -
l ï n d u
slr ie -
-
27 -
l es serv ices -
-
69 -
Balanec oommerci3le (solde en milliards de dollars) 6.8 7.6
5.9 6.2
Solde fin3ncier des administrations publiques
(exttdenl ou défici1 en% du PIB) -2.2 -
0,9
0.4 1.1
Indices des prix à la consommalion (en %
de varia1ion par rapport à l'année précédente) 1,9
1,9 1,7 2.3
Taux de chômage (en %de la population ac tiv e) 10.1
8,6 7,6 6.7
Taux dïn1érè1 ù court lerme 6.0
3,9 3.7 4.0
Tuux
dïn tér èl à lon g 1e rme
8,3 7,1
6,4
5,6
Sour
ce
:
Banque mondiale (Atlas nwnd lal) .
OCDE (A:rJpectM:s kon ômiqu�s)
permettant facilement embauche ct
licenciement), de normes
environnementales et d'élargissement
de l'Union européenne (ouverture à
l'Est, notamment vers les Pays baltes
ct la Russie) sont satisfaites avec le
traité d'Amsterdam.
Le pays, qui
respecte pourtant les critères de
convergence, n'adhère pas à la
monnaie unique le 1" janvier 1999.
Refusant de faire partie de la
première vague des pays accédant à
l'Union économique et monétaire, il
peut cependant adhérer au
mécanisme qui, dès le l" janvier
1999, assure une certaine stabilité des
taux de change entre 1 'euro et les
monnaies qui n'en font pas partie,
une sorte de « SME bis >>.
Sur le plan économique, la
conjoncture et les atouts du
Danemark sont excellents :
augmentation du PJB ; taux de
chômage en baisse (celui des jeunes
est le plus faible de toute I'UE) ; delle
publique en réduction
constante ; excédent budgétaire en
hausse ; inflation contenue ;
industries agroalimentaires
performantes (notamment, pour la
viande porcine et la poudre de lait
avec, respectivement, 9 % et 6 % de
la production totale européenne) ;
agriculture soucieuse de la protection
de l'environnement (la réduction de
la consommation d'engrais est la plus
rapide de l'Europe des Quinze) ;
autosuffisance énergétique grâce à
son accès aux ressources en pétrole et
gaz de la mer du Nord ; enfin.
des
relations commerciales avec ses
principaux partenaires de l'Union
européenne, notamment 1 'Allemagne
(22 %des échanges commerciaux du
Danemark), en amélioration
constante..
»
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