Contre-Réforme
Publié le 27/02/2008
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Réforme et Contre-Réforme (1517 - 1550)
L'Église catholique a traversé de nombreux problèmes au cours du Moyen Age.
La diffusion nouvelle des idées en Europe du fait de lacréation des universités et les abus du clergé romain vont alimenter au cours du XIVe siècle une réflexion contre la toute-puissance deRome.
Guillaume d'Ockham, puis Wyclif et Jan Hus sont les précurseurs de la contestation de la toute-puissance de Rome.
De plus, lespapes n'apparaissent plus comme les bergers du troupeau, tant leur rôle politique est important.
Le grand schisme provoqueégalement une rupture et nombre de clercs s'interrogent sur l'infaillibilité pontificale.
L'échec des conciles comme solution deremplacement n'offre pas de nouvelles solutions.
Dans les dernières années du XVe siècle, le faste que déploie l'Église de Romeaccélère la contestation.
De plus, les idées humanistes modifient la vision que les lettrés se font de la place de l'homme.
Lacontestation du pouvoir des papes se fait de plus en plus forte.
Le prédicateur italien Savonarole mène ainsi une campagne contre lapolitique papale et s'oppose aux princes de Florence.
Dans les premières années du XVIe siècle, les papes apparaissent plus commedes princes temporels que comme les chefs de la chrétienté.
Le coût de l'embellissement de Rome et des guerres d'Italie entraînel'augmentation des demandes monétaires du pape.
De nouvelles campagnes sont lancées dans les royaumes Ces campagnes choquentprofondément un moine allemand de Wittenberg, Luther.
Théologien, il a, dans les années 1510, réfléchi sur la place de Dieu et sur lamanière dont la foi doit être dispensée.
Il aboutit à des conclusions proche de celle de Wyclif.
Luther, dans ses 95 thèses diffusées en1517, estime que seule la foi sauve l'homme, et non pas les actions.
Le réformateur va plus loin en prêchant en faveur du sacerdoceuniversel.
La hiérarchie ecclésiastique ne peut avoir l'exclusivité du prêche.
Enfin, il réduit le nombre de sacrements, estimant quecertains sont superflus.
Ces positions vont à l'encontre de la position de Rome.
Sommé de se rétracter, il refuse.
Luther obtient laprotection de certains princes allemands.
Il est ainsi soustrait à la justice pontificale et peut diffuser ses idées au début des années1520.
Elles trouvent un large écho en Allemagne et dans le reste de l'Europe.
Un bon nombre d'anciens prêtres et des humanistesrejoignent sa Réforme.
Le peuple accueille également avec faveur les idées réformées.
Entre 1520 et 1530, les Réformés luthérienss'organisent.
Leurs idées se diffusent essentiellement dans l'Allemagne du Nord, mais touchent également l'Alsace, la Suisse et laFrance.
La protection de certains princes permet d'assurer aux Réformés une assise politique et une protection essentielle.
D'ailleurs,Luther appuie les princes, notamment lors des révoltes paysannes qui frappent l'Allemagne dans les années 1524 à 1526.
L'impact dela Réforme est énorme.
Mais la réflexion théologique se poursuit avec d'autres réformateurs, comme le Français Guillaume Farel quiimpose la Réforme à Neuchâtel et Zwingli, le réformateur de Zurich.
La Réforme connaît une nouvelle évolution avec Calvin.
Reprenantles idées de Luther, il développe une autre idée sur l'eucharistie et sur la prédestination.
La Réforme calviniste gagne la Suisse, laFrance et l'Écosse.
Face à ces courants, l'Église catholique réagit par la condamnation et s'appuie sur les États et notamment surl'empire.
Mais Charles Quint doit finalement composer avec les princes réformés et accepter le maintien de la Réforme luthériennedans certains États allemands.
Pour Rome, il faut donc trouver une autre voie.
Mais il faut attendre Paul III pour que le concile deTrente, chargé de réaffirmer la foi catholique et de réformer les statuts de l'Église, se réunisse.
La Contre-Réforme va s'appuyer surles travaux du concile et sur les jésuites.
Mouvement mené par l'Eglise catholique aux XVIe et XVIIe siècles pour freiner l'expansion de la Réforme protestante, en serenouvelant : redéfinition des principaux dogmes, réaffirmation des pratiques, décrets disciplinaires (célibat des prêtres réaffirmé),version officielle des écritures, réorganisation des institutions.
L'oeuvre de Paul III (pape de 1534 à 1549)Paul III n'est pas plus pieux que ses prédécesseurs, c'est un pape avant tout "politique" qui a compris que l'existence de l'Egliseromaine était en jeu.
Il reparle du danger turc, préconise la nécessaire unité du monde chrétien, rappelle au roi de France ses devoirsde chrétien et s'entoure de personnalités brillantes.
L'oeuvre de Paul III a été avant tout une oeuvre politique.
La création de nouvelles institutions- La reconnaissance de la Compagnie de Jésus :Les Jésuites étaient une arme pouvant se révéler particulièrement efficace pour le Saint-Siège.
Plus qu'un ordre religieux, la volontéd'Ignace de Loyola était de créer une sorte de "garde prétorienne" de la papauté, fondée sur une soumission totale au pape.
Dans labulle Du gouvernement de l'Eglise militante du 27 septembre 1540, Paul III reconnaît l'institution de Loyola.
- L'inquisitionL'Inquisition avait été rétablie en Espagne depuis 1478, et, en 1542, Paul III l'étend à l'ensemble du monde chrétien.
Elle prend le nomde "Saint Office".
L'inquisition voue au bûcher tous les suspects de protestantisme ou de "sorcellerie".
Elle sera considérablementrenforcée et utilisée sous Paul IV Carafa (pape de 1555 à 1559).
- L'Index :L'Index est constitué par Paul IV en 1557, afin de contrôler les publications.
Une "mise à l'Index" entraînait la destruction immédiate dulivre incriminé.Le concile de TrenteLe concile de TrenteLe concile est convoqué par Paul III en 1545 et se termine sous Pie IV en 1563.
Il propose une réforme complète de l'Eglise et desdogmes, afin de contrer les avancées protestantes.Le concile se tient de 1545 à 1547 à Trente, puis de 1547 à 1549 à Bologne, puis de nouveau à Trente de 1551 à 1552 et de 1562 à1563.La période de la Contre-Réforme est troublée par de nombreuses guerres de Religion, qui sont stoppées (en France du moins) parl'édit de Nantes du 13 avril 1598 donné par Henri IV.L'Etat garantissait les cultes protestants et s'engageait à ne pas les écarter des charges publiques.
Louis XIV révoqua cet édit en 1685,rallumant ainsi les persécutions religieuses..
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