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Creation etat israel

Publié le 28/02/2024

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« Doctrine et mouvement politique dont le but est la construction, la consolidation et la défense d'un État juif en Palestine, près de Jérusalem. L'établissement de l'État d'Israël en 1948 constitue un événement historique majeur qui a profondément marqué le Moyen-Orient et le monde entier.

Pour comprendre le contexte de la création de l'État d'Israël, il est essentiel de remonter dans le temps et d'explorer les multiples facteurs politiques, historiques et culturels qui ont conduit à cette importante décision. Dans une 1ere partie, nous verrons les fondements du sionisme et la declaration balfour 2eme nous parlerons de la période du mandat britanique 3eme les consequences de la creation de cet etat. GRAND 1 C’est en Russie au 19eme siecle que l’idée d’un État juif prend naissance.

Après l’assassinat du tsar Alexandre II, le 13 mars 1881, une partie de la population accuse les Juifs d’être responsables de la mort de leur dirigeant et lancent une série de pogroms (attaques antisémites accompagnées de pillages et de meurtres) de 1881 à 1884.

Des milliers de résidences et de commerces sont pillés, des centaines de personnes périssent. En réaction, le mouvement Hibbat Zion en hébreu, « Les amants de Sion » est crée.

Le médecin d’Odessa Léon Pinsker en prend la tête.

écrit-il en 1882, dans son ouvrage Auto-émancipation, publié en Allemagne et dans lequel il jette les bases du mouvement sioniste (le terme ne sera cependant utilisé qu’à partir de 1890) : Il y a une absence chez le peuple juif de la plupart des attributs d’une nation.

(…) Le Juif est considéré par les vivants comme un mort, par les autochtones comme un étranger, par les indigènes sédentaires comme un clochard, poursuit-il. Ces réflexions trouvent un écho en Europe de l’Ouest, alors que l’affaire Dreyfus divise la France à partir de 1894.

« La solution au problème juif, c’est la création d’un État juif », écrit le journaliste autrichien Theodor Herzl en 1896 dans un texte intitulé Der Judenstaat (en allemand : « l’État des Juifs »).

En 1897, Herzl préside le premier congrès sioniste à Bâle (Suisse). Mais où installer cet État ? Si différentes possibilités sont évoquées (Kenya, Argentine…), c’est en « terre d’Israël », berceau du peuple juif en Palestine selon la Bible, que se tournent les sionistes.

La région est sous domination ottomane depuis le XVIe siècle. En 1880, on compte 24 000 Juifs en Palestine – principalement des religieux – pour 482 000 habitants.

Dans les années 1880-1890, le mouvement Hibbat Zion organise les premières alyas (émigration de Juifs vers Israël) : près de 30 000 Juifs s’installent en Palestine.

Mais les conditions sont rudes et la misère omniprésente.

Nombre d’immigrants rentrent dans leur pays d’origine après un an. Au début du XXe siècle, le Fond national juif, créé à Bâle en 1901, récolte des fonds pour l’achat de terres en Palestine.

L’initiative suscite un engouement de la part de la diaspora du monde entier.

Le rachat progressif des terres provoque les premières tensions avec les Arabes, chrétiens et musulmans, implantés depuis plusieurs siècles.

En 1914, le pays compte entre 60 000 et 90 000 Juifs pour environ 800 000 habitants. Le 2 novembre 1917, un événement majeur va changer la face du Moyen-Orient. En pleine guerre, le ministre des Affaires étrangères britannique, Arthur Balfour, adresse un courrier à l’un des leaders du mouvement nationaliste juif au Royaume-Uni, Lord Walter Rothschild : où il exprime son soutiens à Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif.

Les Britanniques placent ainsi leurs pions dans l’optique de l’après-guerre : ils lorgnent sur les terres de l’Empire ottoman et notamment sur la Palestine qui leur offrirait une situation privilégiée dans la région, près du canal de Suez.

Avec cette déclaration Balfour, la première puissance européenne légitime ainsi le sionisme en Palestine. En 1920, le traité de Sèvres démantèle l’Empire ottoman, vaincu à la fin de la Première Guerre mondiale, et la Société des Nations (SDN) place la Palestine sous mandat britannique.

Cependant, les Britanniques ont fait beaucoup de promesses dans la région.

Dès 1916, par la voix de Henry McMahon, haut commissaire britannique du protectorat sur l’Égypte, ils avaient déjà concédé au chérif de La Mecque, Hussein ben Ali, la création d’un royaume arabe en échange de la révolte de ses troupes contre l’Empire ottoman.

Une promesse vite oubliée : le 24 juillet 1922, lorsque la SDN octroie à la Grande-Bretagne un mandat sur la Palestine, l’article 2 précise que le mandataire assumera la responsabilité d’instituer dans le pays un état de choses politique, administratif et économique de nature à assurer l’établissement du foyer national.... »

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