Corée du Nord.
Publié le 15/04/2013
Extrait du document
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« dirigeant suprême » a instauré un régime autoritaire communiste, qui constitue l’un des derniers bastions du stalinisme.
Les institutions et le fonctionnement du régimesont fixés par la Constitution de 1972, révisée en 1992, puis en 1998.
Institué par la Constitution de 1972, le poste de président de la République est supprimé en 1998 à la suite de la mort de Kim Il-sung, qui se voit honorer du titre de« président éternel ».
Cette révision fait du président de la Commission de défense nationale la plus haute autorité de la nation ; son président depuis 1993, Kim Jong-il(réélu en 1998 et en 2003), est par conséquent le chef de l’État.
Un chef de gouvernement, le Premier ministre, partage le pouvoir exécutif avec le chef de l’État.
Il est élupar l’Assemblée populaire suprême, détentrice du pouvoir législatif.
Ses 687 membres sont élus au suffrage universel pour cinq ans.
L’Assemblée ne siège que deux fois paran.
Entre les sessions, un présidium de l’Assemblée suprême assure la permanence du pouvoir législatif.
Selon des sources de renseignement de la Corée du Sud, la Corée du Nord compterait près de 200 000 prisonniers politiques.
3.3. 2 Partis politiques
Le parti politique au pouvoir est le Parti du travail de Corée (PTC), fondé par Kim Il-sung en 1946.
Son secrétaire général est Kim Jong-il.
Véritable source du pouvoir, lePTC est un parti unique, même s’il existe d’autres « pseudo-partis » : le Parti social-démocrate (dont le président est un des vice-présidents du pays) et le Parti du culteTcheundo-Tcheungou — lancé par Kim Il-sung lui-même dans les années 1960, ce parti se réclame de l’idéologie fondamentale du régime, le Djoutché (indépendance politique et autosuffisance économique).
3.3. 3 Défense nationale
Héritage de la situation liée à la guerre de Corée, le pays entretient une armée disproportionnée par rapport à ses besoins.
En outre, alors que, depuis le milieu desannées 1990, la population nord-coréenne ne survit que grâce à l’aide internationale, le pouvoir continue d’entretenir une armée de plus d’un million d’hommes, répartiscomme suit : 950 000 dans l’armée de terre, 46 000 dans la marine, 86 000 dans l’armée de l’air ; l’État consacre environ un tiers du produit intérieur brut (PIB) auxdépenses de défense nationale.
Le service national est obligatoire et dure de trois à quatre ans.
Le pays, signataire de nombreux traités de défense et d’assistance militaire avec la Chine et avec l’ex-URSS pendant la période de la guerre froide, use de la menacenucléaire depuis l’effondrement du bloc soviétique.
Le développement des missiles à longue portée et la recherche dédiée aux armes nucléaires, chimiques et biologiquesconstituent un grave motif d’inquiétude pour la communauté internationale.
Signataire du traité de non-prolifération nucléaire (TNP) en 1985, la Corée du Nord signe en1994 un accord pour le gel de son programme nucléaire civil.
Toutefois, elle désavoue cet accord en décembre 2002 et annonce son retrait du TNP.
3.4 Langues et religions
Le coréen est rattaché à la famille des langues langues ouralo-altaïques et comprend quatre dialectes, dont celui de Séoul devenu la langue nationale.
Ayant d’abord adoptél’écriture chinoise, les Coréens ont inventé, au XVe siècle, un système d’écriture phonétique appelé Choson muntcha (Han’gul en Corée du Sud) qui est resté en usage depuis.
Bien que la Constitution soit censée garantir la liberté religieuse, les pratiques religieuses ne sont que tolérées.
Sans que l’on puisse citer de statistiques, la religionprééminente reste le bouddhisme, suivie du confucianisme et du chondogyo ou religion de la Voie céleste, synthèse coréenne (présente également dans le Sud) deconfucianisme, de bouddhisme et de christianisme.
3.5 Éducation
L’État, comme dans toutes les démocraties populaires, prend en charge l’éducation, qui est gratuite et obligatoire, et dure onze ans : une année d’école maternelle, quatreannées d’école primaire et six ans d’enseignement secondaire.
Au début des années 1990, 1,5 million d’élèves fréquentaient les écoles élémentaires.
Les effectifs de l’enseignement secondaire et de la formation professionnelles’élevaient à 2,8 millions d’élèves.
La principale université du pays est l’université Kim Il-sung (1970) à Pyongyang.
Il existe environ 280 établissements d’enseignement supérieur, fréquentés par300 000 étudiants.
Le taux d’alphabétisation du pays avoisine 99 p.
100.
L’embrigadement se fait au sein d’organisations pour la jeunesse : de huit ans à quatorze ans, lesenfants appartiennent à l’Association des pionniers de la Corée, puis de quinze à trente ans, les jeunes gens font partie de la Ligue coréenne socialiste de la jeunessetravailleuse.
3.6 Culture
Toutes les activités culturelles dépendent du gouvernement.
Les choix idéologiques de la Corée et la guerre civile ont mené au développement d’une culture militante :écrivains, cinéastes, musiciens sont tenus de produire selon la ligne du Parti, et leurs œuvres doivent « correspondre à la réalité ».
Cette culture socialiste a donné lieu,évidemment, à des excès, renforcés par le culte de la personnalité du maréchal Kim Il-sung.
L’Agence coréenne centrale d’informations, gérée par le gouvernement, est la principale source d’informations en Corée du Nord et publie plusieurs journaux.
Les radiossont contrôlées par le Comité central de radiodiffusion, et la télévision a vu le jour en 1969.
4 ÉCONOMIE
4.1 Généralités
On estime que 80 p.
100 du potentiel industriel de la Corée du Nord était détruit en 1953.
L’industrie et l’agriculture furent collectivisées.
Plusieurs plans économiquessuccessifs appuyèrent le développement d’une industrie lourde et la mécanisation de l’agriculture.
En l’absence de statistiques officielles fiables, on estime que le produit intérieur brut (PIB), en 1994, aurait atteint 20,9 milliards de dollars, chiffre qui placerait le pays au98e rang mondial.
Il aurait diminué de 25 p.
100 au cours de la dernière décennie, d’après les observations de la Banque mondiale ; accablé par de très graves inondationsen 1995, le pays est au bord de l’asphyxie au niveau économique.
4.2 Agriculture, forêts et pêche
Selon les estimations de 1994, 40 p.
100 de la population active serait employée dans le secteur primaire.
La mécanisation, l’irrigation et le défrichement à grande échelle (24,9 p.
100 de terres cultivables) avaient permis, dans les années 1960, d’accroître les rendementsagricoles.
Aujourd’hui, ce secteur connaît une crise grave et la balance agricole est déficitaire.
Les principales cultures sont le riz (2 478 000 t en 2006), le maïs(1 964 000 t en 2006) et les pommes de terre (2 000 000 t), suivies par le millet, l’orge, le blé, les légumes divers, les pommes, les patates douces et le soja.
L’élevage est.
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