Cuba tente de sortir de l'isolement

La prépondérance de l’État et du Parti communiste dans l’économie et la société est réaffirmée lors du 5e Congrès du PCC, tenu au mois d’octobre, qui reconduit le Leader maximo à la tête du parti unique. Après un discours de sept heures (démentant les rumeurs ayant cours sur sa santé), Fidel Castro est ainsi confirmé à son poste de premier secrétaire, tout comme Raul, son frère, à celui de second secrétaire jusqu’en 2002, date du prochain congrès. Cette centralisation du pouvoir entre les mains des deux hommes - qui ne manquera pas de poser un problème de transition - et l’autorité affirmée du parti unique sont en fait considérés comme le seul moyen d’insérer Cuba dans le monde capitaliste, 

Depuis la chute du bloc communiste en 1989, les difficultés de l'économie cubaine ne cessent de s’aggraver, la situation devenant critique après l’arrêt des subventions et des crédits préférentiels accordés par l’URSS aux « pays frères ». Les réformes entreprises par le gouvernement pour insérer Cuba dans le commerce mondial se heurtent au renforcement du blocus (loi Torricelli de 1993, et loi Helms-Burton de 1996), maintenu par les Etats-Unis depuis trente-six ans, qui redouble les épreuves de la population. C’est par un rapprochement avec le Vatican et l’Eglise cubaine que le régime tente de trouver une nouvelle légitimité et de briser son isolement.