Dagobert Ier convainc la modeste Nanthilde de l'épouser

« qu'il doit se montrer en toutes choses un exemple pour son peuple...

Au motif que son union avec Gonatrude n'a pas été consommée, Dagobert ler obtient incontinent l'annula- tion de son premier mariage.

Quant à Amand, victime de son sursaut de conscience, il est chassé de la Cour.

Dans le contrat de mariage signé entre Dagobert l er et Nanthilde figure une clause singulière.

Le roi se réserve le droit de s'unir avec autant de concubines qu'il le souhaitera.

L'infidélité et la polygamie de l'époux se trouvent ainsi légi- timées de fait.

Sigebert, futur roi d'Austrasie ? Sitôt son mariage avec Nan- thilde consommé, le roi des Francs quitte la Cour pour une expédition en Austrasie.

Là, il est séduit par une jeune et noble indigène, Ragnétrude.

Moins farouche et moins scru- puleuse que ne l'a été Nan- thilde, celle-ci se laisse volon- Miniature extraite des Grandes Chroniques de France représentant le mariage de Dagobert l" et de Nanthilde (Paris, Bibliothèque nationale).

tiers enlever.

Et se trouve bien- tôt enceinte des oeuvres du souverain.

En 631, à Orléans, elle donne naissance à un fils, le futur Sigebert III.

Depuis longtemps, les gran- des familles de l'est du royau- me réclament vivement un représentant de la Cour qui siégerait dans leur région.

La solution d'abord avancée par Dagobert ler, qui consistait en une déambulation de la Cour de Paris à Metz, puis de Metz à Trêves, n'a pas eu l'heur de les satisfaire.

Elle présente en outre le risque d'amener les grands de Neustrie et de Bourgogne à se juger trop manifestement désavantagés.

La naissance de Sigebert est perçue par la noblesse austra- sienne comme un heureux signe du destin, et les leudes exigent que le fils de Ragné- trude devienne leur roi.

Si Dagobert l er leur laisse espé- rer que le nouveau-né lui suc- cédera sur le trône d'Austra- sie, il ne peut agir ouverte- ment.

Sous peine de froisser Nanthilde, qui ne manquerait pas de lui rappeler sa promes- se de léguer son héritage à ses seuls fils-.

Sans s'engager plus avant, le souverain se conten- te de faire baptiser l'enfant en grande pompe, une mission qu'il confie à Amand, qu'il a fait revenir d'exil.

En « remer- ciement », il offre à Ragné- trude une luxueuse villa, située à Montigny-lès-Metz.

Mais, bientôt, Nanthilde peut annoncer à son tour qu'elle attend un heureux événe- ment...

LES CONQUÊTES DE DAGOBERT le Obsédé par l'idée qu'il est stérile et ne pourra jamais avoir d'héritier mâle, le roi Dagobert s'est mis en tête « d'essayer » toutes les femmes de sa Cour ! Aussi, son aventure avec Ragnétrude n'est-elle qu'une frasque parmi tant d'autres...

Des nombreuses conquêtes féminines de Dagobert r l'histoire a retenu Wulfgonde, une jeune noble, fille d'un des rares chefs wisigoths qui aient préféré se soumettre à l'autorité franque après les campagnes victorieuses de.

Clovis puis-de ses fils.

La jeune fille, qui s'est laissé séduire sans résistance, a été pendant plusieurs années une concubine appréciée du roi.

Elle aurait même séjourné à la Cour et aurait été aperçue à la table de Nanthilde, l'épouse légitime, pourtant susceptible de prendre ombrage de sa présence.

Quant à Berthilde, une Orléanaise, Dagobert r l'aurait peut-être rencontrée lors d'une de ses visites à Ragnétrude...

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