Corée du sud de 1990 à 1994 : Histoire
Publié le 15/01/2019
Extrait du document
La situation politique sud-coréenne s’est profondément modifiée durant la première moitié des années quatre-vingt-dix. Jusqu’à la fin de 1992, la présidence de la République était assurée par l’ex-général Roh Tae-woo : en ce sens, le régime politique coréen était encore le prolongement des juntes militaires qui s’étaient imposées au pouvoir depuis le début des années soixante. Toutefois, plus que cette
«
de
l'immense groupe Hyundai, Kim
Young-sam l'emporte et accède à la
présidence en février 1993.
Pour la
première fois depuis plus de trente ans,
le président de la Corée du Sud est un
civil, démocratiquement élu.
La nouvelle administration s'engage
rapidement dans une politique de
réformes sociales.
de relance
économique et de lutte contre la
corruption.
Plusieurs hauts
fonctionnaires et officiers généraux
sont inculpés, voire arrêtés.
Toutefois,
ces orientations sont très vite
contrariées par le climat de tension qui,
dès l'entrée en fonctions du président
Kim Young-sam, s'instaure entre les
deux Corées en raison de la question
nucléaire et de l'ouverture du marché
du riz à laquelle doit se résoudre la
Corée du Sud sous la pression des
États-Unis et à la suite des accords du
GA TT.
En février 1994, d'importantes
manifestations contre la ratification de
ces derniers ont lieu à Séoul, remettant
en cause la popularité du
gouvernement.
Par ailleurs, le pays connaît une grave
récess�on économique en 1992 et en
1993.
A la suite des mesures prises par
le gouvernement de Roh Tae-woo, qui
visaient, par des investissements
publics, à relancer la croissance, la nouvelle
équipe du président Kim
Young-sam engage une politique
monétaire plus expansionniste.
En
1994, les premiers résultats positifs se
font sentir, au prix, toutefois, d'une
augmentation du chômage et d'une
forte inflation, ce qui provoque de
nombreux mouvements sociaux.
À cette conjoncture plutôt difficile
s'ajoute la crise nord-coréenne.
Sous
la présidence de Roh Tae-woo, Séoul
enregistre une série importante de
succès diplomatiques.
La Corée du Sud
est reconnue par l'URSS en 1990, puis
par la Chine en 1992.
Entre-temps, elle
avait été admise à l'ONU en même
temps que la Corée du Nord.
Parallèlement, le président réussit à
nouer un dialogue constructif avec
Pyongyang et même à conclure avec la
Corée du Nord d'importants traités.
Ainsi, le 13 décembre 199l,les deux
pays signent « un accord de
réconciliation, non-agression, échange
ct coopération •, qui est suivi, le 31
décembre, d'un projet de
dénucléarisation de la péninsule,
complété, en mars 1992, par la mise en
place d'un système d'inspections
mutuelles des sites nucléaires
respectifs.
Enfin, plusieurs accords de
coopération sur les liaisons terrestres,
aériennes et maritimes sont conclus en aoOt
et en septemore 1�.1., ams1yue
sur les échanges économiques.
Sous la présidence de Kim Young-sam,
cet édifice patiemment construit est
réduit à néant par le différend
nucléaire opposant la Corée du Nord
aux États-Unis et au reste de la
communauté internationale.
Tout au
long de cette crise, Séoul s'efforce
d'éviter que les Nations unies prennent
trop rapidement, sous ta pression
américaine, des mesures de représailles
économiques à l'égard de Pyongyang,
qui pourraient déstabiliser toute la
péninsule.
L'accord conclu entre la Corée du
Nord et les États-Unis, le 21 octobre
1994, permet dt; diminuer la tension
entre les deux Etats, puisque les
concessions de Washington à
Pyongyang (aide économique et
normalisation politique) sont assorties
d'un engagement de la Corée du Nord
à renouer tc dialogue avec son voisin.
Cela étant, le point crucial pour Séoul
demeure l'évolution du Nord après
l'accession au pouvoir de Kim Jong-il,
fils du président Kim Il-sung mort en
juillet 1994..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Corée du sud de 1990 à 1994 : Histoire
- Corée du nord de 1990 à 1994 : Histoire
- Afrique du sud de 1990 à 1994 : Histoire
- Le rock de 1990 à 1994 : Histoire
- LE Jazz, DES ADIEUX À LA RELÈVE de 1990 à 1994 : Histoire