Corée - Japon de 1944 à 1978 (histoire)
Publié le 15/11/2011
Extrait du document

Régime présidentiel du général Park
Réélu le 3 mai 1967, le général Park doit faire face à de nombreuses difficultés. Au dehors, les infiltrations nord-coréennes se multiplient ainsi que les accrochages aux frontière et un attentat, venu du Nord, dirigé contre lui (août 1974), coûta la vie à son épouse. A l'intérieur, l'opposition se manifeste surtout chez les intellectuels et les étudiants, antiaméricains dans l'ensemble, et pour certains, partisans d'un rapprochement avec les NordCoréens dans l'espoir d'une réunification. Par un amendement à la Constitution de 1962, approuvé par référendum (novembre 1969), le président de la République aura le droit d'être élu pour trois mandats consécutifs : le général Park a donc été réélu en avril 1971. Une nouvelle Constitution (1972), établissant le régime présidentiel, puisqu'elle donne un pouvoir absolu et sans limite de temps au président, est adoptée par référendum : elle consacre l'abolition des libertés publiques.

«
Corée du Nord
Une économie dynamique
Dès 1948, la République populaire démocra tique nationalisa l'industrie et décré!J la réfor me agraire.
Avec un potentiel industri~l anéanti .
et une production agricole très diminuée, les
conditions de vie étaient très dures pour
la population.
Néanmoins,
le président du Conse~il Kim Il
Sung accorda la priorité à l'industrie }ourde, ce
qui ne fut pas adopté sans opposition; Par cette
dure ligne d'austérité, les objectif~ du plan
étaient atteints en 1959, telle la création de grands complexes, combinats chimiques et cen trales électriques, ce qui a permis de concentrer
les efforts, à partir de 1960, sur la m~canisation de l'agriculture.
Le développement a continué dans les années
suivantes avec un rythme rapide : l'économie
nord-coréenne compte parmi les plus
dynami ques du monde communiste, mais la croissance
est freinée par un effort militaire considérable.
En plus de cette lourde charge, la Corée du Nord connaît de sérieux problèmes économi ques, car la récession mondiale a provoqué une chute du prix des métaux industriels (zinc,
tungstène), principales sources de devises, liée
à la nécessité d'acheter à l'Ouest la technologie
de pointe; d'où une détérioration de la balance
des paiements et une lourde dette extérieure.
Le 28 décembre 1972, le maréchal Kim Il Sung abandonne la direction du gouvernement,
mais reste le dirigeant suprême du parti et de
l'Etat.
Il est manifeste qu'il est au courant
de tout, s'occupe de tout, décide de tout, est
présent partout et se veut « le serviteur fidèle de son peuple »; il a été réélu chef de l'Etat le 15 décembre 1977.
Cette année-là seulement, il\onge qu'il pour rait confier, progressivement, le pouvoir à son
fils Kim Jong Il : une telle décision, sans
précédent dans un pays socialiste, n'étonnerait
pas les Nord-Coréens, habitués au· culte de
la personnalité, et au fait qu'une nombreuse pa renté du président Kim Il Sung exerce d'impor
tantes fonctions dans l'appareil de l'Etat et du parti.
De nombreuses purges ont éliminé les
différents groupes qui pouvaient chercher à
prendre
le pouvoir.
Un communisme Indépendant
Cette reconstruction rapide a été facilitée par
l'aide financière et technique des pays du camp
socialiste, spécialement par l'U.R.S.S ., mais la
Corée du Nord s'est toujours efforcéè de suivre,
dans le mouvement communiste international,
une ligne indépendante de Moscou et de Pékin, se refusant à faire un choix dans la querelle
sino-soviétique et Kim Il Sung joue adroitement
de la rivalité Moscou-Pékin.
D'autre part,
il exprime toujours sa sympa thie pour la politique d'indépendance des partis
communistes; il est violemment hostile à la politique asiatique des Etats-Unis et du Japon.
L'arraisonnement du navire espion américain
Pueblo, en janvier
1968, avait accru la tension
avec Washington, tandis que le développement
de la guerre du Vietnam où 40 000 Sud-Coréens
combattaient aux côtés des Américains, avait
aggravé les relations entre Séoul et Pyongyang.
Une détente s'est amorcée avec Washington
à la fin de la guerre du Vietnam, mais la politi que de désengagement en Asie, annoncée à
Guam par le président Nixon, laisse une plus
grande place au Japon et l'inquiétude née de
cette influence grandissante paraît avoir favo
risé un rapprochement de la Corée du Nord
avec la Chine.
En
1978, les visites à Pyongyang de M.
Hua
Kuo-feng en mai et de M.
Teng Hsiao-ping en
septembre ont témoigné d'un rapprochement
réel entre la Chine et la Corée du Nord, pays qui
condamnent tous deux
le « social-impérialisme
soviétique » ainsi que ses « activités agressives
et ses expansionnismes ,.
.
Le ministre des
Affaires étrangères nord-coréen, en visite à
Pnom Penh en juillet, a exprimé le soutien de son pays à la lutte du peuple khmer.
Corée du Sud
Une vie politique mouvementée
La « République de Corée » au sud, la plus
peuplée, plus ou moins sous protectorat améri cain, a connu, depuis la fin de la guerre, des
jours assez mouvementés.
Le régime de l'intransigeant président
Syng
man Rhee s'effondra en avril 1960 à la suite
d'émeutes d'étudiants, puis un coup d'Etat
militaire balaya un gouvernement libéral qui
n'avait su ni lutter contre la corruption ni s'opposer aux infiltrations communistes .
Un gouvernement militaire fut instauré (3 juillet 1961) sous l'égide du général Park Chung-hee qui entreprit une politique de salut
public et de remise en ordre des finances.
Au mois de mars 1962, il devenait président de la
République et était amené à assumer tous les
pouvoirs (18 juin).
Les années suivantes ont été
marquées par de violentes manifestations d'étu diants, hostiles à cette mainmise du pouvoir..
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